Ce fut lors du 14 avril 1808 que la vie du Professeur Johan Faust changea du tout au tout. Depuis son plus jeune âge, il était un passionné du savoir. Il voulait connaître tout du passé, du présent mais aussi découvrir des choses qui pourraient être en lien avec le futur. Faust avait dévoré des milliers de livres, se documentant sur ce qui l'entourait, choisissant par la suite comme métier, l'enseignement. Il voulait à son tour pouvoir transmettre, tout en continuant d'apprendre.
N'étant pas très fortuné, il n'avait pas eu le loisir de voyager où il le souhaitait, restant dans son pays d'origine, l'Allemagne. Il l'avait cependant traversé de long en large avec le peu de moyens qu'il possédait. Il devait se contenter de ce qu'il apprenait des livres mais aussi des globetrotteurs qu'il rencontrait lors de soirées mondaines. Pourtant, même si son carnet de contacts ne cessait de grandir, il n'avait encore jamais eu la chance d'être invité à une expédition.
Âgé aujourd'hui de 36 ans, marié à une femme douce, prénommée Marguerite, un enfant pour bientôt et un métier relativement stable et peu contraignant, l'homme avait tout pour être comblé. Or, bientôt sa vie allait prendre un autre tournant.
Il était onze heures du matin à l'université des arts à Hambourg. Faust se trouvait dans un amphithéâtre, face à pas moins de deux cents élèves. Il expliquait la vie du célèbre auteur William Shakespeare, quand une main innocente se leva dans l'assemblée.
- Jeune homme ? l'interrogea-t-il.
- Je m'excuse de vous interrompre monsieur, mais pourquoi vous ne nous parlez pas de sa vie amoureuse ? Le questionna son élève. Après tout, cela arrive souvent que le passé tumultueux des artistes ait une incidence sur sa vie en générale.
Faust eu un sourire entendu, fière de la réflexion de son élève.
- C'est exact, mais pas pour lui. Il était rangé, il a eu plusieurs femmes certes, mais pas d'esclandre.
- Je ne suis pas d'accord !
Une voix grave s'éleva alors dans l'assemblée, intriguant Faust.
- Plait-il ?
Le jeune homme se leva, lissant son pantalon en toile noire. Il n'avait pas l'air très grand, adoptant une chevelure brune retombant légèrement devant ses yeux. Il portait sur son visage un air sûr qui déstabilisa l'espace d'un millième de seconde, le professeur.
Faust secoua la tête puis planta son regard sur lui, l'incitant à développer ses dires.
- Vous vous trompez, affirma-t-il.
- Et bien expliquez-moi donc si vous vous y connaissez mieux que votre professeur. C'est bien beau de dire que je me suis trompé, mais si vous n'exposez aucun faits, cela n'aura pas de valeur ! cracha-t-il assez froidement faisant rire certains élèves.
Le jeune élève, inspira fortement, redressant son buste pour faire face à son instructeur.
- J'y viens. Ne le prenez pas mal, mais il y a ce fameux poème dédié au Prince éclatant. Il y dit, je cite ''Alors j'oserai te dire hautement je t'aime'', commença le jeune homme. Ce lord, contrairement à ce que les livres disent à bel et bien existé.
Le visage de Faust changea légèrement, abordant un air surpris.
- Il s'appelait Jonathan Parker. C'était un Américain, venu apprendre les arts à Londres. Il a rencontré William alors que celui-ci donnait des cours de théâtre dans la rue. Jonathan demandera à William de lui apprendre cet art et finalement, une alchimie naîtra entre eux menant à une courte relation, arrêtée lors du départ de Jonathan.
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Un Enjeu Sacré (Kaisoo)
Fiksi PenggemarTout est là, Le ciel, la terre et l'enfer. Au centre du tout un jeu commence, au détriment d'une âme. Une âme fraîche, pure, qui succombera aux pêchés. Une âme vouée au ciel et non à l'Enfer. La Tentation du diable ou le baiser d'un ange, le t...