Partie 12 Du sang.

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J'ouvre les yeux. Je me relève et observe ou je suis. C'est pas chez moi. Ha oui, je suis chez Tibaud... Sa mère ma dit que je pouvais dormir avec Anna, sa petite sœur. Je regarde l'heure. Sept heur trente. C'est la première fois que je dors ailleurs que chez moi. Je sort du lit, et observe mon reflet dans le miroir ( toujours rose). Je porte un tee-shirt a Tibaud. Il est un peu grand mais confortable. J'attrape la serviette qu'on ma donnée et file prendre une douche. C'est samedi aujourd'hui. Je sort de la douche et m'habille des même vêtements qu'hier. Je n'ai que ça. Je sort de la salle de bain et croise la mère de Tibaud.

-...

-...

Aucune de nous deux ne dit rien. On se fixe.

- Bonjours, disons nous en même temps.

Nous écarquillons les yeux, puis partons dans un fou rire. Je lui souris. Elle me le rend. Puis elle passe son chemin et pars en direction d'une autre pièce. Enfin, je descend les escaliers, et je croise cette fois-ci Tibaud. Il me fait signe de le suivre. Je le suis puis nous nous installons dans le salon. Il s'assied dans le canapé. Je m'y assois aussi mais le plus loin possible de lui. Pourquoi ? Je sais pas. Silence. Je sais pas quoi dire. 

- Est-ce que tu.... compte retourner avec ta mère ?

Je frisson. Retourner avec elle ? Je n'y est pas pensée. Personnellement, je ne veux pas. J'ai pas envie d'y retourner. Jamais. Puis, je repense soudainement a cette lettre. 

- Franchement ? Non. Mais il faut que j'aille récupérer quelque chose. 

- Tu devrais plutôt prévenir la police ou les services sociaux.

- Non. Bien qu'elle met fait subir tout ça, je ne lui en veux pas. Je ne pourrais pas lui en vouloir. 

- Je ne peux pas comprendre.

- Je ne te demande pas de le comprendre. Tu n'as pas vécu comme j'ai vécu. Tu n'as pas grandi comme j'ai grandi.

- C'est vrai. En revanche, je peux te soutenir. Je viens avec toi.

- Que-quoi ?

- Je ne te demande pas ton avis.

Puis, il se lève et mets ses chaussures.

- O-on y va maintenant ?

- Oui. 

Le ton qu'il emploi ne laisse aucune objection. Je me lève et mets mes chaussures. Tibaud préviens rapidement sa mère qu'il sort puis nous nous mettons en route. Le trajet me semble long. Tres long. Mon cœur s'emballe quand on arrive devant l'appart. Je pose ma main tremblante sur la poignet.

- On peux toujours faire demi-tours.

Faire demi-tours ? Bien sur que je veux le faire ! Mais je peux pas. Non, pas encore. J'empoigne la poignet avec plus d'assurance. Je le regard encore une fois, puis me lance dans la gueule du loup. L'appartement est dévasté. Jamais ne l'avait-elle laissée dans un états pareil. Le canapé est renversé, la bibliothèque aussi, les livres déchirés, la télé en deux, la table renversée. Il y a environ six ou sept bouteilles a terre. 

- Ma...maman ? Ou es-tu ?

Je prend instinctivement la main de Tibaud. J'ai peur. Nous marchons lentement. J'entre dans la cuisine. La lettre est toujours sur la table. Je m'approche d'elle précipitamment. Elle est toujours fermée. Je la prend et la mets dans ma poche. Je monte a l'étage. Toujours aucun signe de ma mère. J'entre dans ma chambre. Tout mes vêtements sont déchirés et mon lit renversé. Mais quelque chose est derrière mon lit. Non. Quelqu'un. Mon sang se glace. Jamais, non, jamais maman n'est entrée dans ma chambre. Jamais. Elle se relève et me sourit.

- Ma chérie... Je t'ai attendue. J'étais si inquiète que tu ne revienne pas...

Je recule. Dans sa main droite, elle tiens des ciseaux de cuisine. Je serre la main de Tibaud. Il resserre la mienne. Je le regard. Son visage est impassible. Il garde son calme.

-Ho.... Mais tu as ramené un ami ! Je suppose que lui aussi... je vais devoir me comporter comme sa mère a lui aussi... Et tout ça a cause de toi ! Enfin, c'est pas comme si ça allait me gêner.

- Ne m'appelle pas "ma puce", dit-je les dent serrées.

- Je suis ta mère... J'ai tout les droit sur toi !

Et sur ses mots, elle cours dans ma direction, toute souriante, la main droite en l'air. Je suis terrifiée. Je ne peux pas bouger. Je suis violemment tirée sur le coter et je me cogne contre Tibaud. Ses ciseaux se plante dans le mur. Elle les retire, d'un coup sec, et se tourne lentement vers nous. Cette fois, j'ai repris mes esprits. Je commence a courir en tirant Tibaud.

- Cours ! je crie  même si je sais que c'est inutile.

On descend les escaliers trois a trois, mais maman m'attrape par les cheveux et me tire en arrière. Sur le coup de la surprise, je lâche la main de Tibaud, et je sens une légère douleur a la joue.

- Oups ! Quelle maladroite ! Je t'ai touchée a la joue a la place du cou ! Ne t'inquiète pas, maman va réussir la prochaine fois !

- Lâche moi ! Lâche-moi sale folle !

Je me débats. Je suis tétanisée, elle aurait pu me tuer... Elle a manquée mon cou a seulement quelque cheveux. Je lui assène un coup au ventre et me dégage. Je m'éloigne d'elle et la fait face. Tibaud vient se placer devant moi. 

- Hooo... que c'est mignon... le prince charmant vient ce placer devant la pauvre petite princesse... Sauf que moi.... mon prince charmant a moi... Il est pas venu me chercher !!! Tu crois que je vais laisser le tiens t'aider ?! Quelle naïveté ! Il ne me semble pourtant ne pas t'avoir élevée comme ça !

Je serre les poings. Tibaud en profite pour ce jeter sur elle et tente de lui arracher son arme. Il luttent tout les deux. Ma mère tente de lui donner des coup de pieds, mais il les bloquent avec les siens, et il tire de toute ses forces sur les ciseaux. Ma mère ruse, et lui fait un croche patte. Il tombe, et se cogne la tête contre un meuble,  puis perd connaissance.

-TIBAUD !

- Toi, mon coco, tu es dangereux ! Je ferais mieux de me débarrasser de toi en premier ! 

Elle s'approche de lui de lui en la main en l'air, puis frappe.

Plic, plic. 

Des goûtes de sang coulent. 

Amnésique ( Terminée )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant