Septembre
Trois mois plus tard, Molly cuisinait une tarte aux pommes tard un samedi soir quand la porte de son appartement s'ouvrit. Elle se raidit, sachant qu'elle était toujours sous haute surveillance mais se demanda qui cela pouvait-il être. Elle ferma rapidement la porte du four, attrapa un couteau et sortit pour vérifier.
Quand elle vit qui c'était, son cœur sortit presque de sa poitrine. Elle jeta le couteau et passa ses mains autour de lui avec tant de force qu'il tituba et se retint contre le canapé. Il n'était pas fan des démonstrations d'affection mais à nouveau il ne put repousser celle-ci. De son autre main, il la soutint et rapidement posa sa tête contre son épaule. Finalement, elle le lâcha, les larmes tombant sur ses joues. Elle les essuya avec ses mains, en reniflant et en riant, maintenant embarrassée par sa réaction, pour redevenir la Molly timide qu'elle était toujours avec Sherlock. Il lui donna un sourire fatigué et elle lui fit remarquer d'aller dans sa chambre et de prendre une douche. Quand il sortit, propre mais clairement épuisé, elle lui donna de la tarte aux pommes et un grand verre de lait chaud. Il mangea et bu sans aucune plainte puis alla dormir dans son lit. Comme toujours, elle tint sa main le temps qu'il s'endorme.
Une fois qu'il fut endormi, elle envoya à Mycroft un message blanc puis s'assit sur son canapé, bien éveillée et souriant, veillant toute la nuit jusqu'à l'aube.
Mycroft regarda la vidéo avec un étrange sentiment d'agacement. Bien sûr la tarte aux pommes et le lait lui rappelait les jours heureux de son enfance, avant que le monde grand et méchant ne s'introduise dans sa bulle personnelle. Mais il y avait un mot, une pensée, quelque chose sur le bout de sa langue dont il ne pouvait se souvenir.
Il avait eu un journée chargée - escarmouches frontalières en Irak, cellules dormantes au Soudan, coup d'État réprimé en Turquie, quasi-collisions boursières au Japon – et son esprit avait été occupé à presque pleine capacité. Il n'eut pas le temps de lire cette nuit-là, mais quand il s'endormit, sa dernière pensée fut Confort !
C'était le mot. C'était ce sentiment. C'était ce dont il devait se souvenir.
Il rêva de tarte aux pommes cette nuit-là, placées sur une table juste derrière une grande toile douce et presque invisible. Il pouvait la voir mais pas la toucher.
Si proche et pourtant si loin......
Novembre
Sherlock était parti le lendemain même après cette nuit de repos et, depuis, deux autres mois s'étaient écoulés.
Molly avait à nouveau rendu visite à Mrs Hudson et avait envoyé des messages à John de temps en temps, une fois par semaine pour garder le contact.
C'était son jour de congé aujourd'hui alors elle décida d'appeler John après le petit déjeuner, dans l'intention de lui demander comment il allait et s'il voulait la voir mais avant qu'elle ne puisse dire quoique ce soit il répondit si joyeusement qu'elle fut décontenancée.
- Molly ! Dit John. J'avais l'intention de t'appeler. Es-tu libre pour diner demain ?
Puis il s'arrêta, pensant peut-être qu'un diner était too much.
- Ou pour prendre le thé si tu veux ?
- Oui bien sûr, dit Molly. Un thé serait parfait. En fait on peut se voir ce soir si tu veux.
Après le déjeuner, Molly cuisina des cookies à l'avoine et aux raisins et en emballa quelques-uns pour emmener à John.
Mycroft les observa prendre le thé plus tard dans la journée.

VOUS LISEZ
The Web of Comfort
Fanfiction[Traduction de sherlock221Bismymuse] Inspiré par le sentiment que Mycroft a une mauvaise affaire alors que tout ce qu'il fait c'est faire attention à Sherlock! Molly apprend à mieux connaître Mycroft et se demande si elle connaissait vraiment Sherl...