Il fait presque nuit dehors, le soleil se couche sur les maisons qui nous entoure. La neige tombe encore, s'entassant sur les toits et ce qui fut autrefois une route.
Tout est fait de blanc et gris, j'avais oublier la beauté du monde...
Les yeux rougies par mes pleures, les paupières alourdit par la fatigue, je sors de ce qui aurait dû être mon tombeau.
Des bougies sont disposés dans le couloir. J'entends quelqu'un s'affairer au rez de chaussée. Une douce odeur emplit le couloir.
De la nourriture.
Attirés, je descends les escaliers qui grince pathétiquement à mon passage.
Je reste une animale...Et je pourrais me justifier par n'importe qu'elle moyen, je suis toujours en vie. Malgré, les pensées sombres qui s'agite dans mon esprit.
J'ai faim, j'ai toujours eu faim depuis l'Arrivée des Monstres, c'est une sensation qui est liée à la vie. Comme la douleur, sans ça elle n'existe pas. Vous seriez condammnées à errer sans but. Comme encore et toujours les Monstres. Tout ce rapporte à eux, ils sont à la fois opposé a l'Homme et le miroir de notre folie.
Un Errant, n'a pas faim, il n'a pas mal, il n'a pas soif. Rien de toute ça, ils ne sont tous qu'une présence sans but. J'étais et je crois être toujours dans le même cas, je n'ai pas de raison d'exister donc je ne vie pas. Je veux ne plus souffrir, donc je rejette la vie.
Je suis si paradoxale, je voulais terminer mon existence, et je me retrouve à obéir aux besoins essentiels à cet existence.
Je déteste ce que je suis et ce que je serais. Une adolescente brisé, perdu, partagé entre deux choses différentes en tout point. La vie ou la mort, qu'elle dilemme...
Je m'approche de la cuisine, où je la vois préparer quelque chose.
Deux assiettes sont posé sur le comptoir. Elle prépare ce qui pourrait s'apparenter à un repas de fête à mon époque. Vais-je enfin avoir le droit à un vrai repas ?
Me récompense-t-elle de n'avoir pas abandonner le peu d'espoir qu'il me restait ?
Je m'assois sur un des tabourets avec la lenteur d'un Errant. Elle continue de cuisinier, mais une sourire se dessine nettement sur son visage.
-Je sais toujours pas comment tu t'appelles. Dit-elle sans une fois poser son regard sur moi.
J'hausse les épaules.
-Qu'elle importance ? Dis-je lasse.
-C'est important pour moi, et puis je vais pas t'appeler «La fille qui voulait se suicider», c'est long et chiant à dire en plus.
-Très bien, je m'appelle Katarina. T'es contente ? Soufflais-je un sourire se dessinant pour la première fois depuis des semaines sur mes lèvres. Tu prépares en quel honneur ce repas ?
-En l'honneur, de ta renaissance. Et de ta possible nouvelle vie, si tu te la niques pas entre temps. Sinon je me serais juste fait un bon dîner. Réponds-t-elle beaucoup trop franche à mon goût.
Elle sait toucher là où ça fait mal, et bon sang Mary est talentueuse pour ça. En deux phrases elle a réussi à toucher là où mes blessures ne sont pas encore cicatrisés.
Elle dépose finalement, le plat. Des spaghettis, recouvert de sauce tomate, de salade et même d'un tout petit peu de viande. Le rêve quoi...
Mary s'assoit finalement à mes côtés, et commence à manger. Je l'observe, ne touchant pas une seule fois à mon plat, malgré la faim qui tiraille mon ventre.
Elle s'en aperçoit et en haussant un sourcil elle dit lasse à son tour :
-Si tu fais une sorte de grève de la faim, ça en fait plus pour moi, c'est temps mieux. Elle prends alors l'assiette, mais je la stoppe dans son action posant ma main sur son poignet.
-Je vais manger. Dis-je toujours en la fixant.
-Tu peux arrêter de me regarder comme ça au moins ?
Je bafouille un vague «Oui», puis je m'attaque aux plat de pâtes devant moi.
Un silence pesant s'installe, je déteste ces instants de vide. Pour briser le froid qui grandit entre nous, je me mets à parler la voix hésitante :
-Et...tu vis ici depuis quand ?
-Toujours. Réponds-t-elle simplement
-Et tes parents ? Demandais-je sachant pertinemment que je vais trop loin. Mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin de savoir.
-Un jour, ils sont partis, ils ont jurés de revenir, mon père m'avait promis de me reprendre dans ses bras et de me faire voler. Mais il ne m'a jamais refait voler.
-Je suis désolé...
-Je m'en fous maintenant. Dit-elle maussade, le visage sombre. A tel point que je me souviens même plus de leur visage. Il ne me reste que des bribes de ce qu'était ma vie avec eux.
Je ne réponds rien, ne sachant pas vraiment quoi répondre dans cette situation.
Moi aussi j'oublie ma vie d'avant, le passé s'efface et bientôt il ne restera plus personne pour raconter qui furent les Humains et leur grandiose civilisations. La mémoire humaine est contenu dans les livres, mais dans quelque années personne ne saura lire. Après tout, à quoi ça sert de pouvoir lire un livre quand on est en danger de mort ? Dans le mille, à rien.
-Tu viens d'où ? Impossible que tu te sois retrouvés comme ça paumé dans une forêt, elle-même perdu au fin fond du monde.
-Je viens de Paris, j'espérais rejoindre les Alpes avec un garçon. Mais la folie a eu raison de nos deux esprits.
Je la vois m'écouter, attentive. Et c'est alors, que je me lâche, libérant le trop plein de souvenirs en moi.
Je lui raconta tout, depuis le tout début jusqu'à ce qui aurait dû être la fin.
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Secteur 2 : La ville des morts.
HorrorIls sont deux, face à la mort. Deux orphelins, qui ont survécu au Fléau qui s'est abattu sur la France. Ils ont un seul espoir de survie, une chance de couler des jours heureux. Mais le destin à décider de se mettre en travers de leurs chemins.