25 Décembre - 16h54

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Je ne sais vraiment pas ce qui se passe.

Tout cela ressemble à une mauvaise blague.


Après avoir fouillé la maison et cherché une présence de vie (exceptée celle de mon chat) dans tous les recoins les plus improbables, persuadé que la famille devait bien se cacher quelque part, je suis sorti voir dans le garage, puis le jardin.

Comment dire. Ce fut un long travail. Nous habitons à la campagne non loin de la ville, ce qui nous permet de jouir d'un jardin très grand. De surcroit, nous sommes en plein hiver... alors, oui, bien évidemment, il fait un froid glacial. Le stress, le froid, ce fleur d'angoisse prête à éclore en moi, tout cela a fait que je n'ai pas gambadé.

Mais après deux heures de recherches intensives, il m'a fallu me rendre à la raison. Il n'y avait plus personne à la maison. Les voisins les plus proches habitent un véritable manoir à un petit kilomètre, mais passent le plus clair de leur hiver en vacance sous de plus chaudes latitudes. Aucune chance de ce côté-là.

Mon esprit pratique a finit par refaire surface, et ce pour une raison qui m'échappe. Enfin ! C'est pour le mieux finalement: j'ai enfin pensé à appeler chacun sur son téléphone portable. Une bonne idée en soi, mais qui ne fut pas plus utile que les tentatives précédentes. Je ne reçu aucune réponse, tombant systématiquement sur une tonalité vide, comme si les numéros n'étaient pas attribués. Après avoir essayé de changer de téléphone -"Qui sait ? Il est peut-être défectueux !"- je dus me rendre à l'évidence: J'étais seul, incroyablement seul, et je ne trouvai aucun moyen de contacter ma famille.

Bien évidemment, je tentai par la suite de contacter d'autres membres de mon répertoire: amis, cousins, grande-tante, même la prof de piano d'il y a trois ans,... -c'est dire si j'en ai essayé !


À chaque appel, je tombais sur le même résultat.

Pas de réponse.

Pas de tonalité.

Et l'angoisse qui monte.


Heureusement que j'ai ce journal pour noter tout ça. Ça m'aide à me calmer et à faire baisser la pression. J'écris et je m'évade. Mais je ne sais plus du tout quoi faire maintenant. À vrai dire, je n'ai que peu d'alternatives: je peux filer en ville pour trouver du secours, ce qui s'annoncerait d'ores et déjà long et fatiguant (parce que je n'ai pas mon permis moi ! Alors c'est 7 kilomètres de vélo à la tombée de la nuit quand même), ou bien je peux rester ici et attendre demain pour aviser. Facile de voir pour quelle option mon cœur balance...




Journal d'un survivant [DIARY]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant