6.La totale !

30 2 0
                                    

Je sais que j'aurais dû la comprendre mais elle m'avait tellement agacé que j'avais juste envie de la fuir elle et ses humeurs. Elle me donnait la migraine.  Mais lorsque je la vis pleurer dans les bras de cette autre femme qui m'avait bousculé, je me sentis tout bête d'avoir réagi si ridiculement.
Elle était dans un tel état parce que Florence était sa sœur et qu'elle s'inquiétait. Normal avec l'état dans lequel elle se trouvait et son époux qui était le plus gros connard de la planète.
Je n'arrivais pas à croire qu'on puisse frapper une femme grosse. C'était absurde et barbare ! Mais bon nous étions dans un monde rempli de brutes épaisses. Je partis prendre du café pour moi et pour elle. Elle avait dû se calmer maintenant. Son caractère bien trempé me faisait penser à quelqu'un que je connaissais.  En tout cas,  ça avait fait disparaître son charme que j'avais remarqué. Une femme de feu,  très peu pour moi ! Je m'inquiétais plus pour sa sœur. Accoucher par césarienne de nos jours était comme boire de l'eau,  seulement certaines personnes peinaient à en boire.  Et je ne voulais pas de malheur.

Quand je retournais dans la salle,  je vis ce Bill tenter de réconforter Cillia. Il était encore là ce nul. Je roulais des yeux et m'avançais sans me laisser démonter par le regard assassin que me lançait Paul et le regard surpris de cette autre femme. Elle m'avait peut-être reconnu. Mais actuellement, je ne voulais pas qu'on porte l'attention sur moi. Il y avait plus en jeu là ! En plus,  je ne voulais pas que Cillia soit plus mal d'avoir insulté et agacé son supérieur sans motif légitime. J'attendrais ce moment un autre jour,  pas maintenant.
J'allais lui faire payer ses affronts. Elle ne m'avait pas reconnu, c'était le premier affront et ensuite elle m'avait parlé si mal que j'avais des envies de meurtre. Elle allait passer de sales prochains jours. Je souris sardonique en me délectant déjà de ce moment prochain. Paul me remarqua et arqua un sourcil mais je l'ignorais en continuant d'avancer. Je me plaçais juste devant l'autre débile pour tendre le café à Cillia.
Elle me fit les yeux tout arrondis et balbutia un merci maladroit. Je lui souris et m'assis entre eux deux,  au grand étonnement de Bill.

Eh cherchez-vous une autre place ailleurs ? S'écria ce dernier.

Ah oui !?  Ma place est avec elle et sa sœur, à  ce que je sache vous devriez ne pas faire de scènes, c'est déjà assez petit que vous soyez là avec votre ami le "boxeur". Alors ne me cherchez pas ! J'étais là quand Florence vascillait de notre monde à  un état d'insconscience, ne la ramenez surtout pas.  Dis-je la mâchoire contractée et les nerfs bien à flow.

J'étais à deux doigts de le frapper pour le culot qu'il avait de vouloir la draguer dans un moment pareil.
Car oui,  il ne la calmait pas parce qu'il se préoccupait de sa soeur et d'elle-même mais parce qu'il la voulait dans son lit. Je l'avais senti dès que ce dernier m'avait vu près d'elle.
Il me dégoûtait. J'étais une ordure mais une ordure qui respectait les états d'âme des autres. Mon " je m'en foutisme " avait des limites.
Elle remit sa mèche rebelle derrière ses oreilles et se recroquivilla dans sa chaise.  On attendait les chirurgiens et le gynécologue.
Lorsqu'un monsieur en blouse apparut dans la salle,  Cillia sursauta de son siège et asséna l'homme avec des questions. Je la suivis tandis que Jen  se tenait pas loin.

Docteur dites-moi si elles vont bien ?!

Votre soeur se porte bien,  elle a juste des lésions abdominales qui vont la faire rester ici. Car ça s'infectait à l'intérieur. Et il y a une de ses trompes qui n'a pas supporté les contractions ce qui a causé une hémorragie interne.

Oh non... Commença t-elle à paniquer.

Je...suis...désolé mais la petite n'a pas survécu... Le plasma s'est déchiré à cause du sang et l'enfant est...a succombé. Annonçait le gynécologue.
Oh mon Dieu ! C'était affreux ! Je fixais Cillia attendant sa réaction. Mais elle ne bougea pas. Soudain ses pieds la lâchaient et elle faillit s'écraser au sol si je ne l'avais pas rattrapée. Merde ! Elle s'était évanouie. Je me fis aider par Bill et le docteur qui tentait de la réanimer. La pauvre ! Je me tournais vers l'auteur de ce chaos, qui n'avait pas bougé depuis l'annonce tragique de cette nouvelle. Il avait comme un black-out.  Oui c'est ça ordure ! Maintenant tu vois l'ampleur de ta bêtise. L'autre femme qui tremblait et pleurait jusque là, se rua sur lui et le frappa à coup répété.

Mon moi : La rencontre -Tome I (Terminé) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant