Je reviens dans l'appartement, gardant néanmoins dans ma main mon couteau. Je suis encore loin d'être fou, même si elle à l'air plutôt réglo, je ne peux pas lui faire confiance comme ça. Je me dirige directement vers mon sac de voyage et cherche de quoi à manger pour elle.
-Installe-toi, fais comme chez-toi. C'est pas comme si j'avais payé cet appartement. Dis-je en souriant légèrement.
Je trouve finalement une barre chocolatée, je vérifie la date de péremption, dépassé depuis 1 semaine...Bon, j'pense pas que ça la dérange tant que ça. Généralement, on ne fait pas trop les difficiles pour tout ce qui concerne la nourriture.
Je lui tends la barre qu'elle attrape avec avidité. Elle est déjà installé près du feux pour se réchauffer en tant soit peu. Mais le feu faiblit déjà, je pars donc chercher d'autres livres dans la bibliothèque. Sitôt, après les avoir jetés aux feux, les flammes reprennent de l'allure.
Je m'installe de l'autre côté du feux, et me réchauffe les mains tout comme elle.
-Moi c'est Jules, et toi ? Demandais-je pour entamer la conversation
-Katarina, mais je préfère que tu m'appelles Kat', c'est comme ça que mes amis m'appelait avant.
-Tu viens d'où ?
-J'suis née en Russie mais j'ai vécu ici, depuis toute petite.
-D'accord...Dis-je ne sachant pas quoi demander d'autres.
Elle a l'air renfermé elle aussi. L'apocalypse n'a fait de cadeaux à personne, surtout pas à nous français. L'épidémie nous a frappés de plein fouet, et notre pays à sombré en l'espace d'une semaine. La semaine de l'horreur c'est comme ça qu'on l'avait appelé moi et mes frères. Cette semaine de nombreuses familles ont été détruite. Un nombre indescriptible de gens sont mort. Surtout sur les autoroutes, les gens pensaient fuir vers l'Espagne, mais elle aussi commençait déjà à être touché par le fléau. Alors heureusement mes parents ont décidé de rester à Paris ne sachant vraiment pas où aller...
-Pourquoi tu m'a laissé rentrer ? Demanda-t-elle me dévisageant.
J'hausse les épaules, étonné par sa question. Sur le moment, je n'ai pas vraiment réfléchi, j'ai plutôt suivi mon instinct. Même si j'ai été le premier à lancer les «hostilités» j'ai un cœur.
-J'allais pas te laisser toute seule dehors, j'aurais pas voulu avoir ta mort sur la conscience.
-Ouais logique...J'me serais débrouillé de toute façon. Acquiesça-t-elle
-Si tu le dis.
En fait, je crois que la vraie raison c'est que j'avais peur d'être à nouveau seul au monde, je ne voulais pas lâcher la seule personne à qui j'ai parlé depuis très longtemps. Mais si je lui en parlais je pense qu'elle me prendrait pour un fou.
-Comment ils sont morts ?
-Mes parents ? Bredouillais-je en fronçant les sourcils.
-Oui....Souffla-t-elle
Bon sang, elle a le don pour poser les questions qui font mal.
-J'veux pas t'en parler, ça fait même pas15 minutes qu'on se connaît. Dis-je en reprenant un ton froid.
-Si tu le dis. Termina-t-elle en haussant à son tour les épaules. Bon j'vais dormir, j'espère que je fais pas une grave erreur en te faisant confiance.
Elle finit sa barre chocolatée et alla se coucher sur le vieux canapé poussiéreux du salon. En arrivant ici j'ai préféré installé un matelas près du feux par terre, que de dormir dessus.
-Je serais incapable de faire du mal à qui que ce soit à part ces putains de pillards et les Errants.
-Mouais je suis pas trop convaincu, quand tu m'a menacée, t'avais pas vraiment l'air d'un agneau.
Je préfère ne pas répondre. Honnêtement, je ne sais pas si j'aurais été capable de mettre fin à sa vie si facilement. Les pillards, voir les Errants, c'était autre chose. Je les considère même plus comme des humains, mais... tuer un être humain...Je pense que je n'y arriverais jamais, malgré tout ce que j'ai traversé, tout les galères que j'ai surmontés rien que de passer à ça, cela me répugne au plus haut point.
Je pars bloqué la porte avec une table et je m'assois sur une chaise pour commencer mon tour de garde.
La nuit s'annonce être très longue.
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Secteur 2 : La ville des morts.
HorrorIls sont deux, face à la mort. Deux orphelins, qui ont survécu au Fléau qui s'est abattu sur la France. Ils ont un seul espoir de survie, une chance de couler des jours heureux. Mais le destin à décider de se mettre en travers de leurs chemins.