Nous sommes presque arrivé au restaurant, mais ce n'est pas ce qui m'a préoccuper le plus durant notre 'balade matinale'. C'est elle qui n'a pas cessé d'occuper mes pensées, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle ce n'est pas cassé...Je ne vois pas comment mon discours a pu lui faire faire changer d'avis aussi vite...Elle était prête à m'abandonner, à prendre une autre route mais au final elle a décider de rester avec moi, j'appréhende déjà demain...J'ai peur qu'elle me laisse demain matin, j'ai si peur qu'elle se joue de moi juste pour avoir un peu de nourriture, je sais je ne devrais pas penser à ça mais l'apocalypse n'a fait que faire ressortir le pire en nous. Alors même si elle à l'air gentille, peut-être qu'au fond se cache une fille vicieuse. Qui sait ? Je ne la connais pas assez pour être sûr du contraire...
Aucun bruit, juste le crissement de nos bottes sur la neige qui a recouvert l'asphalte. Je déteste ce silence, c'est comme si rien n'avait changé, j'ai de nouveau l'impression d'être seule. J'en ai marre de ruminer notre discussion...Son silence pèse sur mes épaules, j'ai pas du tout envie de terminer la route sans un mot.
-J'habitais aussi à Paris avant...
Elle me jette un regard reconnaissant et se rapproche de moi. Elle sourit légèrement, et je pourrais presque croire qu'elle m'adresse un merci silencieux.
-T'aimais bien Paris...avant ?
Je hausse les épaules, mes souvenirs m'assaillant de toute part. Les odeurs, les bruits, les lumières, toutes ces sensations se mélange et se brouille de plus en plus au fur et à mesure que je grandis. Est-ce qu'un jour me rappellerais-je seulement ma maison ?
-Ouais, j'adorais cette ville. Les cafés, les cinémas, les magasins, mes voisins...Tout, mais je ne vivais pas ici, j'étais à l'opposé d'ici avant. J'ai préféré pas rester là-bas, j'veux mourir de déprime à force de voir les ruines de mon ancienne vie. Et toi....
Elle souffla longuement, et regarde quelques secondes le ciel avant d'à nouveau tourner sa tête vers moi.
-Je ne sais pas trop, c'est plutôt ambigu...Grimaça-t-elle.
-T'en fais pas, on le temps...Lui indiquais-je.
-En fait, j'ai toujours eu l'impression d'être une étrangère ici mais à la fois je sais que cette ville c'est ma ville à moi aussi. Les gens m'ont toujours regardé différemment parce que mes parents étaient russes. Mais ça n'a plus d'importance maintenant que presque l'entièreté du monde veut nous bouffer.
-Ils me font plus peur maintenant. Avouais-je. Je me suis presque habitué à leur présence en fait.
Alors que je viens de dire cela, j'entends un Errant s'approcher de nous lentement. Je plisse mes yeux et lui fait signe de faire attention à elle. Alors que je regardais devant moi, j'entends quelque chose me sauter dessus, je n'ai même pas le temps de faire quoique ce soit que ce salaud m'a fait coucher, il rapproche dangereusement sa bouche sur mon cou quand il s'affaisse dans un dernier râle, un couteau planté dans son cou. Je me dégage de lui et prends la main qu'elle me tend.
-Au moins, tu sauras ce que ça fait de se faire sauter dessus. Dit-elle avec un air amusé.
-Je trouve pas ça très drôle. Répondis-je boudeur. Vient filons, ses cris vont en rameuter d'autre.
Elle hocha la tête et se remit à côté de moi.
-T'sais que pour le coup, tu t'es fais avoir comme un débutant...
Je lui adresse un regard noir mais malgré cela, le sourire qui se dessine sur son visage ne fait que de s'élargir.
-J'aurais pu me débrouiller tout seul. Bougonnais-je peinant pour ne pas sourire.
Je n'arrive pas du tout à lui en vouloir de se moquer aussi impunément de moi. Je trouve même ça plutôt amusant, même si je viens de risquer ma vie il y a même pas quelques secondes.
Heureusement, il n'y en avait qu'un, généralement il déteste sortir en journée, c'est pour ça que les rues sont aussi calme. La nuit c'est leur moment, la ville devient leur terrain de chasse. Et pour la plupart d'entre nous sauf les plus téméraires nous nous cachons.
Durant le reste du voyage, nous parlons de tout et de rien, et finalement le temps passe très vite car c'est avec surprise que j'aperçois l'enseigne du restaurant à quelques mètres de nous.
-Couvre-moi, j'vais voir comme c'est déjà à l'intérieur
Je m'approche discrètement du restaurant, aux aguets. Je me dirige vers la porte et ce que je vois à travers-elle me stupéfait...
De nombreuses bougies on été disposés un peu partout de façon à ce que la pièce soit éclairés comme s'il y avait encore de l'électricité. Mais ce n'est pas ça qui m'interloque mais bien la quantité de personne à l'intérieur installé à une longue table, ils doivent être minimum 10 mais le comble c'est qu'il mange de la viande ! Bordel où on-t-il pu s'en procurer ?!
Un homme se tourne vers moi et ses yeux s'écarquille, en un instant il à l'air de crier quelque chose à ses compagnons, et d'un coup il se lève tous se dirigeant dans ma direction.
-Kat' ! COURS FAUT QU'ON DÉGAGE.
Elle me regarde interloquer, elle pense peut-être que c'est une mauvaise blague, mais quand elle me voit sprinter vers elle avec sur les talons des gars armés de batte et de couteau et s'élance elle aussi.
PUTAIN ! Ils n'étaient pas sensés être là, qu'est-ce qu'ils foutent dans un restaurant.
Nous empruntons une petite ruelle, eux toujours sur nos talons.
On était allé chercher de la nourriture...Mais nous avons rencontré des types pas nette.
VOUS LISEZ
Secteur 2 : La ville des morts.
HorrorIls sont deux, face à la mort. Deux orphelins, qui ont survécu au Fléau qui s'est abattu sur la France. Ils ont un seul espoir de survie, une chance de couler des jours heureux. Mais le destin à décider de se mettre en travers de leurs chemins.