Blodbad

Blodbad Partie 5

Après avoir entendu ces mots de la bouche du lieutenant Tsya ne comprit pas comment réagir, ce qu'il fallait dire ou non. Pavco ne fit que se morde l'intérieur des joues pour ne pas répliquer quelque chose ne pouvant être tolérable quand on s'adresse à un supérieur.  Yazier d'une grande tape sur l'épaule de ses deux subordonné(e)s leur ordonna d'aller dans leur quartier pour aller se coucher, il était tard et hors de question de devoir se coltiner des êtres à moitié endormis. En plus de cet ordre Tsya reçu à l'oreille de la part du lieutenant l'ordre: "Demain tu iras voir l'adjudant Gary, il te permettra d'améliorer ton niveau avec un flingue à la main, ça te permettra de vivre un peu plus longtemps." Un simple hochement de tête fut fait et la jeune femme aux cheveux jaunes ainsi que son acolyte de service partirent en direction de leurs appartement. Tandis que le bouffon dormait à poings fermés, bordé.e par de délicieux rêves sans malice, exempt de toute l'horreur que cet être aurait très bien pu vivre ou même faire. Au même moment Tsya ne dormait pas, aucun de ses deux yeux n'était clos et cette dernière  expertisait à travers les carreaux  de sa fenêtre la nuit qui continuait sans elle, sans l'intervention de personne d'autre. Le petit matin arriva affublé de ses éblouissant rayons de soleil pour réveiller tout le monde sur le camp militaire, c'est ainsi qu'une fois de plus Convair réveilla ses deux protégé.e.s sans prendre la moindre pincette et ordonna ainsi à Pavco de partir courir a jeun pour soi disant endurcir son corps tandis que la criminelle était emmenée vers ce mystérieux adjudant. 

Tandis qu'elle s'approchait d'un coin inhabitée du camp où s'entassait la boue, le sang et la sueur Tsya aperçut la forme d'un homme en habit vert portant quelque chose à ses lèvres. Au fur et à mesure qu'elle arriva vers le fameux individu la jeune femme réalisa qu'il était en réalité entrain de boire une importante bouteille de vin, bien évidemment son absence de mots voulait en dire long sur l'image que lui faisait ressortir cette homme: c'était un ivrogne et rien d'autre. Avant  que Tsya ne soit trop proche de son futur interlocuteur, ce dernier arrêta de s'abreuver et se capitonna d'un imposant cache-col remontant jusqu'à son nez. C'est uniquement à ce moment là que la jeune femme blonde pu apercevoir l'allure plus détaillé de ce fameux militaire:

Une peau bien plus basané que la plupart des officiers mais surtout des profonds yeux bleus dont la couleur transperçait l'âme de tout être sur Terre. Ce dernier se leva et d'un pas décomplexé et alla serrer la main de Tsya comme si de rien n'était. C'est ainsi qu'avec la même indélicatesse le militaire se présenta à la jeune femme:
 " -Alors moi c'est Wazn Gary, adjudant militaire de la base militaire de Saiph, camarade de promo de ton lieutenant préféré ma grande, enchanté de faire ta connaissance.

-De même...

-Ouah, quand Yaz me disait que tu étais pas très bavarde il mentait pas dis donc, allez viens avec moi on va t'apprendre à tuer quelqu'un proprement avec ça." en disant ces mots, l'adjudant Gary lança sur Tsya  un magnifique revolver dont la crosse polie rayonnait de mille feux sous l'éclatant soleil. C'est ainsi  que l'ancienne prisonnière suivit cet homme quelque peu soul vers un petite clairière isolée de tout et de tous.  Wazn se rapprocha de la fille aux cheveux jaunes et bien que ce dernier cachait ses émotions grâce à  l'immense bande de tissus qui recouvrait le bas de son faciès. Il lâcha alors avec un rire narquois aux lèvres: "-Tu vois l'arbre là bas ? Ton entrainement va consister à tirer trois balles aux mêmes endroits, allez débrouille toi.

-Et si je n'y arrive pas ?
Wazn jeta alors au sol un gigantesque  sac comportant un innombrable nombre de balles " Tu prendras le temps qu'il faudra mais tu réussiras, je pense que tu as de quoi tenir toute une journée avec tout ça."
C'est ainsi que durant de longues heures Tsya s'efforça à viser juste sur le même lointain tronc d'arbre, les premières fois, elle peinait à le toucher, ensuite quand elle parvint à atteindre systématiquement sa cible elle tenta de réduire la distance entre les deux éclats, si la première balle était en haut du tronc, la seconde était au niveau des racines et ainsi de suite. Quand le soleil se coucha peu à peu on put alors constater un arbre trouée de centaines et de centaines de balles et avec un enfoncement contenant trois balles parfaitement au même endroit: Tsya, après d'interminables heures avait réussi. L'adjudant Gary applaudit alors l'exploit de la jeune femme et d'une manière totalement  imprévisible  ce dernier se mit à frapper Tsya. Dans un premier temps la jeune femme ne répondit pas et se contentait d'encaisser les coups un à un. Mais, suite aux cris que poussait Wazn lui ordonnant que maintenant qu'elle savait se servir d'une arme autant qu'elle le montre, elle colla alors son revolver le front du militaire qui cessa tout mouvement et ne put que complimenter la jeune femme de ses progrès spectaculaires.

Suite à cette altercation des plus serrés et des plus originales, Wazn invita la détenue à s'asseoir à ses côtés et alors que le fougueux jeune homme retira son cache-col pour se désaltérer une fois encore  avec sa boisson des moins respectables, Tsya découvrit alors que le haut de son cou ainsi que tout le bas du visage de l'adjudant était roussi, boursouflée, disloqué en un ensemble qui n'avait d'humain que le nom. 
"-C'est une des raisons de pourquoi j'ai commencé à boire... soupira-t-il

-Vous êtes un grand brûlé....

-Tu veux savoir comment je me suis retrouvé avec une gueule pareil ?

-....

-Je vais prendre ça pour un oui, de toute façon on a rien d'autre à faire pour tuer le temps. On était encore entrain de faire nos classe Yaz et moi, lui était le troufion parfait: docile, sérieux, efficace, bref le gamin qui allait prendre des galons rapidement, tandis que moi j'étais bien plus fêtard et frivole, j'en ai causé des problèmes à mon chef de secteur. Un jour, j'ai décidé d'emmener Yaz dans une de mes conneries. Rien de bien méchant pour détendre ce coincé, juste aller fumer une clope dans la forêt entourant la base pendant notre temps de ronde... mais on était jeune et sans même faire plus attention que ça j'ai foutu le feu à la forêt ,brûlant tout ce qu'il y avait dans un rayon d'une cinquantaine mètres, moi y compris. L'incendie a pu être arrêté et moi sauvé avec, mais ça ne m'a pas rendu mon visage. Depuis cet événement Yaz n'a plus jamais fait d'écart au règlement et moi j'ai été relayé au second rang, ignoré, oublié. Je ne dois moi salut qu'au fait que Yaz continue une carrière brillante, acceptant de me laisser un poste correcte.

-Je...

-Ne dis rien, toute façon tout est de ma faute, je le sais bien.

-...

- Depuis je bois pour noyer ma peine, mais cette garce a apprit à nager, à moins que ça ne soit le regret, le traumatisme ou le doute qu'ils l'ont aidée à ne pas couler.

-Le chagrin ne peut pas flotter, c'est bien trop lourd dans le cœur d'une personne.

-C'est surement vrai, je ne veux peut être pas qu'elle sombre, comme si je voulais m'en souvenir à vie."

Les derniers mots que Wazn Gary prononça eut pour Tsya une sorte de révélation, elle se leva, fixant alors longuement le soleil se couchant avant de reposer son regard sur l'adjudant. Elle qui avait tué, elle qui n'avait jamais fait l'effort d'être une "bonne personne" et de ce fait ne comprenait pas ceux qui la méprisait d'avoir fait mourir tant de monde. Elle comprenait enfin la souffrance qui l'entourait, ce qu'elle pouvait faire endurer à tant de personnes en un seul instant avec la mort qu'il la faisait vivre ou même faire durer plus longtemps encore comme le traumatisme que subissait chaque  jour Wazn. Le duo revint alors au camp militaire, le grand brûlé était très fier du travail qu'il avait pu faire sur la condamnée. Cette dernière quant à elle semblait changée, peut être cela lui permettrait d'être plus loquace avec lu pauvre Pavco qui avait du subir une torture durant toute la journée  en compagnie du lieutenant Convair. Ainsi, devant leur plateau remplie de la nourriture de l'ordinaire qui pouvait plus s'assimiler à une sorte de mélasse de la cantine de l'armée ne semblait plus les déranger. Tsya fit l'effort de discuter avec l'arlequin durant le repas et c'est ainsi qu'elle se découvrit le côté "gentil" de san partenaire qui était bien plus qu'un personnage de cirque. Leur conversation se poursuivit dans leur chambre, qui, pour une fois ne portait pas la présence du lieutenant. Tsya demanda alors à Pavco ce qui lui prenait la tête depuis bien longtemps désormais: son passé. Alors que la jeune femme se s'y attendait pas, le bouffon se mit à rire et dévoila tout ce qu'iel y avait à dévoiler. " Quand j'étais tout jeune, mon maître m'a recueilli et formé.e pour que je rejoigne son armée d'espions, j'étais bien le.a seul.e à avoir été élevé.e par mon maître.  C'est d'ailleurs à ce moment de ma vie que j'ai appris que les êtres humains se définissaient comme "garçon" ou "fille, mon maître ne m'avait appris de telles notions avant et ce qui a fait que même encore  aujourd'hui je ne les comprends pas vraiment." Tsya n'eut rien à répondre à cette confession, en effet elle non plus ne pouvait expliquer tout cela à Pavco. De plus, elle ne s'était jamais réellement  posé la question sur ce qui faisait d'elle une femme. Tsya quant à elle n'avait rien à raconter sur son passé ,contrairement à l'image  du meurtrière elle avait eu une enfance relativement normale. À un détail près, qui était sa mère après un certain événement, la jeune femme n'en parla pas à Pavco et ce malgré le fait qu'elle s' était beaucoup rapproché de l'arlequin. La nuit s'était installée dans l'appartement des deux renégats et le calme commençait à régner. Ce silence fut brisé par trois coups donnés à la porte. Yazier Convair entra alors dans l'appartement, encore une cigarette à la bouche mais couplé d'une mine étrange, tout en crachant un peu de fumée il déclara dans une forme bizarre que lui, ainsi que Tsya et Pavco formeraient une équipe militaire spéciale qui serait nommée "Blodbad.