Chapitre 13 : Éphémère

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Des jours après.


 Je marche à travers les sentiers battus de la forêt. J'ai toujours aussi froid, je le sens s'immiscer entre les couches de mes vêtements. Maudit soit cette neige, du blanc à perte de vue. Au final quitté l'autoroute n'aura rien changer aux problèmes, j'ai toujours cette impression de tourner en rond. Je survis, mais est-ce que m'ont existence n'est voué qu'à ça ? Je n'existe pas, je ne suis qu'un animal qui peine à manger a sa faim. J'endure et je souffre dans qu'elle but ? Qu'elle est ma raison de vivre, notre raison de vivre ? Pourquoi nous persistons à survivre dans un monde qui ne veut pas de nous ? Depuis que les 7 Milliards ont disparu remplacer par des pâles copies d'eux-mêmes. Le monde ne s'en porte que mieux, mais nous continuons à vouloir laisser notre empreinte sur cette Terre, qui finira de toute façon par disparaître.

Éphémère, voilà ce que nous sommes. Un papillon qui a vécu des heures heureuses mais qui est vouer à mourir, puisque c'est le cycle de la nature.
Nous ne sommes plus que guider par des instincts primaires, l'Age de la Fin, voilà comment j'appellerais cette ère que je vis. L'extinction à petits feux, de tout. Ils peuvent bien se reproduire, essayer de survivre. La mort les rattrapera toujours. C'est dans cette forêt perdue, l'esprit vide de toute humanité que je me pose enfin cette grande question.
«Pourquoi procréer, si nous savons pertinemment que tout est voué à disparaître.»
Ces choses que nous avions inventés, dans le simple but de se voiler la face quant à la vie, ce don et cette malédiction. Depuis des millions d'années nous endurons, survivons. Pour retourner à l'état de poussière.
Je ne sais plus, si je dois me battre pour une cause destiné à l'échec, je crois que j'ai envie de retourner en poussière.

Je vais disparaître comment l'humanité tout entière, un autre cadavre dans la nécropole gigantesque qu'est devenu notre planète. Personne ne saura ma mort, ni ne la pleurera. C'est peut-être mieux ainsi.
Je sens le métal froid de mon arme, lasse je m'assois par terre. Il faut beau, les flocons tombe petit à petit, il se pose sur ma peau à nu, me brûle quelques instants avant de s'évanouir eux aussi.
Éphémère, encore et toujours.

Je respire un bon coup, sûrement pour la dernière fois.

Je ne crois plus en l'amour, je pensais que l'aider serait ma raison de vivre, le seul lien qui pourrait me rattacher à cet planète. Mais, je me suis menti à moi-même. Il m'a abandonné, je l'ai abandonné. Puisque nous n'avions plus aucun intérêt à rester ensemble, réaction animale encore et toujours. Des milliers d'années d'évolutions pour rester bloquer toujours au même comportement. Rien, ni personne n'aurait pu, ni ne pourra briser cette chose qui fait que nous sommes des animaux. Et cette chose me fait détester, ce que j'étais, ce que je suis et ce que j'aurais pu devenir. Je sors le pistolet, une autre invention qui n'a servit qu'à assouvir nos pulsions sanguinaires. Des prédateurs, nous étions, chassé nous sommes devenu. La chaîne alimentaire, le cycle de la nature. Comment vivre comme nous nous le figurions si vous êtes chassés par des fantômes du passé.

Au revoir le Monde, les Errants, les armes, la nourriture en conserve. Tout ce qui fait mon monde actuel, je m'en vais vers d'autres contrées à la recherche des bribes de mes souvenirs.
Je pose le canon sur ma tempe, je vois au loin une biche courir entre les arbres, la nature reprends ses droits. J'achève ma vie ici, je retourne à l'état de poussière.
Je suis l'humanité, je suis la mort. Une âme de plus dans la macabé humain.
Ma main tremble, je sens une larme couler sur ma joue. Tous mes sens me crient d'arrêter, mais mon âme est plus forte.
Je pose mon doigt sur la gâchette.

Naissance.
Vie.
Mort.
Noir.
Froid.
Rien.
Juste le Néant.


La jeune fille observa, l'adolescente assommée par terre, l'arme d'une blancheur éclatante entre ses mains. La pauvre pensa-t-elle, elle n'a pas réussi à surmonter le monstre qui l'a elle aussi envelopper il y a peu de temps. Elle a succombé et à présent, elle se croit autre part.

Vie.
Survivre
Humanité.

Secteur 2 : La ville des morts.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant