20. Abadakor

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Pdv Wendy

- Lola ?!

- Alphonse ?!

- Vous nous expliquez ?

Ils rougissent et s'éloignent l'un de l'autre.

- Ça fait combien de fois que vous vous voyez ?

- Euh... Beaucoup je crois... Au moins 10 ou 15...

Benoît et moi on se dévisage, ahuris.

- Nan mais... Lola ! T'aurais pu me le dire !

- J'étais pas sûre et puis je suis pas obligée de tout te dire !

- Mais moi je t'ai dit que...

- Que quoi ? On t'écoute Wendy.

Alphonse et Lola me fixe avec des grands sourires.

- Rien.

Je jette un rapide regard à Benoît qui a l'air intrigué. Et merde.

- Tu aurais pu m'en parler quand même.

Je conclus la conversation sur ces mots. Puis je me dirige vers ma chambre, Benoît sur mes talons.

- De quoi tu parlais du coup tout à l'heure ? Quand tu disais que tu lui avais dit ?

- Je me rappelle plus.

Je rougis mais étant dos à lui il ne me voit pas. Sauf s'il regarde dans le miroir devant moi. Je jette un œil dessus et constate que son regard est plus bas que mon visage. Largement plus bas.

- Qu'est-ce que tu regardes ?!

Il relève les yeux, et c'est à son tour d'être rouge et bégayant.

- T... Tes chaussures. Elles sont très belles.

Je secoue la tête. Je suis quasiment sûre qu'il me matait. Ce qui n'est pas rassurant. J'ose même pas imaginer si il le fait devant Benjamin et les autres. Quelle horreur. La simple idée qu'il me mate me met mal à l'aise, alors si en plus tout le monde le voit faire...

- Va falloir que j'y aille bientôt. J'ai des trucs à faire dans les magasins.

- Oh...

Je suis déçue, il aurait pu essayer de rester avec moi non ? Même si on a passé la nuit ensemble. Ce matin quand je me suis réveillée il était encore torse nu, et ses mains étaient contre le peau de mon ventre, "inconsciemment" bien sûr.

- Eh bien vas y écoute, je veux pas t'embêter.

Il fronce les sourcils, ressentant le reproche dans ma voix. Benoît s'approche alors de moi et me prend dans ses bras. Je me blottis contre son torse. Là je me sens bien, en sécurité.

- Allez j'y vais. À demain pour le match !

- À demain mon chou...

Pdv Benoît

Après avoir rapidement salué Alphonse qui allait partir et Lola, je prends ma voiture. Il faut que j'aille m'acheter deux trois trucs pour l'entraînement. Et un cadeau pour ma mère aussi.

- Benoît ?!

Je me retourne avant d'entrer dans le magasin. Oh merde.

- Comment tu vas depuis tout ce temps ?

- Et toi ?

Mon envie de discuter avec mon ex tend vers moins l'infini.

- Moi ça va écoute, j'ai accouché il y a quelques semaines de jumeaux mais j'ai déjà tout reperdu. Et puis je suis passée chez le coiffeur aussi.

Elle en a toujours eu que pour son physique. Toujours être la plus mince, la plus belle, la plus élégante. Mais l'intelligence vole pas haut malheureusement... La preuve ?

- Oh, tu pourrais m'accompagner ? J'ai besoin d'aide pour tout porter !

Je ne réponds pas, hésitant.

- Super c'est adorable !

- J'ai pas dit...

- Nan mais franchement t'es vraiment un mec sympa. Je l'ai toujours pensé.

Surtout quand t'as bavé sur ma gueule il y a un mois. Esclave de son égocentrisme, je n'ai plus qu'à la suivre. J'espère réellement que Wendy n'aura pas l'idée de venir ici aujourd'hui.

Pdv Wendy

- Eh merde, j'ai besoin de bandes pour mon poignet !

- Ils pourront t'en prêter non ?

- Si mais je préfère les acheter moi même c'est plus simple. En plus on a plus de ketchup. Il faut que j'y aille du coup.

Lola désapprouve en souriant. Malgré son avis je prends une douche, m'habille et quitte la maison.

Je gare ma voiture et lève les yeux. Une silhouette me rappelle quelque chose. Mais c'est mon Beubeu ! Et il n'est apparemment pas seul. Utilisant le zoom de l'appareil photo de mon téléphone je comprends qu'il est avec une femme, qui se penche pour l'embrasser. Su-per. Et moi qui pensait que... Rien. Il faut que j'arrête d'y penser. Je remet le contact et repars. Je pourrais très bien aller faire ce que j'ai à faire, mais je refuse de revoir ce que je viens de voir. Ma vue se brouille à cause des larmes.

Soudain je me sens projetée en avant, mon menton rebondit sur ma cage thoracique puis sur l'appui-tête à cause de la violence du choc. Eh merde. J'ouvre ma portière tout en me détachant. Un homme sort de la voiture qui m'a percutée en secouant les mains, paniqué :

- Je suis vraiment désolé, vous avez ralenti d'un coup j'ai pas eu le temps de réagir ! Est-ce que ça va ??

Je balaie ses excuses d'un mouvement de la main et, me tenant à ma voiture pour ne pas tomber, je vais constater les dégats. Il m'a bien emboutie. C'est génial, il me manquait juste un accident de voiture pour compléter la journée. Le conducteur de l'autre véhicule propose de simplement signer un constat, évitant ainsi beaucoup de problèmes.

- Mademoiselle Brooks ! Mademoiselle Brooks !

Je me raidis et me retourne vers les journalistes. Putain !

- Êtes vous en état d'ébriété ? Que s'est il passé ?

- Je ne suis pas ivre, laissez moi tranquille.

Mais visiblement ils ne me croient pas, ils continuent à m'aveugler de leurs flashes incessants jusqu'à ce qu'on ait fini de remplir le constat. Je signale à l'autre que je le porterai moi même à l'assurance et je reprends la route. Il va falloir que je passe à Clairefontaine maintenant, avant que la presse n'aille raconter n'importe quoi.

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Coucou ! Je sais, en retard...

Bordeaux joue ce soir contre Dijon, j'espère pour Beubeu qu'ils vont gagner 🙏

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La suite bientôt 😉

J'vous aime ❤❤❤

Stronger together w/ Benoît Costil {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant