CHAPITRE 23

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- Qui ça peut bien être à six heure et demi du matin putain ?, s'énerva Jordan derrière moi. 

Il passa devant moi et descendit les marches d'un air énervé. Je le suivais lorsque j'entendis des voix derrière moi. 

- Eh Lex, attends nous, chuchota Ernesto plus haut. 

Ava dévala les marches et me prit dans ses bras tout sourire. Ernesto la suivait plus lentement mais non moins joyeux. Ces deux là cachaient quelque chose, je ne les avait vu aussi content depuis mon arrivée dans cette maison.

- Bien dormit ?, me demanda-t-elle alors avec un sourire mesquin. 

Je me contentais de lever les épaules nonchalamment en guise de réponse. Ava se tourna aussitôt vers Ernesto, un air offusqué sur le visage. Il se mit à rire et posa sa main sur son épaule comme pour la rassurer, puis il tourna la tête vers moi et me lança un regard complice. 

- Tu ne peux rien nous cacher, me dit-il alors, tu as des choses à nous raconter toi !

Je lançai un regard perdu à Ava qui répondit aussitôt, hystérique. 

- On a vu Jordan sortir de ta chambre Alex, et ne crois pas que vos cris soient passé inaperçus cette nuit, continua-t-elle tout sourire. 

- Quoi ? Mais non, c'est pas ce que vous...

Je ne pu même pas finir ma phrase. Un doigt s'était posé sur mes lèvres, m'intimant d'arrêter de parler. 

- Tut tut tut... Y a pas de « c'est pas ce que vous croyez », me dit alors Ava, prenant une voix insupportable. Tu vas nous raconter tout ce qu'il s'est passé dans le moindre des détails...

- Oui, mais plus tard, nous chuchota Ernesto derrière. 

Il nous prit toute les deux par les épaules et nous poussa à avancer.

- Aller, on descend, je crois qu'on gène derrière nous intima-t-il. 

Effectivement, Caleb qui venait sûrement à peine d'émerger, descendait les marches et arriva bientôt à notre niveau. Il avait l'air de s'être levé du mauvais pied. Ses yeux encore à peine ouverts étaient cachés par ses cheveux en pagaille. On pouvait toujours voir un filet de bave sec sur sa joue, et Ernesto l'avait bien repéré vu son sourire moqueur. 

- Je vais tuer la personne qui est venu sonner en plein milieu de la nuit, je le jure, ronchonna Caleb. 

- Il est six heure et demi du MATIN gros bêta, répondit Ernesto en donnant un coup dans l'estomac de Caleb. 

Le coup frappa plus fort que prévu, arrachant un rictus de douleur à Caleb. 

- Aïe putain !

Il se redressa et adressa un regard noir à en glacer le sang à Ernesto. 

- Cours, lui dit-il doucement. 

Ernesto nous lança un regard de détresse. 

- Ravi de vous avoir connu les filles...

Il déposa un baiser sur la joue d'Ava et détala les marches en courant, manquant plusieurs fois de tomber sous les rires de celle-ci. Mais Caleb, lui, ne bougea pas, il se contentait de le regarder en soupirant longuement. 

- Tu ne lui cours pas après ?, m'enquis-je.

Il me lança un regard blasé. 

- Est-ce que tu as l'impression que je suis d'humeur à courir après ce dératé ?

Brisée...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant