Mon moi : La rencontre -Tome I (Terminé)

16. L'inattendu

Les jours passaient après la bagarre avec Edwin, je devais effectuer un voyage d'affaire pour le rachat d'une entreprise que je convoitais depuis un an. J'avais entamé les conversations et négociations avec le chef d'entreprise qui vendait son entreprise de distribution affiliée à un restaurant plutôt connu dans la région ; pour sa retraite. Cette entreprise était le connecteur logique entre la ville de notre entreprise mère et celle que nous voulions atteindre, de sorte à y étendre notre marché. Cette entreprise qui se trouvait à Bassam, une des villes touristiques les plus connues de ce pays, était facilement accessible, connue et sa notoriété d'antan faisait d'elle un élément stratégique de FoodCorp.
Cependant le propriétaire nous faisait tourner en bourrique parce que mes négociateurs étaient incapables de lui montrer en quoi ce rachat pourrait lui être bénéfique. Et il est très hautain et sexiste. Je réfléchissais à un plan de secours. Qui était capable de faire flancher ce vieux monsieur ?
Je ne pouvais pas proposer à Alex de m'y accompagner, il était celui qui me substituait à mes absences.

Donc si je comprends bien tu cherches un négociateur hors pair. Ok, je vois. Me parla Christian sans relever ses yeux de son écran.

Tu ne m'aides pas, tu sais.

Je le sais mais que veux tu que je te dise ? Je suis un financier moi, pas un manager. En plus, tu as la solution sous ton nez.

Mais de quoi tu... Oh ! Dis-je en voyant ce qu'il voulait dire. Il y avait une dernière solution. C'était d'appeler Cillia. Mais comment faire ? Que diraient les autres lorsqu'ils verraient qu'elle était de retour ? Après ce scandale qui nous a porté préjudice à quelques niveaux. Oui figurez vous que certains crétins d'associés ou d'investisseurs étaient avec nous rien que pour pouvoir voir Cillia. D'un côté j'étais rassuré de ne plus supporter leur regard libidineux sur cette femme. Car elle avait depuis peu installé sa place dans mes pensées, et je n'allais pas me ravir de la voir se pavaner devant ces idiots.
Je commençais à la convoiter. Maintenant que les choses s'étaient tassées, je ne pouvais que penser à elle et l'apprécier dans ma tête. Étonnant n'est-ce pas ?

En fait je l'ai toujours trouvée belle, depuis l'hôpital avec sa sœur. Je me souvins du moment où j'avais voulu la consoler de mes bras et qu'à cet instant les deux zouaves avaient fait leur apparition. Je me suis tout de suite dit qu'elle était la plus belle des soeurs. Mais ensuite son comportement m'avait horripilé et je ne voulais pas lui montrer que je la trouvais non seulement belle mais extrêmement intelligente et courageuse. Ce que je lui faisais subir était tant absurde que n'importe quelle autre aurait fui au bout de trois semaines. Mais elle était restée jusqu'au jour où je l'ai licenciée. Pourtant son travail parlait pour elle. Il disait qu'elle tenait une place importante dans le service marketing avec Alex. Elle avait réussi à générer énormément de profit en quelques mois. Elle était dévouée à la tâche et minutieuse.
En clair, j'avais besoin d'elle. Mais comment faire pour qu'elle revienne ? Je ne pouvais manifestement pas compter sur notre rapprochement fugace pour l'influencer. Ou peut-être bien ? Cependant, je ne pouvais pas lui donner la garantie que j'allais changer du jour au lendemain parce qu'au moindre faux pas, ma nature dominante reviendrait au galop. On n'avait pas construit Rome en un seul jour, alors pour que je change...
Pourtant je devais le faire.
Edwin aussi pourrait constituer un obstacle. Depuis l'affaire, il m'avait classé et ne voulait plus être assimilé à moi. Je le comprenais. Si un individu venait jouer avec ma sœur de la sorte, quelle que soit sa raison, il ne survivrait pas.
Mais qu'est-ce qu'il était lourd ? Et je n'avais pas peur de lui. Il fallait juste qu'il l'apprenne tard afin qu'il ne s'y oppose pas.
J'eus un déclic ! Demander à Florence de m'aider.

Plus tard dans la journée chez Florence.

Si je te comprends bien, tu as besoin de mon aide pour appâter Cillia. Pourquoi ferais-je une chose pareille ?