Going Nowhere- Bradley Simpson (The Vamps)

Si le Coran pouvait m'apprendre à garder un secret...

J'étais restée silencieuse jusqu'à la fin du repas, pétrifiée, incapable de faire le moindre geste. Je perdis encore le contrôle de la situation. Tous s'agitaient , parlaient, riaient, criaient autour de moi, je n'avais même pas le courage de m'exprimer. Mon corps pesait une tonne et mes vaisseaux sanguins s'étaient transformés en gélatine. Lorsque la peur prenait le dessus mon corps réagissait tel un arrêt cérébral. IL y avait ce sort sortilège impardonable, l'impero, dans Harry Potter, celui avec lequel tu pouvais prendre le contôle des actes et de  la personalité de quelqu'un, parfais j'avais l'impression qu'on m'avait jeté ce sort. Je restais assise, spectatrice de mon inutilité, plongée dans mes pensées. Puis, James et Connor s'étaient levés laissant Braley qui finissit son beignet parce qu'ils devaient se rendre en cours plut tôt et la sonnerie venait tout juste de retentir. J'avais Anglais renforcé, et la salle était juste à côté et Mr Henderson était toujours en retard parce qu'après un repas bien  chargé il lui fallait toujours du temps pour digérer. Nous avions toujours dix minutes de temps supplémentaire en dernière heure pour rattraper le cours perdu pendant que  celui-ci devait faire des séries d'éructation- dégoûtant-.

- Ca va Jill ?, me demanda Bradley.

- Ouai.

Ce n'était pas le cas.

- On devrait peut-être y aller, suggéra-t-il.

Je le suivis pour déposer mon plateau puis vers le couloir qui menait à notre salle de classe. Il chantonnait un air qui m'était inconnu mais sa voix sonnait bien.

- Tu sais Jill, je voulais te dire un truc ...

Un frisson me parcourut l'échine, mon poul s'accéléra. Brad se passait la main dans les cheveux, l'air embarrassé comme quand un enfant vient de renverser un verre de grenadine sur le nouveau tapis en angora du salon.

- Je suis con parfois, je sais pas trop ce que je dis...

Il fit une pause.

- Alors voilà, je suis sincèrement désolé pour l'autre jour. J'ai pas à me mêler de ce qui ne me regarde pas, c'est ta vie privée.  Tu as le droit de me mentir et peut-être même que tu dis la vérité. En tout cas, je voulais pas te rendre triste, t'as vraiment l'air gentille. Je ne veux pas que tu t'en veuilles pour quoi que se soit.

- Tu... tu m'en veux encore? Je suis vraiment vraiment désolé.

J'étais trop éberluée pour dire quoi que se soit. Comment faisait-il pour toujours comprendre?

Je lui souris et tendis ma main.

-  Le soit pas.  Amnésie?

Ce dernier fronça les sourcils et mes joues s'empourprèrent.  Je faisais toujours ça avec Ollie lorsque nous étions en colère l'un contre l'autre. "Amnésie" était une sorte de code pour se dire qu'il fallait qu'on oublie cette dispute futile parce que pardessus tout on s'aimait.

- On fait la paix  , bafouillai-je.

Il me serra la main en souriant.

- Ok , mais avant j'aimerai de demander quelque chose.

"Encore"

Mr Henderson arriva, décoiffé son cartable à la main suivit par un petit comité d'élèves bruyant. Il nous indiqua de le suivre jusqu'à la salle multimédia parce qu'on devait réaliser un exposé sur les auteurs de littérature du XIXème siècle. Je suivis le professeur ainsi que tous les autres du groupes. Bradley se dandinait à côté de moi.

- Voilà, je me demandais si tu voulais pas qu'on fasse équipe pour l'exposé de litté renforcée.

Je lui lançai un regard surpris.