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Ok, ok, voici le plan :

Je sors de la salle de bain puis je me dirige doucement vers le salon, quand je serai dans leur champ de vision je sprinterai vers la porte.
Ça doit être facile non? Pour une fois que je suis reconnaissant d'avoir un petit appartement !

Sur la pointe des pieds, je longe le couloir en rasant les murs. Arrivé devant la pièce j'examine en une fraction de seconde où sont-ils. Ok, vers le salon, ils m'ont pas vus.
Ensu-... eh non mais c'est moi où ils sont sur mon canapé en train de boire ma bière favorite ?
Pas le temps de réfléchir, je resserre la serviette autour de moi et je cours à toute allure vers la porte. J'entends des pas derrière moi mais je m'en fous. Je l'ouvre mais deux gros bras m'attrapent de chaque côté, faisant tombé la serviette.
- Ne me tuez pas s'il vous plaît ! Lâchez moi ! Ayez pitié d'un homme à poil au moins !!
Je resserre mes jambes et les deux hommes se regardent, semblant amusés.
- Prépare tes affaires, jeune homme, dit l'un d'eux.
- Pour quoi faire ?
Ils sont plus vieux que moi d'environ une dizaine d'année.
- Dépêche toi sinon on va vraiment finir pas te massacrer,  dit l'autre avec une mine de dégoût scotché sur le visage en resserrant l'entreinte.
Il s'est jamais vu à poil devant un miroir ou quoi ?
Ni une ni deux, je ramasse ma serviette et je pars vers ma chambre.
- Et bouge ton cul, on a pas trois ans devant nous ! lance l'un d'eux.
Gna, gna, gna...
Enculé...
Je sors un sac et je fourre tout ce dont j'ai besoin. Je pense à m'habiller et je les rejoins.
- Où on va à la fin, putain ?
Le gars qui était dégoûté y'a un instant me menace du doigt :
- Ferme ta bouche et tout ira bien.
- Je refuse de partir sans savoir où on va.
- Très bien, répond l'autre.
Il s'avance vers moi et me porte sur son épaule tel qu'un sac à patate. Putain mais c'est un cauchemar ou quoi !
J'essaye de me débattre mais il ne bouge pas d'un poil. On descend les escaliers de mon immeuble pour rejoindre un 4x4 noir. Il me jete à l'intérieur et l'un d'eux conduit vers une destination inconnue.
Le trajet se fait calme et je regarde défiler le paysage sous mes yeux. Au bout d'une heure, on arrive enfin. Soudain je vois écris ''Incheon Airport''.
Sérieusement ? J'ai zéro sous mais on me conduit vers l'aéroport ? Je dois le prendre comment ?
L'un deux me lance en sortant de la voiture :
- Voilà, on arrive. Bon voyage !
Et le voilà qu'il re-entre dans son 4X4.
Il va pas me laisser là quand même, ayez de la pitié pour un si faible homme merde !
Mais lorsque une voix connue se fait entendre par derrière, je tresaille :
- Taeyong hyung !
Arghh... je déteste qu'on m'appelle par ''hyung'' ! Ma mâchoire se crispe en comprenant ce qu'il vient de se passer.
Comment a-t-il pu ?!
Je me retourne lentement et lorsque Ten me voit, il essaye de ne pas rire. Et moi qui croyait qu'on était au moins ami...
- Ten...Chittaphon... Leechaiyapornkul... dis moi que c'est une vraie blague bien pourrie...
Il émet un rire assez gêné.
- Eh bien, pour être franc, absolument pas ! répond-il en se grattant la nuque.
- Voyons Ten...crache le morceau...c'est pas bien de mentir...lancé-je un sourire moqueur plaqué aux lèvres.
Et voilà que sa confiance s'est envolée aussi rapidement qu'un pigeon.
- Non non hyung, c'est vrai, suis moi !
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Me voilà au Japon. Vous savez, le pays des mangas et tout le tralala... et bien je suis ici-même. Avec Chittaphon Leechaiyapornkul.
Ou simplement, Ten.
Ce connard venu des riches.
Ouais il m'a bien dit qu'il avait pas beaucoup d'argent, mais il a payé mon putain billet d'avion pour le Japon, bordel !
En tant que deuxième rendez-vous putain !
Il travaille en tant que stagiaire dans une entreprise certes, mais ce qu'il ne m'a pas dit, c'est qu'elle appartient à son père. Il est blindé de fric.
Enfant pourri gâté, moi je dis.
Je lui en veux à mort mais pas seulement pour ça.
Pour l'hôtel.
L'hôtel avec seulement une chambre.
Et cinq étoiles car l'argent n'a même pas d'importance avec Ten.

hongdae - taetenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant