Vivre et Revivre [EN PAUSE]

22. Discussion

De la discussion jaillit la lumière.
Anonyme

Devyn était sorti diner avec des amis, il m'avait proposé de venir mais j'avais refusé préférant m'acclimater à mon nouvel environnement. J'étais toujours penchée sur mon cours d'histoire et j'avais vraiment du mal à le comprendre. L'histoire n'était pas mon point fort et je n'aimais déjà pas ça au lycée.

D'un coup Noah sortit de sa chambre et se dirigea vers le frigo alors que je le suivais du regard. Je l'observais sortir un plat du frigo sans arriver à discerner ce que c'était.

— Tu veux à manger ? me demanda-t-il en souriant faiblement.

— Je veux bien merci, il y a quoi ? je ne pourrais malheureusement pas l'éviter éternellement alors j'acceptais sa proposition.

— C'est des restes de lasagne, tu en veux ?

— Oui parfait !

Il prit donc les assiettes et couverts alors que je rangeais mes affaires.

— L'esclavage ? Tu te replonges dans tes cours de lycée ? me questionna-t-il d'un air moqueur.

— Figure-toi que je repasse mon diplôme en juin donc il faut absolument que je comprenne ce cours de merde !

— Calme-toi, je peux t'aider si tu veux.

Je m'arrêtais de ranger. Lui m'aider ? Plutôt rêver, avec tout ce qu'il s'était passer ça ne pourrait pas marcher.

— J'étais un très bon élève tu sais, je pourrais vraiment t'aider.

— Il faudrait qu'on parle d'abord tu trouves pas ? commençais-je anxieuse.

Je ne voulais pas parler du baiser mais je ne voyais pas comment avancer ensemble sans en parler. De plus maintenant qu'on vivait ensemble je ne pourrais pas l'ignorer.

Surpris par ma question, il figea sa main tenant la fourchette pleine de lasagne qu'il allait enfourner dans sa bouche. Il reposa l'ustensile sur l'assiette et me regarda les yeux dans le yeux d'un air sérieux.

— Tu veux vraiment parler de ça maintenant ?

— C'est mieux je pense qu'on mette les choses au clair, je posais dans mon discours. Pourquoi tu m'as embrassée ? demandais-je d'une voix faiblarde.

— J'avais envie. Ça t'a pas plu ? ajouta-t-il un sourire en coin.

Voilà il redevenait le séducteur que je connaissais. Je ne savais pas vraiment comment réagir. Je ne pouvais pas dire que oui j'avais repensé à son baiser toute la semaine espérant misérablement un appel de sa part mais je ne pouvais pas nier non plus. Je décidais alors d'esquiver :

— Là n'est pas la question, je comprends pas pourquoi tu l'as fait. À quoi ça peut bien te servir ? Et puis pourquoi tu m'as pas appelée ?

Il fallait que je me taise. Je posais trop de questions et je devais le laisser répondre sans passer pour une désespérée, ce que j'étais sûrement.

— J'avais besoin de réfléchir, je voulais pas te faire du mal...

— Me faire du mal ? répliquai-je sans attendre, tu m'as pas fait de mal voyons tu m'as juste surprise.

— Je suis content alors...

Je ne savais pas quoi dire si bien que je déblatérai sans penser :

— T'as aimé ?

Et avant que je me rende compte de ma phrase il répondit d'un ton sincère cependant accompagné d'un sourire séducteur :