9. La première fois

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Toute rencontre est un risque ; à la première minute, aux premiers mots échangés, l'histoire, déjà est en marche.
Raphaële Billedoux

Je me calais dans le canapé, mon thé et le paquet de chamallows à côté de moi avant de me plonger dans la lecture.

10 septembre 2013,

Matt est vraiment trop gentil avec moi. Il est carrément mon sauveur et je suis tellement heureuse de l'avoir rencontré cet été. Il m'a permis de me sentir mieux dans ma peau, de décrocher un autre travail que mon job de serveuse dans un bar minable et de rencontrer pleins de nouvelles personnes. C'est vrai que parfois il me fait chier comme lorsqu'il a voulu que j'emménage avec lui. J'ai dis non, on s'est rencontré cet été et c'est beaucoup trop tôt malgré notre relation si fusionnelle. Mais je suis vraiment heureuse en ce moment et c'est grâce à lui...

FLASHBACK

Il faisait tellement chaud que j'étais en train rôtir tel un cochon de lait au dessus d'un feu. Je ne comprenais même pas moi-même pourquoi j'étais encore ici, j'aurais déjà dû repartir il y avait de cela deux jours mais mon père m'avait suppliée de ne pas rentrer tout de suite.

Allongée dans le sable, je regardai rapidement l'heure sur mon portable 17:36. J'allais bientôt devoir rentrer si je voulais pouvoir aller à la soirée sur la plage ce soir. Je devais rentrer, me préparer et ressortir avant que ma mère ne revienne pour ne pas qu'elle pique une crise.

Je me mis à remballer mes affaires et alors que je secouais ma serviette, quelque chose me tapa le dos. Furieuse, je me retournai et vis au sol un ballon de volley.

— Non mais ça va pas, hurlai-je, putain c'est qui le con qu'a fait ça ?

— Je suis désolé, me répondit un beau blond en courant vers moi, c'est mon pote là-bas, il est débile. Il s'excuse.

— Ouais c'est ça, vous avez de la chance que j'aie pas de marque, sinon je vous aurais mis une raclée et un bon coup de pied dans les couilles et ensuite on aurait vu qui était désolé, je crachai en finissant de ranger.

Le jeune homme s'excusa et je le regardais partir en secouant la tête. N'empêche il avait un beau cul... C'est vrai qu'il était pas mal dans son genre, blond, aux yeux bleus, avec une barbe de trois jours et un corps plutôt en forme. S'il n'était pas un con je lui aurais bien sauté dessus.

° ° °

Habillée de ma robe blanche immaculée, j'étais assise au bar entrain de boire un mojito. Je voyais bien le regard des hommes sur moi, ma tenue faisait ressortir mon bronzage, et le décolleté ne laissait pas beaucoup d'hommes indifférents.

Finissant mon verre cul sec, je me dépêchais de rejoindre la piste pour commencer à danser sur le tube de l'été : Blurried Lines. En ce début juillet, c'était la chanson du moment et tout le monde me rejoignit rapidement.

Après quelques morceaux, une musique plus langoureuse passa et je commençai à bouger plus lentement. Une main se posa sur ma hanche tandis qu'un corps se colla au mien et qu'une voix grave me murmura à l'oreille :

— Si c'est pas la folle furieuse.

Intriguée, je me retournai avant de découvrir le jeune homme de cet après-midi. Il me fixai impassible avec un sourire amusé au coin des lèvres.

— Tiens si c'est pas le con, ton copain le débile n'est pas avec toi ? répliquai-je les sourcils levés faisant mine de chercher quelqu'un dans la foule. Le tutoiement s'était imposé à moi comme une évidence.

Vivre et Revivre [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant