chapitre XXIII

18 4 0
                                    

Ivan marche seul dans le froid. Cette ville lui est inconnu et pourtant ce visage sur les affiches lui est si familier. Pourquoi il a fuit ? Lui-même ne le comprends pas mais ici il est mieux.
Celà fait plusieurs heures que le garçon marche sans savoir où allé, il finit par s'assoir sur un banc au pied d'un hôtel de luxe. Mais dès qu'il se pose sur le banc celui-ci pousse un cri.

- Aïe !

Ivan se relève aussitôt. Il était assis sur les jambes d'un petit garçon qui est allongé.

- Excuse moi, réponds Ivan.

L'enfant se redresse pour lui laisser la place de s'assoir puis l'observe.

- Je connais quelqu'un qui a le même collier que toi, lui dit le petit.

- Celui-là ? Ivan lui montre le collier que sa mère lui a offert en double, Martina porte toujours le deuxième.

- Oui !

- Comment était cette personne ? Demande le garçon curieux.

- Le genre de personne qui peut changer le monde !

- Et tu connais son nom ?

- Martina !

- Incroyable, Ivan reste sous le choc.

- Tu t'appelles comment, demande t- il.

- Ivan et toi ?

- Peter !

- Martina c'est la fille qui est en photo dans la ville ? S'assure Ivan des connaissances de l'enfant.

- Oui, je suis sûr que tu es amoureux d'elle.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Tes yeux brillent quand tu l'as voit, affirme Peter.

- Comment l'as connais tu ?

- C'est elle qui m'a appris à sourire et elle m'a acheté de la nourriture alors qu'elle ne me connaissais pas !

- Elle est toujours aussi précieuse.

- Oui mais toi tu l'as connais Ivan ?

- Elle est... elle était ma petite amie.

- Et pourquoi elle ne l'est plus ? S'intéresse le petit garçon.

- Parce que je suis un abruti !

- Si tu l'aimes c'est que tu n'es pas un abruti !

Peter et Ivan ont parlé de Martina pendant très longtemps. Ivan a expliqué au petit garçon tout le mal qu'il a fait subir à Martina et celui-ci l'a frappé à plusieurs reprise. Ivan n'a rien fait contre, il sait qu'il le mérites.

- Pourquoi tu ne demandes pas de l'aide à ta soeur ? Interroge Peter.

- Je suis venu ici sans mon téléphone ?

- Je ne comprends pas pourquoi tu es venu à New-York au lieu d'être avec elle.

- La vérité c'est que j'ai peur de la retrouvé.

- Mais elle a besoin de toi dans l'état ou elle ce trouve !

- Quesque que tu veux dire par là ?

- Tu n'as pas appris la nouvelle ? Ivan fait signe de la tête que non. Martina est à l'hôpital, elle est dans le coma !

- Comment le sais tu ?

- J'ai entendu plusieurs conversations de touristes.

- Mais c'est grave ?

- Martina est entre la vie et la mort.

- Non, non, non.. Il mets sa main sur le front comme s'il allait faire un malaise.

- Tu dois allé la sauver ! Rajoute Peter.

- Où puis-je acheté un billet d'avion ?

Peter sourit et ce lève rapidement pour se diriger dans une rue envailli par la foule. Ivan le suit de très près. Une longue file d'attente ce présente devant le magasin. Ivan avant devant le guichet. Il demande deux places d'avion pour l'Espagne que la femme lui donne. Le jeune homme réponds par un clin d'oeil à la grimace de Peter. Les deux garçons s'éloignent de la foule.

- Tu m'as bien dit que tu n'avais plus rien ici, à New York ?

- Oui, réponds Peter.

- Alors viens avec moi, je t'emmène voir Martina en Espagne.

- Mais tu ne pourras jamais avoir l'autorisation de m'emmener, nous ne sommes pas de la même famille !

- Je n'y avais pas pensé et je suppose que tu n'as pas de carte d'identité.

- Si j'ai toujours celle de ci, il lui tends l'objet.

- C'est parfait, viens avec moi le vol est dans 30 minutes !

Sept heures plus tard les deux garçons sortent de l'aéroport. Peter est effrayé, tout lui est inconnu même Ivan. Ils se sont rendus dans le métro pour arrivé à l'hôpital avant midi. Ivan marche précipitamment vers l'entrée du bâtiment tirant Peter par la main qui est, lui, épuisé.

- Bonjour je voudrais voir Martina s'il vous plait, dit Ivan a la secrétaire.

- Je suis désolé mais les visites ne sont pas autorisés entre douze et quatorze heures.

- C'est très important !

- Je suis désolé il va falloir patienté, elle réponds fermement.

Les deux garçons sortent et s'écoulent contre l'un des murs du bâtiment. Peter ne se sent pas bien, sa vision se trouble. Ils n'ont pas mangés depuis des heures. Tout ce que trouve Ivan dans son sac est un vulgaire bonbon à la menthe. Il le donne tout de même au petit. Sa maison se trouve à l'autre de bout de la ville et il n'a pas d'argent sur lui. Ivan ne prends plus le temps de réfléchir et attrape Peter pour le mettre sur son dos. Il va le porter jusqu'à qu'ils arrivent.
Dans le métro certains regard le juge à son jeune âge puisque la plus part des gens pensent qu'il est son fils. Ivan n'y prête pas attention. Il a la tête qui tourne également. Ses problèmes sont sur le point de ce résoudre, il va retrouvé Martina, sa famille et ses repères. Mais ses ennemis sont actuellement la fatigue et la faim qui l'empêche d'avancer comme il le voudrait.
Après être sorti du métro, il a encore marché quelques minutes avec Peter dans ses bras qui s'est endormi. Ivan marche à bout de force le long du chemin jusqu'à la porte d'entrée. Il appuie sur la poignée mais celle-ci est fermé. Ivan n'avait pas pensé à prendre sa clé. Heureusement Marisol laisse toujours un double des clés dans le pot de fleurs derrière la maison. Il l'a retrouvé rapidement et parvient à ouvrir la porte. Il allonge Peter sur le canapé puis se dirige, épuisé, vers la cuisine. Marisol a fait des crêpes, quel chance ! Le garçon sort de la pâte à tartiner puis en étale sur quelque crêpes qu'il dévore aussitôt. Il sort deux verres d'eau puis une assiette rempli de crêpes garni. Ivan apporte le tout à l'enfant, Peter se réveille doucement et mange. Son visage reprends sa couleur habituelle et ses joues redeviennent roses. Ivan s'allonge sur le fauteuil qui appartenait à son grand-père et sans qu'il se rende compte, il s'est profondément endormi. Le petit garçon dort également à nouveau.

La rancoeur d'un quiproquoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant