Pour la liberté des oméga

17

POV Levi

Douleur, froid, vide, autant de sensation que mon corps tentait de rejeter, mais en vain. Je n'arrivais pas à parler, ni même à ouvrir les yeux.

Où est-ce que j'étais ? Je ne sentais plus l'odeur d'Eren près de moi et cela inquiétait mon côté animal. J'avais l'impression de tomber dans un puits sans fond. Ma chute finirait-elle un jour par s'arrêter ou pas ?

J'entendais des voix, mais je n'arrivais pas à mettre un nom dessus. Mais une chose était sûre, il n'y avait pas la voix d'Eren. Je voulais entendre mon alpha, je voulais le voir. Je tentais d'ouvrir les yeux, mais ils semblaient trop lourds. Je me sentis happé de nouveau par le sommeil.

POV Eren

On était rentré depuis quelques heures maintenant et je n'avais toujours pas été autorisé à voir Levi. Erwin avait eu le même refus. Tous les deux étions repartis vers nos tâches de fins de missions. J'avais envie de terminer au plus vite mon rapport de mission.

Depuis notre découverte du charnier, je n'arrêtais pas de me poser tout un tas de questions. Pourquoi avaient-ils fait ça ? Était-ce vraiment des humains pour être capable d'autant d'ignominie ? Je n'étais même pas sûr de pouvoir faire encore mon travail correctement le jour où je rencontrerais ces meurtriers, ces bouchers. Je le savais très bien que je serais capable de perdre mon sang-froid et de massacrer tous ceux qui avaient torturé avant de tuer des centaines d'oméga. En revoyant ces images de corps démembrés, défigurés, déshumanisés, j'imaginais alors toutes les atrocités que Levi avait pu subir.

De rage mon poing heurta violemment mon bureau, faisant sursauter le soldat qui venait de rentrer.

- Excusez-moi monsieur, je reviendrais plus tard.

- Non, tu peux entrer. Désolé, j'étais plongé dans mes pensées. As-tu la liste que je t'ai demandée ?

- Oui, monsieur. J'ai trouvé la liste des entrées et sorties depuis l'arrivée des deux oméga, mais aussi la liste des courriers entrant et sortant.

- C'est très bien. Merci beaucoup. Tu peux déposais tout cela sur le bureau. Tiens, je te donne mon rapport. Si tu pouvais le transmettre à Erwin, s'il te plaît.

- Tout de suite, monsieur. Au fait, le docteur Hanji me fait vous dire que vous pouvez aller voir l'oméga Levi.

- Merci.

Enfin, je commençais à désespérer de pouvoir le voir rapidement. J'attendais tout de même que le soldat quitte mon bureau pour me rendre au chevet de mon compagnon. Je savais que cela était encore trop tôt pour qu'il soit sorti d'affaire, elle devait lui avoir fait qu'une batterie d'examen.

En me dirigeant vers la partie, hôpital, je fus étonné de voir tout le corps médical en bran bas le combat. Hanji devait sûrement monopoliser toutes ses équipes pour trouver une solution. J'entrais dans la chambre de Levi. Il y avait peu de lumière, les rideaux étaient tirés. J'entendais le bip régulier des machines auquel il était relié. Cela me faisait beaucoup de peine de le voir dans cet état-là. Je m'approchais de son lit, pour déposer un baiser sur son front. Sa peau était glacée. Je ne fis pas attention à l'entrée d'Hanji dans la pièce.

- Son état s'est encore dégradé, malheureusement. Il a souffert de nombreux délires plus ou moins violents durant nos quelques heures d'absence. Molbit et Mike ont fait le maximum pour le maintenir en vie.

- Est-ce que tu as trouvé quelque chose dans tout ce que l'on a ramené ? lui demandais-je sans la regarder.

- Tout le monde est sur le pied de guerre. Ne t'en fais pas, on va trouver un antidote pour lui. Je vais par contre avoir besoin de toi.