Tibaud. Je venais de percuter Tibaud. Mais ce n'était pas le principale. Le principale, c'était que j'étais sauve, loin de l'autre. Je tourne la tête, et je le vois se relever. Je laisse un couinement échapper de mes lèvres et, cette fois si, au lieu de courir, je serre Tibaud de toute mes forces contre moi. Je ne sais pas ce qui c'est passé. Peut-être que lorsque le pervers a vu que je n'était pas toute seul il est parti. En tout cas, quand je me suis retourné, il n'était plus la. Je glisse doucement jusqu'à me retrouver assise par terre. Je suis tellement soulagé. Je sens soudainement mes jambes quitter le sol puis me retrouve portée par mon sauveur. Il me sourit pour me rassurer. Je me calme petit a petit. Les endroit ou ma touchée le pervers me brûle. J'ai trouvée ça dégueulasse. Mais si il me touche, ne me dérange. Je me détend pendant qu'il me porte. Il fait attention a ne pas toucher mes blessure, et je trouve ça... mignon. Attends. Mignon ? Ça veux dire quoi déjà ce mots ? Raah, j'en sais rien et je veux juste profiter de ce moment dans ses bras. C'est tellement confortable que je ne veux pas les quitter. Je passe mes bras autour de son cou, ce qui le fait légèrement sursauter, surpris, mais ne dit rien.
Il me porte comme ça jusqu'à un café, et lorsque nous arrivons, me dépose sur une chaise. Il se relève et instinctivement, je ne sais pas pourquoi, ma main le retiens. Il se retourne, me regard, confus.
- Heu... Je...
Je ne dit plus rien. Il dépose doucement ma main sur la table et rentre dans le café. A quoi est-ce que je m'attendais ? Franchement ! Puis, une bouteille d'eau est posé devant moi. Surprise, je relève la tête et rencontre le regard de Tibaud. Il l'ouvre et en verse un peu sur un mouchoir. Il l'approche de ma lèvre, et instinctivement, je stoppe sa main en le tenant par le poignée. Il me fixe droit dans les yeux. De sa main libre, il tient ma main, puis approche une nouvelle fois le mouchoir et essuie ma lèvre. Je me laisse faire. Enfin, il ne me laisse pas trop le choix. Une fois fini, il s'assoit et me fixe. J'ai l'impression que ses yeux peuvent voir a travers mon âme... Il soupir.
- Toi, t'as vraiment pas de chance.
- C'est pas comme si j'en avais toujours eu.
- T'es un aimant a problème ?
- Je vais finir par le croire...
Il éclate de rire. J'ai dit quelque chose de drôle ? Lorsqu'il se calme, il se lève et me tend la main. Je lève la mienne, hésite, puis l'attrape. Il me sourit. Je lui sourit. Attend. JE lui sourit ? A lui ? LE mec le plus populaire du lycée ? de MON lycée ? C'est quoi ce délire ? Nous marchons en silence jusqu'au lycée. Main dans la main. Oui, vous avez bien entendu, MAIN DANS LA MAIN. Depuis combien de temps est-ce que je n'avais pas tenue la main de quelqu'un d'autre ? J'ai pas la tête a réfléchir. Lorsqu'on arrive devant le lycée, il n'y a personne. Enfin presque, vu que nous sommes arrivées tôt. Je tente de dégager ma main, mais il ressert son étreinte. Je rougis. Je n'ai pas l'habitude de rougir. Il me jet un coup d'œil, et je vois un sourire moqueur sur son visage. Est-ce que j'ai le droit de dire que ce visage est absolument magnifique ? On rentre dans le lycée. Il se tourne vers moi, et d'une main, écarte les mèchent qui me tombe sur l'œil droit.
- T'as de beaux yeux.
Je recule, mettons fin radicalement la proximité que nous avions.
- Ses yeux n'ont absolument rien de beaux. Tout le contraire.
Puis sans lui laisser le temps de me répondre, je m'éloigne de lui. Bon d'accord, j'ai peut-être été un peu dur sur le coup. Mais ses yeux, sont les choses que je déteste le plus sur mon corps. Par ce qu'ils me viennent de lui. Je serre la mâchoire. Même a la maison, j'évite de regarder maman dans les yeux. Car a chaque fois, ou elle évite mon regard, ou elle change de pièce. Mais quand elle est bourrée, c'est pire. Même quand je suis inconsciente, elle continue. Je ferme les yeux, et accélère. Puis, soudainement, une main ce referme sur moi. Je crois que c'est Tibaud, et je m'apprête a le repousser, mais, a la place, je me retrouve en face de Miss la peste. Elle me tire assez fort pour que je m'écrase contre un casier. Je me relève. Mais qu'est-ce qu'ils ont a vouloir me projeter contre le mur, aujourd'hui ?
- C'est t'as faute !!! C'est de ta faute si Tibaud veux plus de moi !!! Si tu m'avais juste donné ce casier, tout aurait été pour le mieux !!!
Elle m'attrape par le cou et me plaque contre les casiers. Elle resserre son étreint. J'ai du mal a respirer. Mais le plus étonnant, c'est que j'ai pas mal. Elle pense être la première a me faire ça ? Maman aussi l'a fait. Et c'était la première fois qu'elle me frappait. J'avais dix ans. Lorsque j'ai réussi a articuler le mots "maman" elle m'a immédiatement relâchée et est parti en courant dans sa chambre. Le matin, elle a fait comme si de rien était. Elle a même cru que les marques de strangulation que j'avais au cou était le résultats d'une bagarre. Et j'ai compris qu'il ne fallait rien dire. Mais comparée a maman, elle, elle est faible. Beaucoup plus faible. Je serre les dents, et lance un coup de pied dans ses cotes. Elle me relâche, recule de quelque pas, et mes les mains sur ses cotes. Je serre les dents. Je suis en colère. Et quand je suis en colère, je ne me contrôle plus. Je ne me retiens plus. Je me laisse aller. Et je deviens ce dont j'ai le plus peur au monde. Je deviens comme ma mère.
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Amnésique ( Terminée )
Novela JuvenilJe ne connais pas mon père. Ma mère ma élevé seule. Je l'admire énormément. Ma mère m'a eu quand elle avait quinze ans, et elle a quand même décidée de me garder. Le seul problème : elle est amnésique et alcoolique. Quand elle boit le soir après le...