12 août 1920 - Dalldorf

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J'ai fait un rêve, cette nuit. J'ai revu cet homme à l'allure d'ours. Cette fois nous étions dans ce qui ressemblait à un palais et il y avait d'autres gens dont je ne voyais pas les visages. Je sais juste qu'il y avait 4 dames et 2 hommes, dont un jeune garçon. Lui je me souviens surtout de son teint très pâle, et d'avoir pensé qu'il était un peu maigre. Je ne sais pas pourquoi mais je sais que je les connaissais, sans parvenir à me rappeler de leurs prénoms. J'ai quelque chose comme « OTMA » en tête, mais je me suis dit que j'avais dû mélanger avec l'article sur l'empire OTTOMAN que j'ai lu hier.

Toutefois, j'ai la conviction d'être déjà allée dans cet endroit.

Puis le décor a changé et je me suis vue dans une pièce sombre, une sorte de cave, ou de tunnel, avec l'homme ours. J'avais un peu peur parce que je savais ne pas devoir être là. Pour cela, j'avais échappé à la surveillance de ma mère et suivi l'homme dans cet antre. Malgré l'interdit, j'étais excitée à l'idée d'avoir désobéi à ma mère, dont il me semblait la trouver trop sévère.

Prendre des risques ne me fait pas peur, et la curiosité me pousse souvent à aller sur ce terrain-là. Maintenant que j'y pense, je crois que les prêtres me trouvaient trop turbulente, mais je ne sais plus quels prêtres ni pour quelle raison.

Dans le rêve, l'homme s'est tourné vers moi et ses yeux m'ont fait peur, on aurait dit un fou, ou un fantôme. Pendant une seconde j'ai regretté mon choix. Il m'a tendu un objet d'une main tremblante et en répétant frénétiquement : « on ne peut pas changer ce qui est écrit ».

J'ai pris l'objet, qui avait une forme d'œuf, et je me suis réveillée.

J'étais en sueur et je tremblais.

Changer ce qui est écritOù les histoires vivent. Découvrez maintenant