Une vrai vie amoureuse

25- Confrontation 1.

Les hommes sont presque tous des manipulateurs, ma chérie. Ce n’est pas que je me plaise à te voir souffrir dans une histoire d’amour mais je te conseille de lui parler. Ce serait mieux pour toi. Il est capital d’écouter ses versions avant de se faire des idées. En plus, je ne peux pas t’apporter un jugement précis puisque je ne le connais pas… Je ne saurai le dire mais la bible nous conseille dans Mathieu 7 vs 1 que « ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés».

Elle fut coupée par la sonnerie du portable de Léa. Léa regarda le nom puis se tourna vers sa mère en pointant le portable de son doigt avec une expression signifiant « Justement, si tu veux le connaître, libre à toi. »

Sa maman l’ordonna d’aller répondre. Elle ne le voulait pas mais elle était
obligée. Elle hésita avant de décrocher.

- Allo ! Que puis-je pour vous ?

Sa mère murmura en souriant : « Hypocrite !!! »

- Bonjour comment vas-tu ?
- Oui bonjour que puis-je pour vous ?
- Léa stp écoute moi. Je sais la scène d’hier t’as énervée. Mais saches que ce n’est pas ce que 0tu penses. S’il te plait viens me rencontrer au parc à 16h. Je t’en prie, dis-moi que tu viendras.

- Ce ne sera pas possible. Si tu n’as plus rien à dire alors bonne journée.

- Attends ! Ne raccroche pas ! S’il te plait, viens. Je t’attendr…

Daryl n’avait pas fini de parler quand Léa le raccrocha au nez. Léa jeta alors violement le portable sur la table de cuisine. Sa mère vit que la discussion ne l’avait pas du tout calmée.

Au contraire. Ce fut la mère de Léa repris la discussion tout en disant :

- Qu’est-ce qu’il a dit ?

- Il veut que nous nous voyions. Il peut toujours rêver, gronda-t-elle.

Sa mère lui pris délicatement la main et lui dit :

- Loulou ! Ce garçon te fait changer. Depuis quand est-ce que tu juges quelqu’un sans être sure de la vérité. Je te l’ai dit et tu le sais, tu es tout pour moi. Je voudrais te voir loin des
hommes. Mais tu es une femme maintenant. Tu devras t’en aller un jour et je n’y pourrai rien. Mais je veux avant cela t’inculquer de bonnes bases d’une vie conjugale. Pour cela, tu dois accepter d’écouter, de l’écouter. Et c’est ce que tu vas faire. Fais-le et rapportes-moi sa
version. Je te dirais si elle est plausible. Promets-moi que tu le feras. Il est peut-être innocent.

Léa regardait sa mère avec des yeux durs. Pourtant elle était déjà convaincue que sa mère avait raison. Surtout la dernière phrase lui redonnait un semblant d’espoir. Elle esquissa un sourire malingre avant de répondre :

- Je le ferai.

Sa mère l’embrassa tendrement avant de se relever.

- Il est temps que tu ailles au cours. Tes professeurs t’y attendent.

Elle rit de cœur joyeux de la repartie de sa mère, mais se modéra assez rapidement ; il n’y avait pas que ses profs qui l’attendait au campus.

A 16h 15, le soleil bas à l’horizon distillait doucereusement sa lumière teinte de rouge. L’air était embaumé du parfum des jacquelines qui se dévoilaient en cette fin de saison. L’ambiance était aphrodisiaque.

Tout paraissait propice au romantisme contrastant incroyablement avec la situation de Daryl qui pensait assit sur un banc du parc. Depuis, qu’il était venu, il y a environ une heure, la tension lui était restée élevée. Il est vrai, Daryl espérait toujours, mais le fait que Léa mais elle ne soit pas encore venu ne le gênait pas vraiment. En fait, il redoutait la confrontation. Comment lui faire
comprendre qu’il n’a jamais voulu la tromper ?
Néanmoins, quand il sonna 16h 30 à son horloge portative, il décida d’aller la chercher dans son amphi.

Arrivé devant l’amphi il jeta une œillade pour voir si leur professeur était là. Il constata que non. Il entra alors et chercha Léa dans l’amphi mais il ne la vue pas.

Après quelques minutes de réflexions, il jugea meilleur de retourner au parc pour l’attendre.

De son côté, Léa avait opté pour aller au rendez-vous comme sa maman le lui avait conseillé. Mais, elle voulait clairement faire comprendre son mécontentement à Daryl. C’était donc exprès qu’elle avait quitté son amphi avec une heure de retard. Une fois arrivé elle ne vit pas Daryl. Elle jeta un
coup de quinquet aux alentours pour voir si elle pouvait le voir. Mais celui-ci n’était pas là. Son cœur avait battu à la chamade, non de peur mais d’énervement.