Blodbad

Blodbad Partie 4

On se lève c'est un ordre ! Tsya se leva avec cette phrase comme réveil, certes elle ne s'attendait pas que dans l'armée on réveillait les soldats avec la douce lumière de la matinée provoquée par la légère ouverture des fenêtres de la chambre mais tout de même. Tsya n'aimait pas le bruit et elle n'aimait pas particulièrement  le lieutenant Convair non plus, cela fit qu'à ses yeux la journée commençait de la pire façon qui soit. Elle se leva rapidement pour éviter d'autres aboiements de la part du militaire dont la voix se fit de plus en plus puissante pour signifier son agacement et s'habilla en vitesse avec sa vieille tenue de détenue toujours composé de son débardeur noir et son short blanc mais désormais complété d'une veste kaki de l'armée semblable à celle de Yazier ainsi qu'une paire de rangers noirs doté  d'une semelle imposante qui lui fit aisément gagner quelques centimètres. Une fois vêtue elle alla voir où en était Pavco qui avait subit le même douloureux réveil, étrangement le bouffon ne semblait pas particulièrement énervé par la situation et continuait à se préparer avec un grand sourire digne des maître de cérémonies dans les cirques devant faire bonne figure devant une foule n'attendait qu'à être divertie. Après seulement cinq minutes suivant le réveil les deux rejetons de l'armée quittèrent l'appartement  accompagnés de leur supérieur. La fatigue semblait allonger la longueur du couloir qui devait les mener à la salle de réunion où tout le petit groupe était attendu pour une de ces réunions militaire n'ayant aucun intérêt pour la jeune femme. Une fois arrivé tout fut vite expédié, Pavco et Tsya eurent à peine le temps de comprendre que leur mission consistait à accompagné sur les lieux du crime un jeune officier fraîchement sorti de l'école militaire pour vérifier si  le coupable s'en prendrait cette fois-ci à la "non-humaine". Le jeunot sous ses faux airs de caïds poussa violemment les deux parias en dehors de la salle , bien que cela leur était désormais monnaie courante pour eux, le lieutenant Convair lâcha dans un grognement que le gamin soldat n'avait pas intérêt à les abîmer et de leur donner ce qu'il fallait à l'armurerie, l'officier s'exécuta  et ramena deux  revolvers à l'arlequin et la condamnée  avant de quitter le camp militaire de Seiph dans la même Jeep qui avait fait entrer Tsya peu de temps avant.

 Le trajet fut long, très long, tellement long que la nuit et son obscurité prirent place dans l'immense lieu sylvestre que l'on nommait forêt. En descendant de la voiture les seuls bruits que l'on put ouïr étaient  les craquements de branches mortes et le déchirement des feuilles des arbres tombées au sol suite au pas du petit groupe. Le lieux était effectivement désert et bien calme, peut être même trop  calme pour un endroit où est sensé habiter de nombreuses espèces nocturnes que l'on reconnaissait à leur cris qui se perdait dans les ténèbres de la nuitée, à ce moment là le seul cri que l'on entendit fut celui de l'officier qui ordonnait à Pavco et Tsya d'avancer, pistolet à la main pour vérifier si le meurtrier était encore ici ou pas, évidemment le silence  omniprésent signifiait l'absence de cet être. Le jeunot quant à lui partit  de l'autre côté  en précisant aux parias de rester discrets quoiqu'il arrive pour rester prudent. Cela était bien drôle, demander d'être discret dans un lieu où aucune âme ne daigne vivre depuis longtemps faisant alors ressortir chaque souffle de chaleur des corps comme le plus bruyant  des échos. Tsya avança alors dans la foret aux grands arbres grattant le ciel noire de par leur cime et se perdit dans la pénombre que produisait ces derniers. Elle continua de progresser dans les bois, entendant de moins en moins les pas du jeune officier qui étaient les seuls choses pouvant prouver sa présence  dans les parages.  C'est seulement au bout de plusieurs longues minutes qu'elle se rendit compte que Pavco n'était plus là à ses côtés  comme c'était le cas au départ de cette sortie champêtre, la prisonnière n'était pourtant pas plus inquiète que ça et au contraire continua  d'avancer à la recherche d'un être vivant. Pourtant son cœur se mit à battre plus vite et plus fort dans sa poitrine, accélérant  son souffle qui devint à son tour saccadée et incontrôlable, la sueur perlant sur son front et coulant lentement sur les cotés de son visage  fut l'affirmation intangible que son instinct primaire de survie s'était réveille du fin fond de ses entrailles pour se libérer afin de commander à la jeune femme de fuir ou de se cacher comme le ferait une proie face à son chasseur. Une présence inquiétante semblait être là, non loin d'elle, se rapprochant petit à petit sans le moindre bruit, son impulsion bestiale la poussa alors à se jeter dans la première broussaille venue malgré le fait qu'il ne pouvait très bien ne rien avoir du tout si ce n'est le bruit de la forêt ne s'étant pas préparer à recevoir de tels personnages en son sein.