Chapitre VIII

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J'ouvris les yeux et vis le visage de Livaï. Aussitôt après les images atroces du massacre de l'escouade tactique me revinrent en tête.

Livaï : Tu es réveillée.

Il voulut me prendre dans ses bras mais je le repoussai violemment. Aucune larme ne s'échappait de mes yeux, je les avais toutes refoulées. Désormais je me souvenais des raisons qui m'avaient poussé à respecter les règles de mon père pendant toutes ces années.

(T/p) : Oublies ce qui s'est passé entre nous. Si tu n'y arrives pas, déteste moi. Je te largue. Me mettre avec toi a été la plus grosse erreur de toute ma vie.

Sur ces mots je quittai l'infirmerie dans jeter un seul regard à Livaï. Je m'enfermai dans ma chambre et m'effondrai contre la porte,mais ne m'autorisai toujours pas à verser la moindre larme. À présent je me souvenais des mots précis de mon père lorsqu'il m'avait abandonné.

*23 ans plus tôt*
Je serrais bien fort la main de mon père qui restait de marbre devant le cadavre de ma mère. Moi, j'étais en pleurs.

Papa : Tu vois (t/p), voilà ce que ça fait de s'attacher trop fort à une personne. Ça te déchire le cœur, et après tu as l'impression que ton âme est brisée en milles morceaux. Moi j'avais réussi à m'en préserver avant de rencontrer ta mère.

Je continuais à sangloter silencieusement.

Papa : Toi, tu ne dois pas te faire avoir. L'amour, l'affection, l'amitié, ce sont des fléaux que tu dois à tout prix éviter. Tu ne dois aimer personne tu as compris ?

(T/p) : Oui papa, j'ai compris.

Il me regarda avec compassion et essuya ma joue mouillée.

Papa : Tu sais, tu peux me le dire si tu n'as pas compris. Moi à ton âge, je n'avais pas compris, et après j'ai oublié. C'est pour ça que maintenant je suis triste. Tu peux tout me dire tu sais ? Tout.

(T/p) : D'accord. Merci, j'ai compris. Je ne veux plus avoir mal.

Papa : C'est bien, je suis fier de toi. Maintenant je vais te dire quelque chose que tu vas devoir retenir du premier coup car je ne le répéterai pas.

Je hochai la tête avec ferveur.

Papa : Tu n'éprouveras ni amour, ni affection, ni même amitié. Tu ne peux éprouver que deux choses : la haine et l'indifférence. Si tu as compris ça, tu as un avantage par rapport aux autres. Tu leur es supérieure, il te haïront, mais tu t'en fiche parce que tu n'as pas besoin qu'ils t'aiment pour te servir d'eux. Les gens sont des objets dont tu peux te servir à ta guise, car tu es forte. Si tu n'es pas forte, tu meurs. C'est d'accord ? Retiens toujours ça.

(T/p) : Papa, est ce que tu m'aime ?

Papa : Oui ma puce, je t'aimerais toujours.

(T/p) : Mais je n'ai pas besoin te ton amour, je te suis supérieure, et je suis forte. Pourtant je t'aime.

Papa : Tu peux m'aimer ma chérie, mais personne d'autre.

(T/p) : Tais toi, je réfléchis.

Je réfléchis un instant. Si je l'aimais, alors je n'étais pas plus forte, je ne lui étais pas supérieure, et j'aurais mal encore. Il était le seul obstacle à ma toute puissance.

(T/p) : J'ai trouvé !

Je sortis de ma poche le petit couteau que ma mère m'avait donné au cas où. Après tout, nous étions dans les bas fonds... Mon père me regarda avec de grands yeux.

(T/p) : Si tu me gêne, je n'ai qu'à t'éliminer.

*1 mois plus tard*
J'étais assise à une table de mon bar préféré. Le patron se dirigea vers moi.

Patron : Que veux tu aujourd'hui petite ?

(T/p) : Tu devrais me traiter avec plus de respect, je te suis supérieure. Je prendrais un jus.

Patron : Si à 4 ans tu te prends déjà pour une reine, je n'ose imaginer ce que tu seras plus tard !

(T/p) : Une reine ? Ça me plaît ! Dorénavant vous m'appelerez tous majesté.

Patron : Bien bien.

Et il partit, un sourire sur les lèvres, juste au moment où mon client arriva et s'assit en face de moi.

Client : Je n'arrives toujours pas à croire que j'ai embauché une gamine.

(T/p) : Vous ne me faîtes pas confiance ?

Client : Non, vous avez fait ce que je vous ai demandé ?

(T/p) : Évidemment, pour qui me prenez vous ?

Le patron me servit et me tendit l'addition.

(T/p) : *en désignant mon client* Il paye.

Mon client s'exécuta sans la moindre remarque. Et attendit que le patron s'en aille avant de poursuivre.

Client : Où est le corps ?

(T/p) : Chez moi, pourquoi ?

Client : Je veux le voir.

(T/p) : Vous êtes sûr ? C'est pas joli joli.
Il hocha la tête et nous partîmes du bar. Après quelques minutes de marche, nous arrivâmes dans ma maison. Je l'emmenai jusqu'à la pièce où je détenais "cadavre". Il faillit s'évanouir à la vue du corps presque sans vie. Certains morceaux de chair qui n'avaient pas été débarrassés traînaient encore par terre, du sang s'échappait des yeux de la victime, il n'avait plus d'ongles et quelques seringues vides étaient disposées à côté de lui.

(T/p) : Je suis désolée, je n'ai pas eu le temps de ranger. Je ne voulais pas être en retard à notre rendez vous. Sachez qu'habituellement, je suis propre, je suis presque maniaque. Je m'excuse aussi de ne pas encore l'avoir tué, mais quand je l'ai vu le ventre ouvert, je n'ai pas pu m'empêcher de faire quelques tests sur lui

Je retirai mes lunettes et captai son regard.

(T/p) : Voudrais tu que je fasses des tests sur toi ?

Il tomba immédiatement sous mon emprise et s'agenouilla devant moi.

Client : Oui majesté, je ferai tout pour vous rendre heureuse.

Ce client fur la première personne sur laquelle j'exerçais mon emprise. Ce fut aussi le premier monstre que je créai, car l'autre ne survécu pas.
Au bout de quelques temps, ma réputation avait fait le tours des bas fonds et j'étais crainte. J'asservissais quiconque me paraissait utile. Tout le monde m'appela bientôt la "reine".

Il me manque un seul mot ! Un seul mot pour atteindre les mille comme d'habitude !
J'aimerais que quelqu'un me donne son avis. Est ce que l'histoire avance trop vite ? Trop lentement ? Je sais vraiment pas parce que c'est ma première histoire. J'en écris une autre en parallèle, mais elle sortira dans beaucoup plus longtemps, elle sera plus travaillée mais ce sera pas du tout le même style. Du coup j'aimerais bien avoir quelques conseils. Bonne nuit mes chromosomes, bonne lecture !

La reine maudite (Livaï x reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant