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|Personne ne te comprendra jamais, dis leur pas comme t'as mal.|

Ça fait déjà une semaine et demie que je suis ici et je n'ai reçue aucune nouvelle des autres. Je crois qu'ils m'ont vite oubliée. Je vis dans le noir, j'vois rien à part quand la porte s'ouvre et qu'il y a un homme qui entre pour me donner à manger, une fois par jour.

De la nourriture que je goûte vite fait ou même pas, bien sûr. Dans les films tout est rose, il  y a le gars amoureux qui sauve la princesse mais la réalité est bien plus triste que c'que j'pensais.

Je croyais qu'au moins Luan allait venir me sortir de là mais même pas un signe de sa part.

Je pense à Arjan. S'il sait que je suis ici, il ferait quoi ?

Est-ce qu'il m'a vraiment aimée ou alors que des paroles en l'air ? A-t-il vraiment fait des avances a ma soit disant amie ? Bref je pense trop. Mais je vous avoue que je pense plus à Luan qu'à lui. Je regrette vraiment mes paroles envers lui, meme si ce n'était pas grand chose en vrai.

La porte s'ouvre d'un coup. J'ai une main attachée au mur et l'autre libre. Je mets la main libre devant mes yeux, la lumière me fait mal.

? : Tu vas venir avec moi sans faire de bruits. T'ouvres ta bouche, tu meurs.

Je reconnais cette voix. Il s'approche de moi et me libère puis me fait relever en toute agressivité. Vous les gars, vous connaissez pas la delicatesse. Il me tire par les bras en dehors d'ici.

... : T'as quoi ?

Moi : Tu peux faire vite s'il te plait. La lumière fait mal. Dis-je tout doucement.

Il ne répond pas et continue de marcher. On arrive devant une voiture et il me fait monter par derrière puis il se met à côté de moi. Ça va mieux là. J'essuie un peu mes yeux, je regarde mes mains toutes sales, je fais une grimace et sens son regard se poser sur moi. Je décide alors de parler.

Moi : On va où ? Regardais toujours mes mains.

Lui : Tu parles déjà trop.

Moi : Juste ça...Tu sais on peut mourir sans parler.

J'entends quelqu'un lacher un petit rire, le conducteur. Ok pff.

... : On change d'endroit, un type nous a repéré.

On se croirait dans un film ptdrrr whattt.

Moi : Comment ça ? Retournais-je ma tête vers lui, assez surprise.

Je peux pas cacher mon sourire, au moins je sais qu'ils ne m'ont pas oubliée.

Samir : Il a trouvé notre endroit.

Moi : Mon père ?

Samir : Ferme là !

Moi : Pas besoin d'agressivité, c'est bon.

Il souffle et je sais bien qu'il se retient. Je ferais mieux de me taire pour une fois.

[...]

Moi : Merci.

Samir : J'vois pas pourquoi tu m'remercie. T'es chelou toi.

Moi : La politesse, tu connais ?

Samir : Nan.

Moi : J'ai vu ça.

Il s'approche de moi et me prend par le cou. Ça m'a rappelé la dernière fois avec Luan. Je ferme les yeux.

Samir : Tu veux la connaître encore plus ?

J'ouvre les yeux et le regarde, mais ce n'est pas lui. Pas Luan...

Ton sourire, pour m'en sortir. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant