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|J'ai pardonné l'impardonnable,
surmonté l'insurmontable.|

Karim : tu me choques, t'as réussi à tenir un jour !

Je regarde Luan qui me regardait du coin de l'oeil.

Moi : C'est pas si difficile que ça.

Karim : T'es sur c'est toi ?

Moi : OHR c'est bon.

Karim : Calme toi.

Je l'imite et puis ca part en cacahuète.

[...]

A chaque fois qu'il tape, mon coeur bat de plus en plus fort par les bruits qui résonnent. Je vois de la haine dans ses yeux.

J'ai l'impression qu'à chaque coups, il fait passer son histoire. J'l'ai jamais vu ainsi et à vrai dire, c'est une autre personne que je vois devant moi. Une personne ayant du vécu.

Après un bon bout de temps, il s'arrête. Je crois que s'il aurait pu tout casser, il l'aurait fait. Une fois fini, il enlève ses gants et se retourne. J'étais penchée d'un côté et l'observais ainsi. Quand il me remarque, il fronce les sourcils.

Luan : Tu fais quoi là ?

Moi : Rien. J'étais venue m'entraîner avec toi mais j'voulais pas te déranger.

Luan : C'est votre salle.

Notre salle n'est pas assez grande. Elle est normale. On peut faire de la boxe et autres trucs mais bon, j'viens plus ici depuis quelques temps. Cette salle était morte et c'est Luan qui lui a redonnée vie.

Moi : Tu fais souvent d'la boxe ?

J'aime beaucoup la boxe mais je n'en fais pas. Je sais juste taper et ça sert à rien alors j'espère qu'il m'apprendra un jour.

Luan : C'est une passion.

Il est assis sur une chaise, coudes sur les genoux, tete entre ses mains et jambes écartées.

Moi : Je sais que j'te pose beaucoup de questions et s'tu veux j'arrête. Le regardais-je.

Il ne répond pas.

Moi : Malpoli.

Luan : Répète ! Lève-t-il la tête.

Moi : Malpoli.

Luan : Tu prends trop la confiance vallah.

Moi : La confiance j'l'avais déjà donc.

Il se lève et se rapproche de moi.

Luan : T'es sur ?

Moi : De ?

Luan : Tu veux faire ta bombe ?

Moi : Bombe de quoi ? Bref vasi.

J'aime pas regarder quelqu'un dans les yeux et surtout d'aussi prêt. Je m'apprête à partir mais il me retient par le bras et me plaque contre le mur en mettant l'autre main sur celui-ci. Je sais pas si c'est la terre qui tremble ou moi mdr.

Non sérieusement, je suis grave gênée alors je baisse directement la tête et ferme les yeux.

Luan : T'as quoi ? T'as plus confiance en toi ?

J'réponds pas et reste comme une conne, les yeux fermés.

Luan : Bien.

J'le sens plus à mes côtés, j'entends une porte claquer et finis par ouvrir mes yeux. Je souffle. Wahh...j'suis une fragile.

[...]

J'ouvre la porte de la terrasse et m'assois. J'ai hâte d'être en été. Mais bon, c'est dans longtemps. J'suis sur mon tel et fais un tour sur les réseaux. Une demande. Je regarde.

Moi : Arjan ? Il veut quoi lui ?

Je l'avais bloqué de base, mais il a refait un nouveau compte à c'que je vois. Je laisse ainsi et jete mon tel sur l'autre chaise. Je ferme les yeux et souffle.

Moi : Calme toi c'est qu'un chien, rien d'autre...en plus de ça t'as pas besoin de lui dans ta vie, tu peux très bien avancer sans. Aller Ardit, redeviens forte sale conne. Je soupire.

? : J'connais des gens qui souffrent de cette maladie, ça se soigne.

J'ouvre mes yeux et tourne ma tête. Luan est penché, en regardant la vue. Rien que de le voir comme ça, j'ai le vertige. Bref il a cassé mon délire.

Moi : A part mal parler tu sais faire autre chose dans ta vie ?

Luan : Respirer.

Moi : Jure ? Si tu savais pas tu serais mort la. Il m'prend pour une conne lui. Chuchotais-je.

Luan : C'est pas parce que tu dis les choses tout bas que j't'entends pas. tourne-t-il sa tête vers moi.

Je baisse la tête et souris. Je suis bête.

Luan : T'as un problème sérieux toi vAllahi.

Je relève ma tête, il me regarde chelou et ça me fait rire. Bref, restons sérieux.

Moi : Ouais mon problème, c'est toi justement.

Luan : J'vais te-

Moi : tu vas rien faire. Le coupais-je. D'ailleur, tu vas m'apprendre la boxe.

Luan : La boxe c'est pas pour les fragiles.

Je ris nerveusement puis m'arrête et le regarde sérieusement, dans les yeux. Ca m'a un peu blessée.

Moi : Le fait que j'sois fragile n'est pas ton problème. J'le suis pas, juste y'a des choses dans la vie qui font de moi une personne comme ça.

Moi : parle pas, quand tu sais pas.

Je me lève, prends mon tel et avant de fermer la porte.

Moi : Demain j'serais dans la salle vers 13h.

Je ferme la porte et souffle en m'adossant contre celle-ci.

Le Lendemain.

Je mets les gants et tape dans le vide pour voir ma position. Je me regarde dans le miroir en même temps et on dirait vraiment une conne.
Je vois Luan dans le miroir et m'arrête directement puis me retourne vers lui, surprise et surtout gênée.

Moi : T'es venu. Me mordais-je la lèvre.

Avec beaucoup de retard, mais bon.

Luan : Hmm.

Il regarde mes mains puis au bout d'un moment, il se retient mais finit par lacher un petit sourire qu'il efface directement. Pff même pas il me laisse le temps d'voir.

Luan : T'as inversé les gants.

Je regarde mes mains. J'deviens toute rouge je crois et j'essaye surtout de les enlever,mais les gants de boxe c'est trop une galère.
J'ai la tête baissée, entrain de galerer puis je vois une main se poser sur un gant. Je relève ma tête et le regarde dans les yeux puis baisse directement. Il m'aide à enlever l'un et l'autre je le fais toute seule puis je les remets correctement.

La situation est grave gênante. Encore heureux il est parti un peu plus loin après m'avoir aidée.

Luan : Viens ici.

Il est sur le ring. Je monte et me mets face à lui.

Luan : Bien, maintenant reste droite et regarde moi dans les yeux...sans baisser la tête!

Je le regarde dans les yeux, au bout d'un moment je n'arrive plus à me détacher des siens. C'est la première fois que je le regarde sans baisser la tête ou les yeux. J'ai l'impression de tout contrôler et de pouvoir rester comme ca pendant longtemps.

Ton sourire, pour m'en sortir. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant