Sortilège 10

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Sortilège 10.

Severus n'en revenait pas. Potter, ce sale garnement, avait osé lui désobéir. Il avait ouvert son pantalon et en avait extirpé son sexe qu'il masturbait avec vigueur. Snape crut qu'il allait tourner de l'œil.

Pris sur le fait, Harry s'arrêta un instant pour le regarder, son visage blêmissant. Livide, il tenta de bredouiller une explication peu convaincante :

— Ah, Professeur... je... en fait... je ne faisais que... il fait chaud, vous savez...

Le Maître des Potions était furieux.

— Je vous laisse seul deux secondes, deux petites secondes et c'est ce que vous trouvez à faire ! l'accusa-t-il en levant un doigt impérieux dans sa direction. Rangez... rangez-moi cette chose dans votre pantalon !

La potion rendait Harry fou de désirs ; il n'avait pas pu se freiner. Il avait besoin de se soulager et, soudainement, son ancien professeur lui parut tout ce qu'il y avait de plus désirable. Ses hormones parlaient pour lui. Il avait cette impression que n'importe qui ferait l'affaire, mais il découvrait aussi Snape sous un jour nouveau. Il était persuadé que l'homme cachait une musculature enviable sous sa grande robe noire. Il ne savait même pas pourquoi ce genre de pensées lui traversaient l'esprit maintenant...

— Aidez-moi, dans ce cas, Professeur.

Il ne savait plus ce qu'il disait non plus.

Severus rougit de colère (ou peut-être était-ce d'embarras).

— Vous n'êtes pas sérieux, Potter ! Vous êtes un adulte – même si ça n'en a pas l'air – vous pouvez gérer ce genre de chose tout seul !

— Severus... j'ai si chaud et vos mains ont l'air tellement glacées...

— Ne m'appelez pas comme ça, Potter !

Vivement que les effets de cette satanée potion soient chose du passé et qu'il – par Merlin, il n'aurait jamais cru penser cela un jour – retrouve le Potter imbu de sa personne et désagréablement courageux qu'il détestait !

Sans le vouloir, son regard glissa obstinément vers le membre de son ancien étudiant. Harry était bien pourvu... Par Merlin ! Il ne savait même pas pourquoi il avait regardé ! C'était juste trop tentant ! Si Potter en avait eu une petite, il aurait pu s'en moquer pour les dix prochaines années ! Malheureusement, il n'y avait vraiment pas de quoi rire vu la proéminence tout à fait agréable de son membre. Il déglutit.

— Approchez, supplia Harry, donnez-moi un coup de main... je promets que je ne dirai rien à personne ! C'est aussi humiliant pour moi que pour vous !

Il n'irait très certainement pas se vanter à Ron d'avoir eu une érection dans le salon de Snape et d'avoir eu besoin de l'aide de leur professeur honni pour la faire disparaître ! Le rouquin se moquerait de lui jusqu'à sa mort s'il lui racontait une telle histoire !

Vous !

Severus marcha d'un pas énervé vers lui et s'arrêta à quelques pouces du canapé, l'observant avec une certaine hésitation.

— Je suis heureux que vous ne soyez plus mon professeur à Poudlard, tenta de plaisanter Harry, ou tout cela aurait pu nous attirer des problèmes.

— Je suis heureux de ne plus être le professeur d'un aussi mauvais élève, rétorqua froidement son interlocuteur.

Snape s'agenouilla.

— Que tout cela soit bien clair, Potter, rajouta-t-il, je ne fais absolument pas ça par plaisir ni aucune autre fantaisie tordue que vous pourriez imaginer dans votre petite tête. Mais je suis un homme adulte et responsable – contrairement à certains... – et vous êtes chez-moi, donc sous ma responsabilité jusqu'à nouvel ordre. De plus, je souhaite que vous quittiez ma demeure au plus vite, car votre présence ne fait que m'insupporter davantage à chaque minute, puisque vous êtes incapable de respecter la vie privée des gens, ainsi que leurs simples consignes ! Je ne prendrai aucun plaisir à faire ce que je vais faire.

Harry hocha vigoureusement la tête.

— Oui, Professeur, c'est compris.

Il était juste impatient et rempli d'une frénésie incontrôlable.

Severus prit une grande inspiration, ne parvenant lui-même pas à croire ce qui était sur le point de se passer et ce qu'il allait accepter de faire avec le fils de son pire ennemi de jeunesse. Qui aurait cru qu'il en arriverait là un jour... !

Fermant les yeux, il retroussa les amples manches de sa robe et étira le bras. D'un seul coup – pour être certain de ne pas reculer au dernier instant – il enroula ses doigts autour du sexe de Potter.

— Par Merlin, je ne peux pas croire que c'est en train d'arriver..., souffla Harry en hoquetant.

— Moi non plus, Potter, grimaça son vis-à-vis. Je vous l'assure.

Plus que professionnel, Severus commença à pratiquer des allers-retours sur le sexe du futur Auror, puisant dans toutes ses années d'expérience pour trouver le bon rythme. S'imaginant qu'il était avec quelqu'un d'autre dans un autre lien à un autre temps, il parvint presque à faire abstraction du fait qu'il avait la main sur la virilité de Potter.

Au bout de quelques minutes de ses délicates attentions entrecoupées des gémissements du garçon, les doigts d'Harry se crispèrent sur le sofa et il jouit dans la main de Snape. Aussitôt, l'homme se redressa et jeta un sort du bout de sa baguette pour se nettoyer avant d'essuyer prestement le revers de sa main sur sa robe noire.

— Maintenant, vous pouvez partir et que l'on oublie tous les deux cet épisode dégradant pour la dignité de l'être humain, ordonna-t-il, alors que Potter haletait encore, se remettant de son orgasme. Ce qui est arrivé entre nous est une aberration.

Rapidement Harry remonta son pantalon et remit son haut. Progressivement, il redevenait lui-même et prenait conscience de ce qui venait tout juste de se passer. Il n'aurait jamais dû toucher à cette foutue potion !

— Merci, dit-il néanmoins avant de se lever et de se diriger prestement vers la sortie.

La semaine suivante, il ne se présenta pas à son cours privé avec Snape. Il avait trop honte. 

Occlumancie et Legilimancie [Snarry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant