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|La vérité c'est que le temps sépare plus qu'il ne répare.|

Quelques jours plus tard.

Ces derniers jours, y'a rien eu d'intéressant, comme la plupart du temps d'ma vie. Je reste h24 dans ma chambre et j'dessine. Je suis vraiment à fond dedans et j'sors pas trop de la..si ce n'est que pour manger. Luan j'le vois de moins en moins, en même temps son travail doit être chiant.

Il ne se passe rien pour le moment avec les ennemis de mon père, tout est calme et à vrai dire, ça annonce le pire. J'm'y prépare, mais quand est-ce ça va se passer, j'sais pas.

Rania va bientôt accoucher et j'ai tellement hâteeeee! J'ai déjà acheté des choses pour le bébé et oui, c'est une fille. Le prénom j'sais pas encore, même si j'voulais trop Alaïa.

Avec Karim, ça s'est un peu arrangé, mais pas comme avant. Y'a toujours un truc qui nous sépare on va dire. C'est peut-être mieux comme ça, non ?

? : OUVREEE.

Je me lève et ouvre la porte.

Mam : Pourquoi tu fermes à clé ?

Moi : J'suis habituée.

Mam : Prépare toi, ton père va venir ce soir.

Ohaaa! Elle me laisse comme ça devant la porte et Luan passe, sans me cala. Je referme la porte et souffle. Ça fait des mois que j'l'ai plus vu mon père..

[...]

Tard.direct.
Babi : Je vais repartir dans quelque jours.

Mam : T'es obligé ?!

Lui : C'est mon travail.

Mam : T'es jamais là. A quoi elle te sert cette richesse si t'as pas ta famille à tes côtés ?!

Lui : Baisse le ton! J'travail pour vous-

Mam : Et tu nous laisse ici, en danger, alors que toi t'es bien. Le coupe-t-elle.

Ma mère a raison.

Babi : Alors vous venez avec moi.

Même pas en rêve kuku!

Mam : Tu vas aller dans plusieurs pays, on veut une vie normale! C'est pas une vie que tu mènes. C'est quoi ce travail ?!

J'me sens un peu gênée, surtout pour les autres. Rania et Karim s'en vont tout doucement et moi je sors près de Luan. Je mets le foulard autour de moi et regarde dans la même direction que lui.

Moi : Désolée pour cette...scène.

Il ne dit rien. Ouais, tais-toi, c'est bien.

Moi : En tout cas, j'vais pas déménager moi donc te réjouis pas trop. Riais-je.

Je m'arrête. Son comportement là, arghhh. J'ai envie de l'étrangler. Trop insolent.

Luan : Tu parles toujours trop toi.

Moi : Eh ouii. J'serais toujours comme ça.

Ton sourire, pour m'en sortir. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant