Prologue

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La bataille faisait rage, les deux grandes puissances de ce monde, pourtant en tout temps ennemies, étaient rassemblées pour se battre au nom de l'humanité. Le combat était acharné, l'ennemi était plus puissant, plus nombreux, plus enragé. Mais l'humain porte en lui l'espoir, malgré la faiblesse de son corps, les hommes portent en eux une puissance que toutes races devraient redouter. La puissance du cœur est leur plus grande arme, alors qu'ils sont faibles, peu résistants, dotés d'aucuns pouvoirs particuliers. Les hommes opposeront toujours une force démentielle s'il s'agit de devoir repousser le mal qui les menaces, la survie, la liberté. Ils l'ont toujours cherché, alors pour eux hors de question de la laisser passer. Au cœur de la bataille, un grand doute les traversa. Les généraux de l'empire et de la coalition étaient tous rassemblés et sous les ordres d'un chef de clan se proclamant indépendant. Face à la puissance des deux pays, l'homme avait défié chaque général avec l'intégralité de ses légions pour permettre à son clan de vivre en autarcie. Il avait bien entendu remporté chaque défi qui s'était présenté à lui, alors que lui et son clan étaient toujours en infériorité numérique, sa supériorité tactique ainsi que la propre puissance de ses hommes avaient suffit à imposer le respect sur les champs de batailles.

Ce monde était très vaste, un gigantesque continent dominait, parsemé de milliers d'îles de tailles toutes autant variées. Il aurait bien fallu une bonne dizaine d'années à un groupe entraîné pour le traverser dans sa longueur tant les obstacles naturels étaient nombreux et difficiles à franchir. D'abord, tout à l'Ouest se situait une forêt du nom de Tonanrie. Ces bois étaient considérés comme sombres et malsains pour plusieurs raisons, l'une d'entre elles étant les Cyprès qui en bordaient la lisière semblaient porter le deuil de ce qu'ils abritaient, comme une sensation de mort perpétuelle en son sein. Une autre provenait sûrement de la barrière de montagne qui en rendait très difficile l'accès. Les montagnes de Drothi'zoq, portaient la forêt à une altitude telle que l'ascension en avait découragé plus d'un. La paroi rocheuse, si lisse qu'on aurait dit du verre était impressionnante lorsqu'on les regardait d'en bas. Le seul chemin qui en permettait l'accès était parsemé d'embuche et peuplés de nombreux animaux féroces. Au bas de ces frontières naturelles se situait l'Empire, de loin le pays le plus vaste du monde car en grande partie composé d'un désert si aride que même les espèces qui y étaient habituée en temps normal ne s'y aventuraient pas sous
peine d'en mourir. Dakrisah la capitale de l'état souverain était située proche de son centre, excentrée vers l'est au bord d'une oasis si immense qu'on l'appelait la mer de Dak'zac en hommage au premier seigneur qui dirigea ce qui allait devenir la plus grande puissance de ce monde. De là, plusieurs centaines de kilomètres à l'Est se situait la frontière avec la coalition, un regroupement de pays, de tailles standard, qui s'étaient alliés pour lutter contre le puissant Empire et sa soif de conquête. Au milieu de ça, se trouvait une immense forêt, redoutée de tous car protégée par des forces que les simples humains ne pouvaient pas maitriser. Cette zone de non droit était contrôlée d'un commun accord entre les deux pays, pour que personne n'en traverse la frontière, qui n'en était pas vraiment une, avec une force armée.

Pourtant si les humains s'étaient mis d'accord pour ne pas l'envahir, il n'en était pas de même pour les forces du mal. Une bataille, des explosions, des humains se battant pour leur vie, leur famille, leur monde. Menés au combat par un clan redoutable qui à lui seul avait contré chaque offensive du mal. Nous parlons d'un temps jadis, où l'humanité s'était soulevée pour ne plus courber l'échine face à l'oppression du mal.

Un temps jadis ai-je dis ? Sommes-nous réellement libres et débarrassés du mal ? C'est lorsque l'on se croit hors d'atteinte qu'il frappe le plus fort. Notre soldat de l'Empire était en première ligne ce jour-là. Alors que dans un premier temps leur stratégie fonctionnait et qu'ils avaient fait une brèche dans les rangs ennemis, son corps armé se retrouva face aux généraux adverses, leur puissance fut si grande que la percée fut balayée en quelques minutes. « Balayée » c'était le mot, un coup puissant au sol, une immense onde de choc émanant de l'endroit propulsa la vingtaine d'hommes en l'air à plusieurs mètres de là. Notre soldat se vit propulsé contre un rocher, blessé, immobilisé. Un gourdin plus grand que lui allait s'écraser sur sa position. Il ferma les yeux, après tout il savait que sa mort arrivait.

Mais il ne se passa rien. Un cri perça l'air mais ce n'était pas le sien. Il rouvrit les yeux, le commandant des armées était là. Face au monstre qui avait tenté de le tuer. D'ailleurs, il manquait un bras à ce dernier, celui avec le gourdin, qui était étendu non loin d'eux, au sol. Le sang du monstre giclait dans tous les sens alors qu'il criait à l'agonie. Le commandant profita de cela pour finir la bête puis revint vers le soldat.

« Tu t'es bien battu. L'humanité t'es redevable pour aujourd'hui. Repose-toi à présent. La suite nous appartient ». Ce fut les derniers mots que l'homme, allongé contre le rocher entendit. Ses yeux se refermèrent. Le repos l'emporta. Il ne s'était plus jamais réveillé. Mais ses actes au combat permirent à d'autres de vivre un jour de plus, bien qu'ils fussent victorieux ce jour-là. Ce n'était pas la fin de tout.

Dérathlyis, le destin d'un hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant