Chapitre 11

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Semaine Quatre

Elle sentit que quelque chose n'allait pas quand la semaine commença. Quelque chose ne s'était pas passée comme prévu et Mycroft était extrêmement tendu. Il y avait beaucoup d'appels téléphoniques, passés et reçus. Elle était restée silencieuse à la table du petit déjeuner hier et s'était retirée dans sa chambre après le souper, sachant qu'il ne voudrait pas être distrait par la télévision.

Ou par elle.

Mais ce soir, elle était trop agitée pour dormir alors elle retourna dans le salon après une demie- heure. Elle savait qu'il lui dirait s'il s'agissait de Sherlock mais elle s'inquiétait davantage pour Mycroft lui-même.

Elle s'était soudain rendu compte à quel point ce devait être difficile d'être lui.

D'avoir un frère comme Sherlock à protéger, avec sa vie brillante et pleine d'actions, les drogues et les meurtriers constamment dans l'ombre. Avoir tout un pays à protéger, avec tous ces gens émotionnellement « ordinaires » qui se promènent en demandant pratiquement à être écrasés. Avoir quelqu'un comme elle coincée dans sa maison, s'immisçant dans son espace personnel en cette période de crises et n'étant pas utile du tout.

Elle se sentit dépassée et impuissante. Elle se tenait là à mi-chemin du canapé avec des larmes silencieuses qui commençaient à couler et Mycroft entra, tout habillé avec son parapluie. Il semblait qu'il était sur le point de repartir, même s'il était très tard.

Il la vit et s'arrêta.

- Désolée, dit-elle, séchant ses larmes et se détournant de lui légèrement. Tu dois vraiment me détester d'être tout le temps faible.

Il resta silencieux pendant si longtemps qu'elle pensa qu'il avait quitté la pièce. Elle se retourna et vit qu'il la regardait avec une étrange expression.

- Molly, dit-il lentement et prudemment. Le monde pense que les soldats sont forts. Que les policiers sont forts. Que le seul Détective consultant au monde est fort. Que sa logeuse, qui était mariée à un trafiquant de drogues, est forte.

Il s'arrêta.

- Et je t'ai vu sécher les larmes de chacun d'entre eux et les réconforter et tenir leurs mains... et leur permettre de dormir ou d'écrire ou juste d'avancer dans leurs vies. Et après tout ça je t'ai vu sécher tes propres larmes et continuer à avancer. Si c'est de la faiblesse alors je devrais peut-être informer l'administration du Oxford Dictionary de la redéfinition du mot.

Il arqua un sourcil, sortit un mouchoir blanc immaculé de sa poche et le lui tendit.

- Oh Mycroft !!! Dit-elle en s'étouffant, moitié riant, moitié sanglotant.

Elle lui sauta pratiquement dessus et l'enlaça si fort qu'il put à peine respirer.

- C'est la chose la plus gentille qu'on m'ait jamais dite !

Et avant qu'il ne puisse se sauver, elle se mit sur la pointe des pieds et lui embrassa la joue.

C'était une bonne chose qu'il ait pu s'appuyer sur son parapluie sinon il aurait eu du mal à rester debout.

- Eh bien, dit-il, se raclant la gorge et en penchant la tête vers elle.

Il garda sa voix très, très, stable pendant qu'une partie de son cerveau était occupé à envoyer un nouveau paquet dangereux sur la nouvelle lune avec les autres terreurs (trésors ?) enfouies.

- Je dois retourner au bureau pour régler une affaire urgente mais je te souhaite une bonne nuit de sommeil Molly.

Molly se coucha dans un état d'esprit bien meilleur que celui dans lequel elle était depuis deux jours et réussit à bien dormir.

µµµµµµµµµµ

Creuse Mycroft, creuse profondément... Et Molly, innocemment, n'arrange vraiment pas les choses. Comment le Gouvernement Britannique va donc gérer cette crise (je parle de Molly... ^^) ?

Pour la petite histoire j'ai bel et bien finit mon livre hier avant de dormir mais j'étais trop épuisée pour poser... Donc je vais mettre deux chapitres ce soir ;) x

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