Your Person.

994 57 4
                                    

C'est surprenant parfois un déclic. Souvent on le ressent, on ne sait pas, puis on sait. Tout se passe très vite. La connexion qui ne s'était pas faite entre les neuronnes aboutie. On ne parvient pas à développer (2x-3)-(3x-5)(3x-5) jusqu'à ce que notre professeur nous donne l'élément manquant, ou bien que l'on réalise qu'une erreure d'étourderie nous a trompé. Bref, en Mathématiques certain ressentent le déclic. D'autres, non. On réussi à trouver le résultat par une énième tentative, on est surpris de la réponse exacte, parce qu'on ne pensait pas avoir compris. Peut-être cette réussite est due à de la chance?

Il devait y avoir eu un déclic à mon malheur. Petit à petit, sans que je m'en apercoive, l'herbe était plus verte et les étoiles brillaient plus fort la nuit. Selon moi, le malheur et la solitude se complètent et ne sont pas substituables.

Bradley avait sonné à la porte le jour de mon seizième anniversaire, mon bonnet dans les mains. Ollie avait répondu puis m'avait prévenue. J'avais été un peu surprise, mais avais souri. Au départ, j'avais refusé son invitation parce qu'Ollie voulait cuisinner seize cupcakes et avait rempli seize verre de champagne. Il faisait tout en seize fois. Le matin il m'avait souhaité mon anniversaire quinze fois et gardait la seizième pour l'instant où je soufflerai mes bougies. Il m'avait également acheté seize cartes d'anniversaire identiques et j'avais dû manger seize tartines de marlmelade au petit déjeuné.

- Comment ferai-je à mes soixante-dix ans Ollie? , l'avais-je imploré la bouche pleine de pain de mie.

- Qui t'as dit que tu vivrais aussi longtemps, avait-il répliqué en riant, allez on mange!

Oll' m'avait interdit à seize reprises de congédier Bradley et m'avait ordonné de sortir de son appartement. Il avait fermé la porte et m'avait hurlé par la fenêtre:

- Ne revient pas avant seize quarts d'heure, la porte sera fermée!

Les seize quarts d'heures, s'étaient transformés en demi heures. "Cool" était le mot que j'utiliserai pour cette journée. Tout simplement parce que ce n'est pas un mot excessif. Il était simple. Quelque fois, les mots les plus ordinaires peuvent dessiner la perfection.

La ville de Breston était vieille, mais agréable. Bradley m'avait emmené dans un joli sentier qui menait jusqu'à un parc. Il était désert parce qu'il faisait un froid mordant en cette fin de mois de Novembre. Bradley avait emmené des gâteau au yahourt et du jus de fruit dans son sac à dos ainsi qu'un marteau et une boîte de cloux.

- Qu'est-ce que tu vas faire avec ça? , avais-je demandé.

Son petit nez était aussi écarlate que son bonnet par le froid et notre respiration émanait de petits nuages de vapeur de nos bouches.

- Je vais construire une cabane, affirma-t-il le sourire aux lèvres.

Je le regardais interloquée mais il me prit par la main sans que je n'ai pu avoir le temps de répondre. Ses doigts étaient aussi frigorifiés que les miens.Ce dernier m'entraîna à l'intèrieur d'un petit bois de grands sapins où caché sous un arbre se trouvait un vieux cabanon. Bradley s'en approcha puis ouvrit la porte en bois humide rongée par le froid et les insectes. Lorsqu'il parvint enfin à l'enfoncer, je fus surprise de constater que l'intèrieur, bien que sombre avait l'air plus accueillant. Le sol était recouvert d'un tapis moelleux. La pièce était petite mais on avait réussi à y introduire un canapé rouge recouvert d'oreillers , une petite table basse sur laquelle se trouvait deux chandeliers, un petit placard ou se trouvaient des paquets de Lays, Gâteaux, gauffres , Love Hearts et des cannettes de soda.

Je ne pus réprimer un sourire.

- Tu aimes?

- Woah... Je veux dire... tu ne la pas faite toi même?

Going Nowhere- Bradley Simpson (The Vamps)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant