Je papillonne des yeux. Mes yeux sont encore humide. Je me relève pour m'écrouler juste après. J'ai mal. Aussi physiquement que psychologiquement... Je serre les dents et me relève. J'ai beau être faible physiquement, ma détermination, elle, ne me laisse pas abandonner. Je ne veux pas voir maman souffrir. C'est pas de sa faute. C'est pas de sa faute. C'est pas de sa faute, merde ! Je souffle. Je m'appuie a ce que je peux m'appuyer et monte les escaliers. Il faut que je range tout. J'entre dans la salle de bain, et je me retourne pour voir les dégâts. Ils sont nombreux. Ça va forcement me laisser une marque, mais c'est pas grave. Je prend une serviette et la met dans ma bouche. La bétadine va quand même piquer un peu. J'inspire et le fait couler sur mon dos. Ça fait mal. Je serre les dents de toute mes forces mais continue. Jusqu'à ce que mon dos soit entièrement désinfecté. Je lâche la serviette et respire. Je prend une bande, la plus long que nous ayons et l'enroule sur mon dos. Mes plaies on arrêté de saigner, mais ça peut s'infecter. Il faut que je fasse très attention maintenant. Je serre et laisse échapper un grognement. Je me traîne hors de la salle de bain jusqu'à ma chambre. Je mets quelque chose de simple. Je prend un jean noir et un haut noir, mais qui me laisse respirer. Parfait. Je brosse mes cheveux et me relève. Aujourd'hui on a pas énormément de cours, donc ça devrais aller pour mon dos. Je descend. Il y a des éclats de verre par terre. Une corde humide et le sol a été repeint en rouge. Je commence par ramasser les bouts de verre et je jette la corde, les doigts tremblants. J'essuie le sang qu'il y a par terre. Je tremble. J'essuie de plus en plus vite. Lorsque j'ai fini, je préparé le petit déjeuners. Des toasts et des œufs. Maman sort de sa chambre et s'assois a sa place. Maintenant que j'y pense, après être bourrée le soir, elle devrait pas avoir une gueule de bois, ou du moins avoir mal a la tête le matin ? Bah, je m'en fiche. Nous mangeons en silence. Je me lève pour partir.
- Attends, dit-elle.
Je me stop net, et je me raidis.
- Je vais te déposer, donne moi cinq minute.
Je me retourne et lui fais les gros yeux.
- Quoi ? J'ai bien le droit que m'occuper de ma fille chérie quand même ! me dit-elle, en souriant.
- Mercie maman, dit-je en souriant.
Un sourire superficiel. Voila tout ce dont j'étais capable. Elle finis de manger et part ce changer. Lorsqu'elle revient, elle me fait signe de la suivre. Je prend mon sac et nous sortons de l'appart'. Elle rit et je l'imite alors que nous courrons pour arriver a l'ascenseur. Elle appuie sur le bouton du rez-chaussé et lorsque nous arrivons, on monte toute les deux dans sa Clio. Lorsque mon dos effleure le siège passagers, je me morde l'intérieur de la joue. Le trajets ce déroule en silence. Lorsqu'on arrive au lycée, j'enlève ma ceinture et ouvre la portière.
- Sky, m'interpelle ma mère.
- O-oui ?
- Je t'aime mon bébé. Passe une bonne journée.
- Je t'aime aussi, murmurais-je avons de refermer la portière.
Puis, elle repars.
- Mais je sais que tu ne m'aime pas...
Je me retourne et pénètre dans le lycée. Étrangement, plusieurs personne me fixe. Ha oui, c'est vraie. Je ne suis plus déguisé. Merde. Je continue ma route jusque devant mon casier et sors le livre qu'il me faut et allège mon sac de ce dont je n'ai pas besoin. Je referme mon casier et croise le regard de miss la peste. Elle semble choquée mais se reprend rapidement et m'ignore non sans me fusiller du regard une dernière fois. Je marche sans me retourner, laissant pour la première fois, mes long cheveux lâcher le long de mon dos. A chaque pas que je fais, il se laisse entraîner par le vent. Ça fait du bien d'être sois même. Je me range devant ma classe. Le prof arrive et est choqué - a son tour- de voir le changement chez moi. Il nous laisse entrer et je m'assois a ma place habituels, c'est a dire la plus proche de la sortie. Mes camarades rentre et certain me dévisage, d'autre ne font même pas attention a moi. Je m'appuie contre le dossiers de ma chaise, et je me redresse immédiatement. La douleur n'ai pas partie. Ça fait mal. J'ai mal. Je supporte la douleur pendant chaque cours. A midi, je me dirige vers la cafétéria. Comme d'hab, c'est dégueu, mais mieux que rien. Je décide de prendre une barquette de salade, une pomme et de l'eau. Ça suffira. Je m'assois a une grande table, ou personne n'es assis. Parfait. Je commence a manger quand je me fait envahir par l'équipe de foot qui ne me calcule même pas et s'installe. Et parmi eux, il y a "ce" garçon. Il s'installe a coté de moi.
- Salut, lance-t-il.
Je tourne lentement la tête et... Tibaud. Je l'ignore et continue de manger en baissant la tete.
- Mais c'est qu'il c'est pris un vent, Tibaud ! ricanent les autres.
- Fermez la, plaisante-il, j'ai bien le droit de parler a qui je veux !
Ouais, bin ça aurait été mieux si ce quelqu'un n'était pas moi. Et en disant ça, il me tape, doucement sur le dos. En temps normal, je l'aurais ignoré. Mais la, ça me faisais mal. Très mal. Je serre la mâchoire, me retenant de crier. Je retiens des larmes de couler. J'avale difficilement ce que j'ai dans la bouche et me lève.
- Bah ! Tu l'as fait fuir ! Bravo ! se moquent-ils.
Je me dépêche de déposer mon plateau et fonce vers l'infirmerie. Lorsque j'arrive, il n'y a personne, heureusement. L'infirmière est surement en pose elle aussi. J'enlève mon tee-shirt a la hâte et grimace. Mon dos me brûle. J'enlève le bandeau , doucement, et détache mon soutien gorge avant de me remettre a respirer normalement. J'ai mal. Tellement mal. Je souffre. Puis soudainement, la porte de l'infirmerie se referme. Je tourne la tete et.... Tibaud.
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Amnésique ( Terminée )
Teen FictionJe ne connais pas mon père. Ma mère ma élevé seule. Je l'admire énormément. Ma mère m'a eu quand elle avait quinze ans, et elle a quand même décidée de me garder. Le seul problème : elle est amnésique et alcoolique. Quand elle boit le soir après le...