Avalon Queen

Chapitre 6

Je laissai Arthur absorber la nouvelle. Morgane était sa demi-sœur après tout enfin, je crois. Mon regard fut attiré par l'éclat argenté d'Excalibur. 

Excalibur, cette épée légendaire, posée devant la plus grande des fenêtres de la pièce. Posée là, comme une offrande venant de la lune. La lame est spéciale ; fabriquée par les nains de la Cour Unseelie (l'autre partie du royaume dirigée par une reine éternelle), la cour Unseelie est interdite pour ceux qui, comme moi, vivent à la Cour Seelie. L'épée a ensuite été soufflée par le dernier dragon respirant pour la dernière fois. Elle a ensuite été plongée dans un lac de ténèbres et mon père, Merlin, a ensuite mis des gouttes de sang d'Arthur sur la lame pour que lui seul puisse la soulever.

- Je dois aller prévenir mon père. Venez avec moi lançai-je à Arthur. 

Arthur hocha la tête et prit la main que je lui tendais. Je me concentrai pour le rendre invisible, préférant garder le secret pour le moment. Si on l'apprenait cela causerait une vague d'inquiétude et d'affolement et ce n'était pas à souhaiter dans ces temps troubles. La paume d'Arthur est chaude contre la mienne. Rugueuse à cause de ses batailles et sûrement pleines de cicatrices, ses mains sont pourtant d'une douceur étonnante. 

Je m'arrêtai un instant pour le laisser s'acclimater à ce nouvel environnement. Après tout, sa venue est pré-occupante, ça montre bien que le danger est plus grand que prévu. 

Nous arrivâmes rapidement devant la grande porte en chêne menant aux appartements de mon père. Deux gardes étaient postés devant. Avec un soupir, je claquai des doigts et les fit s'endormir. Le sort n'allait pas durer longtemps mais juste assez pour nous laisser entrer sans être vu. J'espère juste que mon père n'est pas avec ma mère dans une situation embarrassante. 

La chambre de mon père est remplie de tentures rouges avec le symbole d'Avalon broder en or dessus. Son lit est en baldaquin et mon père, heureusement, est seul entrain de dormir profondément. 

Je lâchai la main d'Arthur et immédiatement nous redevînmes visibles. Je m'empressai d'aller près de mon père et de le secouer par les épaules pour le réveiller. Il se réveilla si brusquement que j'eus un sursaut. Dès qu'il ouvrit les yeux, tous les chandeliers s'illuminèrent. Mon père s'assit et croisa le regard d'Arthur. Il écarquilla les yeux et se leva précipitamment. En un éclair, il était près d'Arthur et lui touchai le visage comme pour vérifier qu'il était bien réel et il le prit dans ses bras. 

- Papa l'heure est grave, si Arthur est de retour c'est que des ennemis arrivent. Nous n'avons pas le temps pour ces embrassades. 

Mon père recula et hocha la tête : 

- J'allais te faire convoquer demain mais c'est encore mieux maintenant. Tu vas partir en mission voir les nains dans la Cour Unseelie et voir comment une deuxième Excalibur a put être créer. 

J'étais contente d'aller en mission mais je ne pus m'empêcher de m'exclamer :

- C'est de la folie, il n'y a aucune carte pour se repérer là-bas, et si on me découvre je serais passible de peine de mort !

- Tu sera accompagner d'Arthur et d'Excalibur, l'épée vous guideras là où elle a été créer. Ne vous faîtes pas repérer, votre présence doit donc être un secret. Je ne fais confiance à personne d'autre qu'à toi pour mener cette mission Eden, me dit mon père en nous regardant tous les deux. 

- Quand partirons-nous ? 

- Ce soir, habillez-vous en noir et par pitié, Eden ne fait rien de stupide, reviens-moi en un seul morceau. Ta mère va me tuer. 

Je lui adressai un sourire et lui embrassai la joue. Si les nains avaient déroger à la loi et avaient réussi à faire une nouvelle excalibur, cela causerait un grand soucis diplomatique avec la Cour Unseelie. 

- Je vous laisse discuter pendant que je me change, papa, peux-tu passer des vêtements plus discrets à Arthur ? Demandais-je en lançant un regard éloquent à sa pauvre chemise et ses pieds nus.