La Peste, Blondie, M. Ours et le Fae

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J'étais fichue. Un Fae m'avait eue ! Dans moins de dix minutes, plus s'il décidait de prendre son temps à me torturer, je serais morte et mon cadavre jeté aux animaux de la forêt.

Ce n'est pas comme si je laissait du monde ou une vie géniale - j'avais même plusieurs fois songé me sucider-, mais maintenant que j'étais confrontée à ma fin, je me découvrais une furieuse envie de vivre.

La peste et blondie me dévisageaient, estomaquées. Ha ! Elles ne savaient même pas qu'elles travaillaient avec un monstre tueur d'enfants et mangeur de chair fraîche humaine ! Je me demandai, cynique, quand il avait prévu de les trahir et de les réduire en esclavage.
M. Ours était sans doute dans la combine.

Le Fae eu un petit sourire.

— Franchement, c'est presque méchant. On pourrai croire que tu es raciste.

Je lui lançai des éclairs avec mes yeux. Si seulement les regards pouvaient tuer !

— Approche et tu verras ce qu'est la méchanceté !
— Mais elle est totalement folle ! Pourquoi elle s'attaque à toi comme ça ? Elle a un problème ?, s'exclama la Peste, d'une horrible voix geignarde, elle a quoi contre les Faes ?

Je la devisageai, interloquée.
Elle connaissait sa vrai nature et acceptait de travailler avec lui ?
Le Fae rit doucement devant ma réaction.

— Et je peux savoir à qui j'ai affaire ?, demandai-je en tentant de réprimer une furieuse envie de lui arracher la tête.
— Voici Carmen, dit le Fae en désignant la brune, Poppy - blondie-, Martino- M. Ours- et moi-même, Eldrin.

Sérieusement, M. Ours s'appelait Martino ?! Je l'aurai plus vu en... Kirill ou... en Karl.
Martino semblait trop... doux.
Mais bon, qui étais-je pour juger ? J'avais le prénom du renouveau alors que j'étais la fin. Avec un temps de retard, je m'aperçu qu'on m'avait demandé le mien. Je n'avais aucune envie de le leur donner, j'inventai donc.

— Silver, mentis-je.
— Bien, maintenant que nous avons tous fait connaissance, nous pouvons passer à la partie intéressante ?, demanda Martino.

Et il sortit un gigantesque poignard avec lequel il entreprit de se récurer les ongles.

— Range ton couteau, ourson, dis-je, narquoise, tu ne voudrais pas que ta maman apprenne que tu joues encore à la dinnette ?

À ma grande surprise, il éclata de rire.

— Je comprends que tu ne veuille pas la tuer ! Je l'aime bien cette petite !
— Vous n'allez pas me tuer ?, demandai-je, confuse
— Bien sur que non !, intervint Poppy. On comptait essayer de capturer un Nekio. On ne tue pas les humains !

Je marquai un temps. Il ne leur avait donc pas dit pour ma nature ? Pourquoi ? Et comment avait-il justifié l'histoire des chaînes et du cachot ?
Mal, au vu du regard outré de Poppy.

— En fait, Eldrin avait peur que tu ne t'enfuies. Il voulait te proposer quelque chose, fit Carmen avec un reniflement dédaigneux qui ne laissait aucun doute quand à son avis sur la proposition.

C'était une farce, n'est-ce pas ? On ne pouvait pas faire plus bizarre !

Le Fae la coupa du regard.

— Comme l'a dit Carmen, je voulais te proposer quelque chose. Que dirais-tu de te joindre à nous ? Ton aide pour détruire ces Nekios pourrait s'avérer précieuse.

Rectification : maintenant je nageais en plein délire.

J'eclatai de rire.

PARANORMAL   - 1-     VengeanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant