Chapitre 16 : Je t'aime beaucoup trop

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*Point de vue Axel*

Je suis revenu sur Sète pour retrouver ma sœur.

J'ai été adopté quand j'avais 6 mois, et je suis reparti vivre avec mes parents adoptifs à Brest. Ça a été un long parcours pour eux avant de réussir à adopter. Ils ont dû passer toutes les étapes. Au début, ils ont essayés d'avoir naturellement un enfant et ceux, pendant près de 4 ans. Après des tests, les médecins ont découvert que ma mère avait une maladie, appelée « endométriose » qui, encore maintenant, est méconnut. Après ce verdict, des dizaines de spécialistes, certains moins sympa que d'autre, des essaies par FIV, don d'ovocytes et d'autres moyens rien n'y fait : ma mère n'a jamais pu porter la vie.

Au bout de 8 ans d'essais bébés, mes parents se décident. Ils choisiront l'adoption. Mais un problème s'installe : ils ont 36 et 38 ans. L'écart d'âge dans le cas d'une adoption en France, ne doit pas dépassé 40 ans. Et le temps pour avoir l'agrément est très long. Ils ont de suite fait la demande tout va assez vite et deux ans plus tard un enfants leurs ai « proposé ». Moi. Garçon abandonné à la naissance, par une mère de 41 ayant déjà une petite fille de 9 ans. Mais ça, je le saurais bien plus tard.

Ce matin, j'ai vu Clémentine arriver et mon cœur a comme arrêter de battre. Je n'ai pas encore osé lui parler directement, je sais que je serais vexant. Mais ce matin, je prends la paroles quelques minutes après qu'elle soit arrivée.

Axel : - Dis moi, ça fait quoi d'être enceinte à 40 ans ?

Clémentine : - Comment ça ?

Axel : - Bah je sais pas, c'est tard, non ?

Clémentine : - Oui, j'en ai conscience. Mais j'aime bien me dire que je porte la vie.

Axel : - J'espère que tu sauras l'assumer correctement. Pas comme certaines personnes.

Clémentine : - Comment ça ?

Axel : - Ma mère biologique m'a eu à 41 ans. Elle m'a abandonnée car elle « m'a eu trop tard et saurait pas me rendre heureux » Elle avait une fille de 10 ans.

Clémentine : - Oh, je suis désolée. Si tu as retrouvée tes parents tu as dû retrouvée ta sœur alors. Un peu comme une renaissance ?

Axel : - C'est exactement ça. Mais j'ai pas retrouvé ma sœur.

Pourquoi lui ais-je dis que je n'ai pas retrouvé ma sœur, alors que si ? Que ma sœur c'est tout simplement elle ? J'aurais voulu lui dire : « tout simplement, je l'ai devant moi. C'est toi ; Clémentine. » Mais au bout de 2 jours, c'est trop compliqué à avouer, non ? On se connaît à peine. Elle a la même expérience que sa mère, mais elle, elle va assumer ce bébé. Et je crois, que ça rend les choses encore plus difficiles pour moi.

*Point de vue de Clémentine*

La question d'Axel m'a choqué. Il est vraiment sans gênes. Certes, c'est tard mais je pense qu'il faut oser pour dire ça. Il est devant moi, à remplir des feuilles. Je prends mon téléphone et explique la situation à Maxime.

« Tu devineras jamais ce que Axel a osé me dire. »

« Il a osé te dire quoi ?! »

« '' Dis moi, ça fait quoi d'être enceinte à 40 ans ? C'est tard, non ?'' »

« Il a des gosses lui ? »

« J'en sais rien. Dépêche toi, tu vas être en retard.  J'espère que t'as pas oublié tes affaires.»

« Je suis déjà devant ma salle, en fait, Madame Doucet. Et non j'ai pas oublié mes affaires maman. »

Clemax : une relation peu banale mais éternelle | terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant