Chapitre 12

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Semaine Cinq

Cela faisait désormais plus d'un mois de « vacances » pour Molly et bien qu'il y ait eu des nouvelles de certains progrès dans la recherche de Moran et des autres membres du réseaux, le danger était toujours présent et elle était toujours chez Mycroft. Elle envoya un mail à Mike Stamford pour lui expliquer une erreur d'horaire de vol et lui demanda une semaine de congés supplémentaires. Elle ne savait pas combien de temps elle pourrait s'absenter du travail.

Ils ne parlaient plus de Sherlock, mais Mycroft pensait qu'elle pensait à lui quand elle cuisinait, comme elle le faisait avant. Quelque fois, elle regardait dans le vide avec nostalgie, enroulant ses cheveux autour de ses doigts et semblait être sur le point de lui demander quelque chose mais elle se rendait probablement compte que c'était redondant. Ils vivaient ensemble. S'il avait des nouvelle, il les lui dirait.

- Le travail te manque ? Lui demanda-t-il ce lundi matin alors qu'il s'apprêtait à partir après un petit déjeuner composé de porridge d'avoine et de jus d'orange.

- Oui, dit-elle simplement. Le travail est presque tout ce que j'ai vraiment. Mais cette pause a été appréciable aussi. Elle m'a donné le temps de penser, de réfléchir et de continuer à écrire. En plus, tu sais, être ici avec toi veux dire que je ne suis pas la seule à m'inquiéter de ne pas savoir ce qui se passe ou si tu as oublié de m'envoyer un message quand quelque chose arrive.

Elle lui sourit.

- En étant ici je peux voir que tu t'inquiète assez pour nous deux.

Elle voulut lui dire que Sherlock lui avait dit qu'il était appelé l'Homme de Glace mais qu'elle savait maintenant qu'il avait tort. Elle savait qu'il n'était pas indiffèrent même s'il n'osait pas l'accepter. Mais elle le connaissait aussi assez bien maintenant pour se rendre compte qu'il ne serait pas heureux de l'entendre donc elle garda cette pensée pour elle et lui fit simplement un signe de la main en guise d'aurevoir alors qu'il partait au travail.

Bien qu'il ait dit que les émotions était une perte de temps et que « la solitude nous protège », elle pouvait voir que tout ce qu'il faisait pour Sherlock était de l'amour. C'était seulement ça. Il serait toujours tout ce dont son frère aurait besoin – un rocher, une ombre, un abri, une épée, un bouclier, un sanctuaire.

Elle voulait lui dire que tout ce temps passé à réfléchir en paix l'avait aussi amenée à se demander si elle avait vraiment bien connu Sherlock en tant que personne et que peut-être elle avait été amoureuse d'une image qu'elle avait créé de lui. Cet éclat brut, la force de sa volonté, la force de sa personnalité, la détermination à être du côté des anges. C'était comme être amoureuse du Soleil peut-être. On est trop aveuglé par son éclat pour réaliser qu'on ne peut pas vraiment l'approcher sans se brûler. Et le Soleil ne pourra jamais vraiment l'aimer en retour...

Mycroft n'avait rien à voir avec ce qu'elle pensait. Elle avait toujours su qu'il était un génie, peut-être plus que Sherlock même. Mais maintenant elle savait qu'il était aussi gentil (le gâteau au prunes le jour de noël), drôle (le slogan du tee-shirt !) et attentionné (le coffret DVD). Il avait été caustique avec elle les premiers temps, mais il avait besoin de s'assurer qu'il pouvait lui faire confiance avec la vie de son frère et il ne la connaissait pas vraiment à l'époque donc c'était pardonnable. Mais depuis il avait toujours été gentil et attentionné envers elle.

Elle n'avait aucun doute qu'il était impitoyable, manipulateur et dangereux sur son lieu de travail, ce qui était logique, mais elle aussi après tout était capable d'enlever un cœur humain en moins d'une minute.

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Elle soumit finalement ses deux articles au journal en utilisant le navigateur crypté et navigua paresseusement sur internet après s'être rappelé l'idée du tee-shirt. Elle chercha à commander et à faire imprimer deux tee-shirts sur un site web à l'allure décente. Un en gris (grande taille) et un en rose (taille moyenne).

Elle commanda que la citation soit imprimée sur les deux et se demanda où elle devait les faire livrer. Elle ne savait pas quand elle serait de retour à son appartement et elle ne pouvait pas passer commande à cette planque. Elle décida donc que St Barts était l'option la plus sûre, effectua le payement en ligne et passa commande.

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Un tee-shirt... C'est original encore faut-il qu'elle puisse un jour revenir à St Barts... Comment vous trouvez l'histoire ? Toujours accro ? xx

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