Blodbad

Bloodbad Partie 2

Tsya resta muette devant la question du militaire, ce dernier attendit un instant, reprenant un bouffée de fumée de sa cigarette fraîchement sorti. Il fit venir la criminelle à ses cotés, il avait du mal avec le fait de parler avec un obstacle plutôt qu'avec son interlocuteur. Au bout de quelques minutes d'attente le jeune homme en poussant un soupir souffla:" Je m'appelle Yazier Convair, je suis un lieutenant de l'armée et je suis envoyé par mes supérieurs pour te recruter afin de réaliser une mission et je te préviens tout de suite c'est soit ça, soit tu restes ici à croupir tel un déchet que tu es sûrement." L'odeur toujours aussi reconnaissable de fumée et de tabac qu'émanait le lieutenant ne fit pas réellement réagir Tsya à la question qu'il venait de poser, cela ne manqua pas à Convair qui commença à s'énerver de l'absence totale de réponse de la part de son interlocutrice, il saisit brutalement la prisonnier par son haut commença à lui cracher tel du venin de la fumée et de la salive  avant que des mots viennent se former dans sa bouche:

 "Mais putain est-ce que tu peux me faire le plaisir de me répondre , tu es muette ou quoi ? Si tu ne l'ouvres pas tout de suite je me ferais un malin plaisir à te faire couiner  pour qu'enfin je puisse entendre le son de ta voix de criminel. J'espère que tu seras assez gentille pour me faire ce plaisir,au fond tu es peut être une bonne personne pas vrai ?

- Si je suis peut être quelqu'un de bien ? Sûrement mais je n'ai jamais essayé." Yazier eut un léger frisson en entendant ces mots, les premiers qu'il entendit de la part de Tsya. Il ne connaissait quasiment rien de cette femme, combien de gens elle avait tué, si elle l'avait regretté ou non, tout ces interrogations qui lui aurait permit de mieux cerner ce personnage. En reprenant ses esprits et son calme, il reprit comme si de rien n'était son explication d'une voix que l'on pouvait qualifier de monocorde et blasé: Depuis un petit moment de nombreux membres de mon unité sont portés disparus et personne ne sait la raison. Comme tu peux le deviner cela a énervé  notre grand chef qui m'a ordonné de trouver un appât et tu es le candidat idéal puisque ta mort ne chagrinera personne. 

-...

-Et la voilà repartit dans le silence, franchement je sais ce que me reste à  faire." Le militaire leva son poing et frappa avec une force remarquable le visage de la meurtrière, cet unique coup avait suffi à laisser une profonde marque sur son faciès commençant à se rougir, laissant croire à un début d'hémorragie."Bon vous les gardes prenez son silence pour un oui et préparez la moi le plus rapidement possible pour qu'elle parte  au camp militaire de Saiph avec moi si vous ne voulez pas avoir toute l'armée à dos." 
Au moment même où il finit de dire sa phrase les gardes s'exécutèrent à envoyer Tsya avec le lieutenant Convair fumant toujours  pour éviter de ne plus déranger cet homme représentant un danger potentiel pour eux. Contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre la prisonnière garda ses vêtements de "fonction"  et suivit le lieutenant jusqu'à sa Jeep, toujours pieds-nus ces derniers rentrant en contact avec chaque pavée de la route au rythme de son pas.

 Le trajet ne fut pas aussi long que ce qu'avait put patienter auparavant  Tsya dans sa cellule, contempler les paysages verts en contraste avec les murs gris de sa cellule devait sans doute accélérer le temps. Une fois arrivé devant l'immense bâtiment le lieutenant entra par la double porte en verre avec inscrit dessus "Camp militaire de Saiph". Il accéléra alors sa course ce qui étonna légèrement Tsya, prit plusieurs longs couloirs remplis d'autres militaires  afin d'arriver dans un grand  appartement plutôt bien garni qui portait comme inscription à sa porte "appartement de Yazier Convair, lieutenant de l'armée de terre" Tsya resta alors planté là, au milieu du séjour entre la salle de bain qui était à quelques mètres d'elle et un lit deux places bien trop grand pour l'unique militaire  qui devait avoir une telle couche uniquement pour son plaisir personnel. Après avoir déposé ses affaires dans un coin de la pièce Yazier constata alors les vêtements devenus rougeâtre de Tsya dû à sa blessure étant devenu sanguinolente sans qu'elle ne le remarque vraiment.  Le lieutenant poussa un souffle de dégoût face à un être qui était encore à ses yeux un "non-humain", une erreur, un monstre et lui dit rapidement qu'il allait la remettre tout doucement sur la bonne voie. Après l'avoir déshabiller pour ne pas dire avoir totalement déchirer le peu d'haillons que portait Tsya, le lieutenant Convair l'a pris dans ses bras et la mena jusqu'à la salle de bain avant de la jeter violemment dans la baignoire. Sa saleté l'écœurait tellement qu'il la traitait en déchet, en la jetant comme on jette les poubelle dont on souhaite se débarrasser. Heureusement pour la jeune femme ce sentiment de mépris et de haine qu'elle ressentait sans rien dire fut vite remplacé par celui du plaisir et de la détente, le contact de l'eau chaude sur sa peau lui fit un bien fou, elle qui n'avait plus profiter d'un bain depuis longtemps et dont le seul moment ayant eu pour but de la laver eut été la torture à l'eau glacée de la prison. Tsya ferma les yeux pour mieux profiter de ce moment de calme et de sérénité malgré la violence qu'elle avait eu à subir quelques instants auparavant. Yazier se pencha alors sur la baignoire où elle se prélassait et put constater l'attitude béat de la criminelle poussant un soupir d'apaisement. Le militaire sortit alors sur un ton sarcastique: "Enfin de compte c'était pas si compliqué de te faire couiner." Il ponctua la fin de sa phrase pas un léger rictus avant de retirer sa veste verte ceinturée et son t-shirt laissant apparaître son corps musclé  de soldat recouvert de quelques blessures de guerre que les bien petites plaques militaire en fer qu'il portait en chaîne autour du cou ne pouvait cacher. Il prit avec ses deux mains un peu d'eau pour la mettre sur ses épaules ce qui devait lui aussi l'apaiser avant de sortir fumer une nouvelle cigarette au balcon de l'appartement sans dire un mot, toujours torse nu avant de revenir vers Tsya qui était toujours dans le bain avec un grand sourire et déclarant d'un air faussement radieux : "On pourra peut-être faire quelque chose d'intéressant de toi..."