25. Le passé est passé

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Oublie ce qui t'a blessé dans le passé, mais n'oublie jamais ce que cela t'a appris.
Anonyme

— Tu me plais, souffla-t-il si bas que j'aurais cru rêver s'il n'avait pas rajouté, tu me plais vraiment. Cela fait tellement longtemps que j'ai pas ressenti ça et je ne sais pas comment me comporter avec toi.

Fixée, figée, pétrifiée, paralysée, statufiée. Je ne savais pas répondre à son affirmation si bien qu'il continua :

— Je sais que c'est nouveau et qu'on ne se connaît pas depuis très longtemps mais tu m'attires. Quand je t'ai embrassée ce soir là, j'ai senti quelque chose s'éveiller en moi, tu m'as fait découvrir des sentiments que je croyais perdus Heav...

Mon cerveau était anesthésié et incapable de répondre à sa déclaration. Dans le chaos et le brouillard qu'était ma tête la seule chose que je relevais était le surnom qu'il m'avait, encore une fois attribué, Heav.

Heav ? Pourquoi Heav ?

D'abord surpris par ma question il rigola en me répondant :

— Sérieusement ? C'est la seule chose que t'as retenu de mon discours.

Je levais les épaules en signe d'impuissance et il souffla en se rapprochant de moi :

Heav parce que t'es comme le paradis. Je ne trouve pas normal que ton prénom soit Nevaeh, Heaven t'irait mieux. T'es tellement belle et douce, dès que je te vois j'arrive à me calmer, tu me fais oublier mon passé et grâce à toi j'ai retrouvé la paix que je cherchais depuis longtemps. Alors oui Heav, parce que t'es mon petit paradis, à moi, celle qui m'a aidé sans le savoir.

Il se tut attendant ma réponse. Il était si proche de moi que ça en devenait insoutenable. Comment résister quand le garçon de tes rêves te faisait une magnifique déclaration ? Une déclaration lourde de mots et de sens si bien que j'avais l'impression qu'elle venait trop tôt dans cette relation, notre relation. Mais y avait-il une relation ? Parce qu'il avait beau m'avoir embrassée et déclaré sa flamme, je ne savais pas vraiment ce qu'il attendait de moi. Cependant, je ne pouvais pas l'ignorer non plus puisque du haut de mes 17 ans j'avais au fond de moi toujours rêvé qu'on me tienne un discours pareil. Je fermai les yeux pour reprendre mes esprits et prononçai avec empressement :

— Tu m'attires aussi beaucoup. Quand je suis près de toi mon cœur bat à mille à l'heure et tu me retournes l'estomac, j'ai envie de t'embrasser tout le temps.

Il souri et je continuais à débiter des paroles sans réfléchir :

— Mais je ne peux pas. Je ne peux pas être avec toi comme ça, je ne peux pas.

Je ne savais pas quoi dire. Comment le rejeter alors que j'en avais terriblement envie ? Je ne voulais que cela. Malheureusement, je savais que je ne pouvais pas m'engager avec lui au risque de nous faire du mal à tous les deux. Je perpétuais mes paroles en trouvant des excuses :

— Je sors juste d'une longue relation et je ne veux pas me remettre avec quelqu'un si tôt. Matt a été très important pour moi et je ne peux pas tourner la page comme ça ; pas si vite. Je...je...

Sans me laisser développer il m'embrassa. Seulement ce n'était pas comme la dernière fois. Celui-ci était beaucoup plus fougueux, plus violent ; je sentais sa rage, son acharnement, sa ténacité à travers le baiser. Bien qu'agressif je percevais également toute la douceur et l'attachement qu'il avait pour moi. C'était lent mais passionné, calme mais explosif, langoureux mais impulsif.

Je ne pouvais penser à rien d'autre qu'a ses lèvres sur les miennes, sa main posée sur ma joue, l'autre au creux de mes reins tandis que son pouce me caressait la peau sous mon t-shirt. Alors sans réfléchir je répondais. Je passais mes mains sur sa nuque pour effleurer son épiderme et terminais mon chemin sur ses cheveux que je tirais sans préavis. C'était tellement bon...

Vivre et Revivre [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant