Aujourd'hui est un nouveau jour, plus précisément le troisième jour de présence de Mumei dans le petit village forestier. Il passe sa journée à se balader avec son chien. Il finit par atterrir à nouveau non loin du vieux barrage délabré. C'est ici qu'on viendra le chercher le soir afin qu'il recommence à raconter son histoire.
En attendant l'heure, il utilisera son temps à la méditation ainsi qu'à un entrainement au maniement des armes. Quoi qu'il arrive il cherchait à ne pas perdre la main au cas où un problème surviendrai. Il avait après à ne jamais faire d'excès de zèle. Son maitre y avait veillé tout au long de son apprentissage. Ce souvenir le rendait nostalgique. En effet, ce n'était pas tous les jours qu'un homme vous réveille à l'aube en vous pressant son arme sous la gorge en criant « Ton heure est arrivée ! ». Au début, ça vous fait faire des insomnies, puis a force, on peut supposer qu'on s'y habitue. C'est avec ce souvenir que Mumei entama son entrainement. Il se mit droit, bien ancré sur ses appuis, attrapa doucement les deux armes dans son dos, ferma les yeux, inspira profondément, pris un temps de latence puis dégaina. S'en suivi un enchainement interminable de mouvement, de sauts et de pivotements sur lui-même, tout ceci semblable à une danse agile et souple. Ses armes tournaient tellement dans tous les sens autour de lui qu'on avait l'impression qu'elles avaient leurs propres âmes et agissaient comme un mur entre lui et le monde. Son mouvement pris fin brusquement, il se recroquevilla sur lui-même tout en s'abaissant et faisant volte-face il attrapa un couteau de lancer et l'envoya vivement en direction de la forêt. Ce dernier échouant sur un arbre à une dizaine de centimètres au-dessus de la tête d'un petit enfant du village. Le petit attrapa le couteau, surement sans même sans rendre compte et le renvoya en direction de Mumei, cependant, en vue de son jeune âge et de son inexpérience, le couteau ne parvint jamais à la hauteur de notre homme. A vrai dire, la direction était bonne, mais cela manquait cruellement de force, le couteau s'échoua quatre ou 5 mètres avant sa position actuelle. Une réponse aussi instinctive et naturelle le surpris, il sourit car il trouvait ça de plus en plus intéressant.
« Sors de là jeune homme ! Tu ne crains rien. J'étais un peu trop plongé dans mes pensées, un réflexe de vieux voyageur. » Lui dit-il tout en se remettant debout. Le petit jeune sorti doucement de derrière la barrière d'arbres , il venait de réaliser ce qu'il venait de faire et craignait quelques représailles qui à son sens auraient été méritée. A peine fut-il sorti de la forêt que Mumei s'exprima :
« Ah ! C'était donc toi ! », il l'avait reconnu, à plusieurs reprises il l'avait croisé depuis son arrivée. Le premier jour, il était au premier rang, n'ayant jamais lâché notre conteur du regard, le second jour, il était venu le tirer de ses pensées pour lui rappeler que l'heure de son histoire était arrivée et quelques heures plus tard, c'est grâce à lui qu'il débuta son histoire.
Mumei se rendit compte que ce petit garçon ne l'avait surement pas lâché d'un pouce depuis son arrivée. Il se détendit, s'assit tout en demandant son nom et son âge au jeune garçon.
« Je m'appelle Suell, j'ai 9 ans » lui répond-t-il plein d'entrain, ce qui eut pour effet de faire rire Mumei et de faire rougir le garçon. Tout ceci était pour Mumei très intéressant, il était pris d'intérêt pour le petit.
« Tu veux apprendre ? »Lança-t-il l'air de rien, le garçon écarquilla les yeux et répondit avec la vigueur dûe à son âge : « Oui ! S'il vous plait ! ».Mumei s'était relevé, il posa sa main sur sa tête dans un geste de réconfort et lui tendis un couteau de lancer « Pour le moment cela devrait suffire. » Suell regardait le couteau qu'il avait dans la main avec attention,
« Pourquoi je n'ai pas une épée comme vous m'sieurs » dit-il. Mumei n'était pas surpris par la question, il lui dit :
« Parce que tu n'as pas encore la dextérité pour ça », avant d'ajouter :
« Si tu suis ce que je te dis, alors peut être qu'un jour tu passeras à une vraie arme. »
Pendant les unes ou deux heures qui ont suivies, Mumei lui enseigna quelques mouvements qu'il lui fit répéter encore et encore, dans tout ceci il n'y avait aucun mouvement d'attaque. Il avait estimé que Suell était encore trop inexpérimenté et n'avait pas le recul nécessaire pour pouvoir apprendre de telles choses. A chaque répétition de mouvements, il lui faisait répéter aussi les phrases, encore et encore.
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Dérathlyis, le destin d'un héros
FantasyNous nous retrouvons dans un monde fictif, on y suit un vieil homme qui rentre dans une auberge d'un tout petit village perdu au beau milieu d'une forêt. Ce vieillard décide d'y raconter une histoire, contre toute attente les gens de l'auberge l'éco...