Gwendoline

Un "Poissons" hors norme

- Maintenant, on peut dire que l'on a le même sang, fit un jour Gwendoline.

- C'est une façon de voir les choses, lui sourit son mentor.

Ils venaient de procéder à l'échange de sang et, bien qu'elle fut épuisée, elle ne s'était pas évanouie.

- Encore deux, trois jours et, ce sera terminé, lui apprit Aphrodite.

Le maître et la disciple, vivaient en solitaires dans le temple des poissons dans la bonne humeur mais, cela ne les empêchait pas, de ressentir le climat de tension qui pesait, à l'extérieur de leur petit cocon.

La semaine dernière, ils avaient vu le lion passer en colère pour aller chez le grand pope, sans faire attention à eux pour, redescendre... Changé... Se dirigeant vers sa maison, vide, le regard fixe.

- Maître...

- Oui ?

- J'ai l'impression qu'il se passe quelque chose d'étrange, ici... lui fit part Gwendoline.

Aphrodite, l'attira contre lui, chassant sa peur.

- Il y a bien des choses étranges qui se passent ici, s'en est certain, Gwen, mais, ne vaut mieux pas émettre de soupçon tout haut, les murs ont des oreilles et, peuvent nous nuires.

« Aphrodite, rends-toi auprès de moi, j'ai une tâche à te confier » raisonna une voix dans sa tête.

- Le grand pope, me demande auprès de lui, reste ici, annonça le mentor.

Elle hocha la tête, affirmative.

- Profites-en pour t'exercer, lui suggéra Aphrodite en partant.

Il revint de fort mauvaise humeur. Il s'assit sur une des chaises de la roseraie, Gwendoline, lui apporta du thé. Il la remercia.

- Quelque chose ne va pas, maître ?

- Le grand pope m'a confié une mission... annonça-t-il, peu satisfait.

- Quand dois-tu partir ?

- J'ai obtenu qu'il me fasse partir que demain, sinon, il voulait que je parte sur le champ. Tu restera ici.

- En quoi elle consiste ?

Il la regarda et fit :

- Je te trouve bien curieuse jeune fille !

- Je suis désolée mais, c'est plus fort que moi.

- Je dois éliminer, un rebelle...

Elle s'assit en face de lui.

- Un chevalier d'argent... Continua-t-il.

- Ça alors ! Habituellement, les chevaliers d'argent suivent les ordres sans discuter... s'étonna sa disciple.

- Moi aussi j'en suis étonné.

Ils sentirent un cosmos, pénétrer dans leur temple. Ils allèrent à sa rencontre, ils aperçurent Deathmask.

- Alors comme ça tu pars en mission, t'inquiète je garderai un œil sur ta disciple.

Il fit un clin d'œil à celle-ci.

- Je préfèrerai que tu gardes les deux plutôt et même, je ne suis pas sûr que cela suffise, répliqua froidement Aphrodite.

Le cancer, passa ses mains dans ses cheveux, rieur.

- Ne sois pas aussi glacial, on dirait Camus !

- De qui qu'on dirait moi ? intervint celui-ci.

- Tiens Camus ! Tu es rentré de Sibérie ! dit Deathmask.

- À l'instant, je viens juste de rentrer. - il jeta un regard critique à Gwendoline- Tu as bien grandi. Je vous souhaite le bonsoir.

Il s'en alla.

- Camus ! l'appela Aphrodite en se précipitant à sa suite.

Elle resta seule avec Deathmask et, le dévisagea.

- T'inquiète poupée, t'es entre de bonnes mains.

Elle croisa les bras et, détourna sa tête. Aphrodite revint avec Camus en pleine discussion. Le chevalier des Poissons s'approcha d'elle et fit :

- Si tu as un problème, va voir Camus, il t'aidera, d'accord.

Gwendoline se jeta sur lui, en pleurs.

- Je ne veux pas que tu partes ! dit-elle.

- Allons, Gwen, tu sais bien que je n'ai pas le choix.

Deathmask souleva l'enfant et, lui dit :

- Hé ! Laisse ton maître, respirer un peu gamine.

Camus s'en alla en soupirant, il venait de terminer l'apprentissage d'un disciple et, voilà qu'Aphrodite lui demandait de garder un œil sur la sienne, il avait tenté de refuser mais, en voyant la jolie petite enfant blonde de dix ans s'accrocher à Aphrodite, il n'avait put refusé.

Le lendemain, Aphrodite, la réveilla pour prendre un dernier petit déjeuner ensemble puis, procéder à l'échange de sang puis, l'heure du départ arriva.

Aphrodite, la serra dans ses bras. Il l'embrassa sur la joue.

- Sois sage, ne pleure pas. Continue l'entrainement et, défend notre temple en mon absence, tu es un chevalier des poissons maintenant, fit Aphrodite.

Elle hocha la tête, il lui posa un dernier baiser sur la joue puis, partit.

Elle sortit dans la roseraie puis, déversa sa colère et, son chagrin sur les cibles, en plus des techniques, de son maître, elle pouvait faire apparaître des roses glaciales de couleur bleue, technique qu'elle avait apprit seule.

- Joli ! complimenta une voix.

Elle se tourna vers elle et, aperçut un des chevaliers d'or.

- Camus ? S'étonna-t-elle.

- je suis venu voir si tout allais bien.

- J'ignorais que tu te souciais de moi.

Elle lança une énième rose bleue sur le cœur d'une cible.

- Tu feras un très bon chevalier.

- Comment tu peux le savoir ? répliqua-t-elle.

- Je t'ai observé, tes tirs sont précis et, ne rate jamais leur cible. Quelles sont ces roses bleues ?

- Des roses glaciales... Elles gèlent leur cible...

Camus sourit :

- Ça expliquerait pourquoi les cibles sont gelés. J'ignorais que les poissons possédaient des attaques liées à la glace.

- Je suis la seule.

Décidément, cette enfant était encore moins bavarde que lui, il la vit s'essuyer les coins des yeux, elle avait pleurée, Camus soupira, il semblerait qu'il aie en face de lui un Hyôga numéro deux mais, en plus redoutable, il n'en doutait pas car, Aphrodite était probablement exigeant comme maître, ne misant que sur la loi du plus fort, il avait sûrement, fait en sorte que sa disciple soit puissante et, extrêmement combative.