Gwendoline

condamnation à mort

Elle envoya une nuée de roses rouges sur Shaka qui, se protégea avec un Ôm. Une seconde vague arriva, il les esquiva énervant Gwendoline qui se déchaîna alors, elle comprit la faille de la technique défensive du chevalier d'or de la Vierge.

Elle le bombarda à nouveau de roses rouges.

- Tu n'as donc pas compris que cette attaque ne te servait à rien contre moi ! fit Shaka agacé.

- Je ne dirais pas ça à ta place, regarde ton armure, lui fit remarquer Milo.

En effet, une partie de son armure avait gelée, il retira la rose.

- Ce n'est rien d'autre qu'un peu de glace, répliqua le chevalier d'or de la Vierge. Bon, assez joué ! Il est temps de corriger ton impertinence !

Avec grâce, Shaka sauta et, atterit sur la colonne face à Gwendoline.

- On va commencer par, éliminer ton terrain de jeu ! Qu'en dis-tu ?

Shaka réussit, à faire disparaître le champ de rose sous l'oeil stupéfait du jeune chevalier d'or des poissons.

- Comment est-ce possible ? murmura Gwendoline.

- Ne vois-tu pas que, tu t'enfonces ? Saori est bien Athéna ! Ne vois-tu pas que nous sommes tous rassemblés derrière elle ? raisonna Shaka.

- Je t'interdit de me faire la morale ! Tu n'es pas mon maître !

- S'opposer à elle, reviendrait, à une trahison ! bien que tu sois jeune, ton maître a bien dû te dire ce que coûtait une trahison, non ? continua Shaka.

- Ce n'est pas Athéna ! s'entêta la petite.

- Tu connais le protocole, Shaka, les autres, suivez-moi, il est temps de rendre visite au grand pope, lança Saori.

Le chevalier d'or de la Vierge se figea, tuer une enfant était contre ses principes, il avait certes eut l'intention de lui donner une leçon si besoin mais, jamais il n'avait voulut avoir à la tuer, elle était peut-être une traitresse aux yeux du sanctuaire mais, elle restait une enfant.

- Shaka ! insista Athéna.

- J'ai compris...

Les chevaliers et Saori, partirent en direction du palais du grand pope. Shaka resta seul avec Gwendoline. Une image d'un corps de petite fille, pure, douce et, innocente gisant au sol traversa son esprit et, l'horrifia. Après tout, Gwendoline n'avait fait que son devoir...

Il versa une larme, se promettant de la faire souffrir le moins possible.

- Gwendoline... Pourquoi ? Pourquoi ne te repens-tu pas ? Il est encore temps...

- Ainsi, c'est comme ça que cela fonctionne ici... Au moins, je vais rejoindre mon maître, fit Gwendoline brisée.

Pauvre enfant... songea Shaka. Sa vie aura été si courte.

Il se débarrassa de toute émotions (ou du moins il essayait) et, se prépara à accomplir son horrible besogne mais, sa pitié et sa compassion le rattrapèrent bien vite.

- Qu'attends-tu, Shaka ? intervint Milo.

- Je... C'est au dessus de mes forces... Je ne peux tuer une petite fille...

- C'est pas vrai, Shaka ! Pfff ! Laisse-moi faire! Ça risque d'être beaucoup plus douloureux mais, tant pis ! Scarlet needle ! soupira le scorpion.

Gwendoline, se reçut les quinze piqûres sans se défendre. Shaka imagina la vision du corps de l'enfant tombant du haut de la colonne, s'échouant sur un tapis de roses rouges comme son sang, des larmes sur ses joues de porcelaine.

- Hé Shaka ! Ça va ? s'inquiéta le scorpion.

- Oui... Elle est...

Il n'arriva pas à dire le mot.

- Elle K. O. au milieu de ses roses, si c'est ça que tu demandes, répliqua Milo. Mais je suis déçu..

- Pourquoi ? s'étonna-t-il.

- Ben... Je m'attendais à plus de résistance de sa part.

Ils entendirent tousser.

- Hein ?! T'es encore vivante ? fit le scorpion.

Gwendoline était à genoux et, crachait du sang. Milo sauta à terre dans un espace sans roses, face au jeune chevalier des poissons qui tremblait.

- Pourquoi tu ne t'es pas défendu ? demanda le scorpion.

- Je ne faisais que mon devoir...

Nouvelle quinte de toux, on entendait qu'elle avait de plus en plus de mal à respirer, ce qui la paniquait davantage. Shaka plein de compassion, se rendit près d'elle et, s'agenouilla.

- Je vais t'aider à partir sans douleur, privation des cinq sens, fit le chevalier d'or de la Vierge.

Une lueur de gratitude brillait dans le regard de l'enfant.

- Attend Shaka ! l'arrêta Milo.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu peux la priver momentanément de ses cinq sens ?

Il sut où le scorpion voulait en venir et dit :

- Non... Je suis navré.

- quel dilemme ! D'une part j'aimerais bien arrêter l'hémorragie mais j'ai peur qu'elle meurt et, d'autre part si je ne l'arrête pas elle va mourir, réfléchit Milo.

Shaka se pencha vers l'enfant.

- Gwen tu m'entends ?

Elle hocha la tête.

- Je vais te priver de tes cinq sens, tu vas te servir de ton cosmos pour survivre, compris ?

- Oui...

Puis, il se tourna vers Milo et dit :

- une fois que je l'aurais fais, tu vas arrêter l'hémorragie puis, nous l'emmènerons à Athéna et, la convaincrons que sa condamnation à mort n'a pas lieu d'être, ainsi, elle fera en sorte qu'elle retrouve sa santé et, ses cinq sens, tu me suis ?

- Absolument, acquiesça Milo.

Shaka posa sa main sur le front de l'enfant.

- Et si elle refuse ? interrogea son compagnon.

- Il n'y a pas de raison pour qu'elle refuse.

- Si tu le dis...

- Privation des cinq sens, prononça le chevalier de la Vierge. Vas-y Milo.

Celui-ci arrêta l'hémorragie par une énième piqûre. Shaka (qui savait que le sang des poissons étaient empoisonné, enveloppa Gwendoline dans sa cape puis, la souleva et, l'emmena vers le palais du grand pope.

Lorsqu'ils arrivèrent ce n'est pas Shion qu'ils virent mais, Saga des gémeaux, il était au sol inerte, la tête sur les genoux d'Athéna.

Quelle ne fut pas la surprise de Milo que de voir que le grand pope était un usurpateur. Shaka qui l'avait compris lors de son combat contre Ikki n'eut aucune réaction si ce n'est d'apporter Gwendoline à Athéna. Milo le suivit.