12.Agacement et problème

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Je respirais moins bien maintenant. Il me faisait de l'effet plus qu'il m'effrayait. Je découvrais que j'avais de l'attirance pour les hommes de son espèce. Impossible ! Je devrais me battre. Tu es foutue ma belle ! Elle est belle la solidarité féminine. Je fis taire ma conscience. Il me chuchota ensuite:

Tant que tu ne te seras pas calmée devant n'importe quel homme, en particulier devant moi, je te ferais vivre un enfer ma belle. Et ne penses pas que je bluffe.

Il était la tentation incarnée. Il se dégagea de moi et me montra une photo de moi qui dormait avec sa montre sur le chevet de mon lit. Seigneur !

Arrêtez s'il vous plaît !

C'est mon jeu mais c'est toi qui as la clé. Tu sais ce que tu dois faire.

Tu ne peux pas jouer avec moi de la sorte !

Parce que tu penses que j'ai quelque chose à foutre de toi ! Crois-moi ,non, dans tous les sens du terme. Fulmina Morel. Aïe ! Ma fierté prit un coup. J'étais si moche que ça. Il était infâme.

Tu es horrible ! Crachais-je

Maintenant tu me tutoies !? C'est super ! Rit-il. Alors je t'attends à dix heures pétantes dans mon bureau. Les rapports sont dans ton bureau, déjà faits. Ne me remercie pas. Et oh... Nettoie-moi ces larmes et change cette mine triste, sinon ils sauront bien assez tôt ce qui se passe. C'est déjà assez louche qu'on soit seul ici.

J'ouvris mes yeux. Il n'avait rien dit mais pourquoi m'avait-il fait... Je le déteste. J'essuyais rageusement mes larmes. Il me tenait et je devais m'y faire.

Morel Samichi

Je sortis victorieux de cette pièce. J'avoue que pendant un moment, je me suis demandé si je faisais bien. Surtout quand je la vis pleurer inconsciemment puis je m'étais ressaisi. J'avais cogité toute la nuit et la seule façon de la garder sous mon radar attentif était de la refaire travailler pour moi. Je n'avais pas confiance en Bill. Mon petit doigt m'avait dit de faire attention à lui dès que je l'avais vu à l'hôpital. Être ami avec un psychopathe et ne rien voir, relevait de la plus grande inattention qui puisse exister. Et je ne croyais pas à ses excuses, comme quoi Paul lui cachait sa besogne. Les oiseaux de même plumage volent ensemble. Autrement dit, qui s'assemble se ressemble.
Cette fois j'allais m'y prendre autrement avec elle. Mais je n'allais pas devenir gentil avec elle, je voulais qu'elle paie son impolitesse. Ceci dit je le ferai plus subtilement. Bref, j'allais rejoindre ses autres frères et m'excusais en leur disant que j'étais en conversation téléphonique et que Cillia était montée dans sa chambre.
Quelques minutes plus tard elle arriva changée, parfumée et super belle. Mais je ne lui dirai jamais ça.

Cillia est-ce que ça va ? Se demanda Florence.
Les soeurs et leur foutu don de fratrie !

Oui je vais bien, jusque je suis sous le choc de sa venue ici. Dit-elle avec un faux sourire. Je peinais à garder mon sérieux. Après avoir fini ma mission, je partis.
J'arrivais chez moi pour me reposer. Mais c'était sans compter sur mes frères Alex, Christian et Rozan.

Mais qu'est-ce que vous faites ici ? Demandais-je. Alex jouait au jeu sur ma télé. Christian était confortablement installé dans mon sofa préféré et Rozan ? Il avait carrément porté mon peignoir. C'était quoi ça ?

Ah tiens l'enfoiré est arrivé ! Dit Alex sans détacher les yeux de la télévision. Comment savait-il que c'était moi ?

Tu as des pas d'éléphant ! Comme s'il avait lu dans mes pensées.
Les autres rigolaient.

Ouais très drôle ! En attendant vous ne m'avez pas répondu !

On est venu aux nouvelles. Cillia reviendra t-elle ? Demanda Christian.

Mon moi : La rencontre -Tome I (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant