Harry et Dudley Evans

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-Hey Ry, Dud ! Regardez ce qu'on a trouvé hier soir ! s'exclama une jeune fille aux longs cheveux roux et aux yeux ambrés pétillants de vie.

Harry rit de bon cœur en voyant Lindsay Gordon, la petite amie de son jumeau de cœur, renverser à moitié Dudley alors qu'il n'était pas encore descendu du Salembus. Derrière elle, son meilleur ami, et accessoirement le complice de Dudley et Harry pour mettre de l'animation dans les couloirs de l'école, Joshua Faburne, regardait avec amusement les tourtereaux. Il tenait contre son torse un petit paquet, probablement ce qu'ils avaient déniché.

-Bon sang les Evans, dégagez tous les deux du passage ! grogna une voix. Et Gordon, par Merlin, décolle-toi de ton copain et laisse-le respirer. Il étouffe !

Harry adressa un sourire lumineux à la voix rauque mais féminine. Il était vrai que Lindsay serrait un peu trop fort son jumeau, mais ce dernier ne semblait pas s'en plaindre. Harry et Josh échangèrent un regard dégoûté quand ils s'embrassèrent, avant de reporter leur attention sur la fille qui avait parlé. Et il était aussi vrai qu'ils étaient en plein milieu des marches du Salembus...

-Jalouse, Falks ?

La jeune femme, entièrement vêtue de noir – jusqu'à arborer un rouge-à-lèvres aussi sombre que sa tenue – lui jeta un regard effrayant, qui ne fit que sourire un peu plus Harry alors que Dudley embrassait toujours langoureusement Lindsay. A se demander comment ils faisaient pour respirer !

La dénommée Falks écarta sèchement les deux Evans de son chemin, décollant au passage les amoureux, et descendit d'un pas vif les marches du bus jaune. Le Salembus ne détonnait pas des autres bus scolaires américains et se fondait parfaitement dans le paysage moldu, si on omettait sa faculté de voler.

Le rire de Lindsay attira son attention, alors qu'ils daignaient enfin dégager le passage pour permettre aux autres étudiants de sortir du bus. Harry remonta d'un geste souple la sangle de son sac sur son épaule et se dirigea vers Josh. Ignorant les deux amoureux qui chuchotaient entre eux, il salua amicalement celui que les professeurs surnommaient affectueusement FT3. Fauteur de trouble n°3. Inutile de préciser que FT1 désignait Harry et FT2, Dudley.

-Alors, qu'avez-vous trouvé ? demanda le jeune sorcier en jetant un coup d'œil prononcé au paquet que Josh tenait étroitement collé contre son torse.

-Tu ne perds pas le Nord, toi !

-Je n'ai pas une sangsue collée à la bouche qui active le second cerveau masculin, railla Harry.

-Ça devrait de te plaire, sourit Josh, ses yeux noirs brillants de malice. Tiens !

Josh déballa le papier protecteur et lui tendit un vieux livre. Une vieille enveloppe de vélin servait de signet, glissée au milieu des pages, et Harry observa avec curiosité l'épaisse couverture de cuir.

Mille et Unes Potions Superflues de Bel Inhutil.

Il émit un ricanement moqueur en découvrant le pseudonyme de l'auteur et feuilleta le sommaire. Potion de bégaiement, sérum de bave, liqueur d'éternuement... un rictus appréciateur apparut sur le visage fin de Harry, alors qu'il notait la présence de quelques potions plus intéressantes. Breuvage du Caméléon. Mixture du Métamorphomage...

-T'as déniché ça où ? demanda Dudley à sa moitié, qui s'était penchée sur l'épaule de son cousin.

-Dans la bibliothèque du vieux Martengs, avoua Lindsay. En voyant le titre, j'ai immédiatement pensé à vous !

Les deux blagueurs acquiescèrent, déjà perdus dans leurs idées.

Si la jeune fille ne prenait jamais partie dans les blagues de ses amis, que ce soit pour la conception de leurs coups fourrés ou leurs mises en application, elle les observait toujours avec plaisir. Le petit plaisir des trois FT était de la piéger avec le reste de l'école. Lindsay était toujours au courant des jours de programmation des blagues, sans en connaître le contenu exact et elle était d'autant plus méfiante. Lindsay se faisait toutefois avoir une fois sur deux, riant de bon cœur quand elle n'arrivait pas à esquiver les calamités qui pleuvaient sur l'école de Salem. Sa principale consolation était que les jumeaux se piégeaient régulièrement eux-mêmes pour que les soupçons ne se portent pas immédiatement sur leur petit groupe. Elle riait donc autant d'eux que d'elle.

Evans un jour, Evans toujours !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant