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La première personne qui entre est une jeune fille, j'en déduis que c'est la cousine de Mari ; elle est suivie de ses deux parents. Étant intimidée, je me cache un peu dernière ma famille d'accueil. Seulement, ils en ont décidé autrement. Hana me sort de son dos et me présente, je me penche alors en avant les joues rouges.


— Je suis Park Lisa, enchanté, dit la cousine en souriant grandement.

— A-Anna Rainville.., dis-je timidement.

— Tient, elle a le même prénom que tante Hana.

— C'est vrai que ça se ressemble beaucoup, dit Hana.


Les adultes se dirigent dans le salon et Mari et Lisa dans la chambre, pendant que moi je suis encore devant la porte d'entrer chamboulée par rapport à ce qui vient se passer. Puis je reprends mes esprits et rejoint les filles. Elles parlaient coréen entre elles évidemment, mais je ne comprenais qu'un mot sur deux car d'une part mon coréen n'est pas super... mais aussi parce que je n'étais pas là au début de la conversation.


— Qu'est-ce qu'il se passe ? Je ne comprends pas, dis-je clairement.

— En fait, ça fait un moment que mademoiselle a un cruch sur quelqu'un.

— C'est mignon, dis-je enthousiasme.

— Et si le gars en question à 16 ans alors qu'elle a 12 ans, c'est toujours mignon ?

— Mais tu vas arrêter de me juger ? C'est un si grand âge d'écart que ça, pas vrai Anna ?

— C'est vrai que plus tard ça n'aura aucune importance...

— Ne l'encourage surtout pas ! Elle le piste H 24 !

— C'est sûr que l'a c'est bien, c'est une atteinte à la vie privée Lisa.

— Tu dis ça mais ça se voit que tu ne l'as jamais vu. Il est tellement beau, me dit Lisa avec des cœurs dans les yeux.

— Dit moi ce que tu sais sur lui.

— Oh nan la radio va commencer..., se plaint Mari.

— Il s'appelle Lee Donghyuk, il est né le 6 juin 2000 à Jeju, mesure 1m73, il a une sœur jumelle, une petite sœur et deux petits frères [...]


Elle a commencé à faire un très long monologue sur lui. On dirait une psychopathe. Elle fait partie du FBI, ce n'est pas possible autrement. Je lance des regards de détresse à Mari tandis qu'elle me regarde comme si elle me disait « Je te l'avais dit ». Lisa a arrêté de parler lorsque qu'on nous appelle pour aller manger.

On mange tous tranquillement. On discute tous ensembles, enfin plus eux que moi évidemment. Plus tardivement, Lisa et ses parents décident de rentrer chez eux. Enfin, nous sommes parties nous coucher.


— Tu ne m'avais pas dit que ta cousine était aussi ... elle ? Mais je l'aime bien, elle est très gentille.

— Je ne t'ai pas dit aussi que demain on va chercher ton uniforme, aussi te montrer le chemin jusqu'au lycée et le retour. Il faut aussi qu'on aille te chercher un passe pour les transports, me dit-elle sans que je puisse intervenir.

— Tu en as d'autres des choses comme ça ?

— Je crois, bon dors bien, dit-elle en éteignant les lumières.

— Je peux appeler mes parents ?

— Oui, oui ..., me répond-elle d'une voix faible.


Il doit être environ 9 h au Canada. Je préfère appeler ma mère maintenant pour ne pas qu'elle s'inquiète. Les bruits sonores bourdonnent dans mes oreilles jusqu'à que ma mère me répond. J'ai beaucoup parlé avec elle en retenant mes larmes coulées pour ne pas la rendre triste. Au bout d'un certain moment, il fallait qu'on raccroche pour que je puisse dormir.


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J'ai eu beaucoup de mal à dormir, malgré le décalage horaire. Je n'ai fait que des allers-retours en me retournant dans mon lit. Mari a dû le sentir je pense, mais elle ne dit rien.

Voyant que je n'arrive pas à me rendormir, je sors de la chambre et me dirige vers le salon. Je voulais regarder la télévision, le seul problème, c'est que je ne sais pas comment on peut l'allumer. J'entends des bruits de pas arrivés dans le salon. Naturellement, je me retourne et vois Munsoo.


— Qu'est-ce que tu fais ici à cette heure ?, me dit-il d'un air un peu choqué.

— Je n'arrive pas à dormir-

— Tu ne te sens pas bien ? Tu n'es pas à l'aise chez nous, me coupe-t-il inquiet.

— Non, non, pas du tout. C'est souvent comme ça au début. Puis lorsque je rentre chez moi, j'aurai aussi du mal à dormir.

— Ça me rassure un peu alors. Tu veux manger quelque chose ou je ne sais pas quoi d'autre ? Tu veux que je t'allume la télévision ?


Je hoche la tête, il allume donc la télévision et met sur une chaîne de variétés. Je le voyais rire, seulement, je ne comprenais pas trop ce qu'ils disaient. Je le vois me jeter quelques regards d'incompréhension. Puis il semble comprendre et il met les sous-titres. Je le remercie et continue de regarder l'écran jusqu'à que Mari se réveille.

Je la vois sortir de la chambre avec une mauvaise mine. Je me suis fait toute petite en me disant que c'était de ma faute qu'elle soit de mauvaise humeur. Hana rentre dans l'appartement, les bras chargés de sacs de courses. Je m'empresse de partir l'aider à porter les sacs.


— Mari, tu peux commander des pizzas, je n'aurais pas le temps aujourd'hui. Hé, tu m'écoutes, retente-t-elle, elle vient de se réveiller ?, se retourne-t-elle vers son époux.


Il ne fait que hocher la tête de haut en bas, les yeux rivés sur la télévision. Donc ça veux dire que ce n'est pas de ma faute si elle est de mauvaise humeur. J'ai un grand soulagement au fond de moi. Mari a quand même commandé par téléphone avec moi, en voulant mon avis.

Cette après-midi, Mari et moi sommes partis rejoindre Lisa, elle voulait nous accompagner à acheter ce dont j'avais besoin pour mon année ici. Nous prenons donc le bus pour la récupérer chez elle, et je paie en pièce n'ayant toujours pas de passe. On s'installe vers le fond du bus en ayant une grande vue d'ensemble.

Pendant que les arrêts passent, avec Mari, nous n'arrêtons pas de parler. Mais un arrêt m'a beaucoup interpellé. Je vois un jeune homme sortir du bus. Celui que j'ai croisé à l'aéroport. J'en suis sûr et certaine. Alors je n'avais pas eu une illusion, c'était vraiment lui que j'avais vu de dos en allant dans mon avion. Je le regarde partir attentivement. Mari quant à elle, continue de parler.


— Je vois que tu m'écoutes. Qu'est-ce que tu regardes ?

— Excuse-moi... En fait, j'ai vu une personne...

— Ohh, tu as déjà eu un crush. Ça va vite.

— Je ne dirais pas que c'est un crush pour l'instant. Et je l'ai croisé au Canada, à l'aéroport.


Je continue à parler de lui à Mari jusqu'à que l'on rejoigne Lisa. On acheta mon uniforme, mon pass, mes fournitures.

BUS || Mark NCT || nearlyritaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant