Chapitre 17 Si je l'avais écouté, si j'étais resté, si ...

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Quelque jours plus tard

- Tu sort ? demandait Marie, en voyant Emma prendre sa veste. 

- Hum, hochait la tête Emma pour toute réponse. Je vais me promener un peu sur la plage...

- D'accord, à tout à l'heure, disait-elle. Rentre pas trop tard.. 

-T'inquiète pas, répondit Emma en lui faisant un clin d'œil. 

Emma enfila sa veste chaude, avant de sortir pour prendre l'air. Elle s'était mise à marcher sur la plage, les mains dans les poches, observant les vagues s'échoués sur le sable à quelque centimètre d'elle. Le bruit des vague, l'iode dans l'air, les cris des mouettes virevoltant dans le ciel nuageux, les nuances de bleu de la mer et du ciel permettait à Emma de se détendre, et de calmer sa colère envers William. 

L'ambiance n'était plus du tout la même, et cela commençait à être de plus en plus pesant. William s'était effacé à nouveau, comme lorsqu'ils habitaient au centre d'Athènes. Il travaillait dans son bureau chaque jour, passant de nombreux coup de fils, et tapant sans cesse sur les touches du clavier de son ordinateur. Les rares moments où ils se voyait été lors des repas, et encore, il lui arrivait de demander à Marie de lui apporter un plateau repas dans sa chambre, n'aidant pas à calmer les tensions. 

Face à cet effacement soudain, Emma avait longuement réfléchit, se rendant compte de son comportement alors qu'il avait essayé de lui parler. Mais, encore rongé par la colère et par l'orgueil, elle ne l'avait pas écouté. Elle le regrettait maintenant... avait-il voulu s'excuser ? 

Mais maintenant trop gênée pour faire le premier pas, elle se contentait de s'occuper l'esprit grâce à diverses occupations. Emma s'arrêta de marcher, observant l'horizon, avant de se tourner vers l'endroit d'où elle venait. Elle observait la résidence de William au loin, devenue petite face à la perceptive du chemin qu'elle avait fait. Emma eut un soupir, avant de se diriger vers elle pour rentrer. 

Mais alors qu'elle était proche de la maison, le portable d'Emma se mit à sonner. Elle le sortit de sa poche de son blouson, avant de toucher l'écran pour répondre: 

- Allô ?  disait-elle. 

- Coucou, Emma ! Comment te porte tu ? disait son amie au téléphone, avant de l'entendre râler seule à l'autre bout du fils. J'espère mieux que moi, parce que j'en peux plus ... si je continue comme ça, je vais donner naissance à un éléphanteau ! Je suis énorme au point de ne plus me reconnaitre, et de ne plus savoir mettre une paire de chaussette ... tu y croit toi ? 

- Coucou, Merry, souriait Emma inconsciemment, apaisé d'entendre la voix de son amie. Je vois que tu respire le bonheur de la grossesse ? 

- Oh ... si tu le dit, disait-elle amusée. J'ai hâte que ce soit fini... Heureusement, j'approche du terme... 

- Tu n'angoisse pas pour l'accouchement ? demandait Emma curieuse.

- Un peu, j'ai eu quelque cours de préparation ... disait-elle, mal à l'aise avant de chuchoter. Tu savait que pendant l'accouchement il arrive que tu puisse faire... caca sur la table ? Tu imagine .. ? La honte ! 

- N'importe quoi, souriait Emma, amusée. Arrête tes conneries.. 

- Mais... je te jure que c'est vrai ... !  s'indignait Merry qu'Emma ne la croit pas. La sage femme nous l'a dit.. 

Emma ne put s'empêcher de rire au nez de Merry, qui tentait de la convaincre malgré tout. Lorsqu'Emma reprit son calme, elle soupirait, plus légère rien qu'en entendant la voix de son amie, qui la réconfortait. 

Une grossesse pour un Autre ( TOME 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant