Sortilège 2

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Merci pour l'accueil réservé à cette fanficion ! Voici le chapitre deux pour vous remercier !

Vous pouvez toujours continuer de voter sur le sondage à la fin du chapitre un ! Pour le moment, Severus top est gagnant, mais je referai le sondage un peu plus loin dans l'histoire, pour voir si l'avis général se maintient !

Sortilège 2.

Laissé seul, Severus remit à bouillir une potion d'un niveau avancé qui prenait un mois entier (le cycle lunaire nécessaire à la préparation touchait aujourd'hui à sa fin) à se concrétiser pour s'occuper l'esprit. Les visites de Potter à son domicile le laissaient toujours avec une impression bizarre. Le jeune homme avait l'apparence de James et les yeux de Lily, mais son comportement était juste entre les deux. Il pouvait agir avec la fougue, l'impulsivité irréfléchi, la bravoure et la détermination aveuglément stupide de son père, comme il pouvait parfois être de la délicatesse de sa mère. Quoiqu'il en soit, il posait toujours des questions impertinentes et mettait son nez à fouiner partout. Snape détestait que l'on s'immisce dans sa vie privée.

Soudainement, on cogna à la porte. Pestant contre celui qui avait le culot de venir le déranger, alors qu'il vaquait à ses activités personnelles, il alla ouvrit la porte avec brusquerie, prêt à rabrouer le visiteur.

— Je suis désolé, Professeur, mais j'ai oublié mes lunettes.

Harry se tenait dans l'entrebâillement de la porte. Severus grogna, mais finit par se décaler pour laisser le jeune homme entrer.

— Faites vite ; je n'ai pas que ça à faire de mes journées.

Potter retourna dans la salle des potions et trouva ses lunettes laissées sur la table plus tôt. Elles étaient, à présent, près du chaudron qui bouillonnait.

— Quelle potion faites-vous ? demanda-t-il en se penchant sur la marmite.

— Du veritaserum. Deux gouttes suffisent pour que vos plus obscurs secrets vous glissent entre les lèvres. Son usage est proscrit sur les étudiants.

Severus aurait pu envoyer balader Harry sans lui répondre, mais il devenait plus loquace quand on parlait de ses potions.

— Plutôt dangereux, commenta le sorcier en remettant ses lunettes.

— Seulement pour ceux qui ne savent pas le maîtriser.

— Ce qui n'est pas votre cas, bien entendu.

— Bien entendu.

Harry observa la potion encore quelques minutes. Il se disait, qu'avec ça, il pourrait savoir tout ce dont il avait envie, percer tous les mystères.

— Je dois monter prendre un ingrédient dans le jardin qui ne peut être prélevé qu'à cette heure. Tant que vous êtes là, rendez-vous utile et surveiller la potion quelques instants, histoire d'éviter les... débordements.

Severus avait confiance en sa potion, mais il préférait ne pas prendre de risques inutiles. Beaucoup d'ingrédients rares entraient dans la composition du veritaserum et il ne voulait rien gaspiller. Potter n'était pas le meilleur en potionlogie, mais pour le moment, ça irait. Il ne s'absenterait que quelques minutes, le futur Auror ne devrait pas avoir l'occasion de tout gâcher, non ?

— Surtout, ne touchez à rien, crut-il néanmoins bon de rajouter avant de disparaître par la porte avec un contenant et des pinces.

Après s'être assuré que Snape était parti, Harry se mordit la lèvre, son tempérament téméraire l'emportant sur toute notion de danger. Severus lui faisait une fleur. Discrètement, il récupéra une fiole qui avait l'air oubliée dans les grandes armoires, se disant que le Maître des Potions ne le remarquerait sûrement pas. Avec douceur, il récupéra un peu du veritaserum et cacha l'extrait dans sa poche juste au moment où Severus revenait.

— C'est une fleur capricieuse : elle n'ouvre ses pétales qu'au coucher du soleil, dit le professeur à voix haute, sans vraiment se préoccuper davantage de la présence d'Harry.

Quand il parut remarquer à nouveau le jeune homme, après avoir rangé le nectar qu'il avait été récupéré, ce fut pour lui demander avec suspicion :

— Vous n'avez touché à rien, n'est-ce pas ?

Le Prince de Sang-mêlé s'approcha de la potion et l'observa d'un œil perplexe, comme s'il soupçonnait Potter de l'avoir altérée d'une quelconque façon, mais il n'avait aucune preuve, alors il fut forcé de renoncer à ses accusations. Après tout, il devait arriver que le jeune homme sache se tenir.

Harry secoua la tête.

— Non, Professeur.

— J'espère bien.

Severus agita un peu la potion et se pencha pour en sentir l'odeur.

— Je crois que c'est prêt. Amenez-moi la grande fiole, juste là, Potter.

Sans lâcher sa potion des yeux, il tendit la main, attendant que le sorcier obéisse à son ordre. Harry se dépêcha à récupérer l'objet, puis le lui donna. Sans dire « merci », Severus se contenta de se concentrer pour remplir la fiole sans en perdre une goutte.

— Ah, voilà, souffla-t-il en observant la lumière frapper le liquide à la hauteur de ses yeux, c'est parfait.

— Vous faites souvent, ça, des potions, quand vous êtes ici, chez-vous ? demanda le Survivant.

Snape le regarda comme s'il était idiot.

— Je suis professeur de potions. Utilisez un peu votre tête.

Harry pesta intérieurement. Quand il le voulait, Severus pouvait atteindre de hauts niveaux dans l'insulte, la moquerie et la condescendance. Ça avait tendance à énerver le futur Auror. Parfois, il rêvait de pouvoir remettre le professeur à sa place.

— C'est bon, j'ai compris : je suis un idiot et vous me détestez parce que je ressemble à mon père. Passez trop de temps ensembles nous est néfaste, je pars avant que l'on de nous deux ne décide d'arracher la tête à l'autre.

— Dans ce cas, partez.

Harry quitta la pièce d'un pas énervé. Juste avant qu'il ne claque la porte, il entendit :

— N'oubliez pas notre leçon de mercredi prochain.


Occlumancie et Legilimancie [Snarry]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant