La neige avait fondu depuis.
Les routes de la ville avaient été dégagées dés les première chutes, mais il restait encore sur les trottoirs des blocs de glace boueux mélangés aux déchets de Luton. La neige c'était dispersée aussi vite que la magie de Noël s'était envolée. La magie de Noël s'était faire espérer un possible bonheur. Pourtant ce n'était pas une fête qui amenait le bonheur il me semble. Si le bonheur se résumait à un jour dans l'année et quelques poignées de bonbons chocolatés, la vie perdrait son sens. Cependant, je pense que j'y adhérerai.
L'enterrement était terminé. Alors, c'était fini maintenant ? On avait enfoui les souvenirs de mon père au fond d'un vieux tiroir qu'on ne ré ouvrirait plus jamais. J'avais eu l'habitude de croire, comme la plupart des gens qui m'avaient établi ses idées dans l'esprit, que la douleur suite au départ d'un proche était plus forte les trois premiers mois, après peu à peu on apprenait à vivre avec. Lorsqu'on se cogne, ça fait mal sur le coup, puis quelques minutes plus tard c'est comme si ce n'était rien. La réminiscence de notre bras n'est pas celle de notre esprit. Pourtant, il me semble que le manque s'accroît avec le temps et non le contraire. Je n'avais pas pleuré. « Même pas mal », aurait dit un enfant.
Je lui aurai répondu « Trop mal. ». J'étais apathique à tous ses évènements extérieurs. Chacun de mes actes répercutaient une tornade.
Ollie m'avait tout expliqué. C'était une maladie rare, elle rongeait l'intérieur mais aussi l'extérieur. C'était pour ça que son visage était presque méconnaissable sur son lit de mort. La maladie ne durait pas très longtemps, trois mois. La Lambhorosie, ça s'appelait. Surnomé « La maladie du Tonerre » selon mes recherches, parce qu'elle est foudroyante et rapide, comme un orage. J'avais envie de répliquer que les orages ne surviennent qu'en été ; mais c'était une remarque pitoyable. Il n'y avait même pas besoin de médicaments. Peut-être de la morphine, mais il avait refusé. Du moins lorsqu'il était encore lui. Après je l'ignore, il n'était plus maître de ses choix. Pendant sa convalescence, ce dernier ne voulait pas que je sois là. Une sorte de fierté il parait. Il fallait que je garde cette image d'un père fort et protecteur. C'était pathétique.
Alors il avait tout inventé, la Syrie, les salafistes, les djihadistes... Pour que je parte. Il avait dit à Ollie qu'en sachant la vérité, je serai restée coûte que coûte. Je n'en aurai jamais démordu. Je ne l'aurai pas écouté. Il avait raison.
Alors, je m'en voulais. Terriblement. Je me haïssais l'égoïste que j'étais. Si je l'avais vraiment aimé, je serai restée. Et si j'étais restée, si j'avais accepté d'aller combattre en Syrie. Que serait-il arrivé ? Son plan de me faire fuir aurait échoué, il m'aurait avoué, j'aurai été à ses côtés jusqu'au bout à le soutenir. C'était cela mon devoir de fille.
J'étais aussi tellement naïve de croire qu'une des personnes que j'aimais le plus au monde ai pu me faire cela.
- Tu n'as as confiance en qui tu es Jill, m'excusait sans cesse Ollie quelques jours plus tôt installé sur le lit de ma chambre maintenant poussiéreuse.
C'était l'après-midi du deuxième Fark, six jour après le décès, la cérémonie avait été longue. Mes oncles, mes tantes, mes cousins étaient au courant. J'étais la seule ignarde. Eux, croyaient que j'avais préféré m'éloigner de mon papa. « Tu es très forte Jill, personne n'aurait pu faire le choix que tu as fait », avait murmuré Tante Malia. Mais ce n'était pas un choix avais-je eu envie de hurler à tous ces yeux piteux qui me fixaient. Ma mère avait invité tous nos amis et la famille qui vivait en Angleterre. On était peu, juste les plus proches. D'ailleurs son corps serait rapatrié en Egypte. Peu importe la règle de l'inhumation sous 24 heures que nous soumettait le Coran. Papa voulait reposé dans son village d'enfance, là où il avait été le plus heureux.
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Going Nowhere- Bradley Simpson (The Vamps)
רומנטיקהJill rencontre l'inconnu des bois Bradley qui va changer sa vie