Chapitre 34

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*pdv Lexa*

Ça m'a fait mal. Ça m'a fait mal de la voir sans qu'elle puisse être près de moi. Ça m'a fait mal de partir et de la laisser rentrer seule chez nous. Une personne rationnelle et logique me demanderait surement pourquoi j'ai fais ça si ça me blesse autant. C'est simple, moi même je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi et ça reste un gros problème parce que je lui fait aussi du mal sans pour autant le vouloir.

Je suis partie discrètement à la fin de la cérémonie, je ne voulais pas que quelqu'un me voit partir dans le sens opposé. Je ne sais pas réellement ou j'allais, ce qui est sur et certain c'est que j'y allais d'un pas plutôt determiné. J'ai marché toute l'après-midi sans destination précise. C'est à 17 heures que je me suis arrêtée dans un parc. Je me suis assise par terre et ai profité du soleil qui commençait à se coucher. J'ai fermée les yeux plusieurs minutes et c'est la première fois depuis ces cinq derniers jours que j'ai retrouvé un peu de calme et de sérénité. J'oublie un peu tout et je profite juste du moment présent. je ne sais pas exactement combien de temps je suis restée assise par terre, mais à un certain moment j'ai senti une présence à côté de moi. J'ai ouvert les yeux et à mon plus grand étonnement Lincoln se trouvait à côté de moi.

En le voyant, je sursaute légèrement, à vrai dire je ne m'attendais pas le voir ici à côté de moi. Après avoir calmé les battements de mon coeur, je décide de prendre la parole :

-Lincoln, tu m'as fais peur tu sais.

Il commence légèrement à rigoler avant de me répondre :

- J'ai pu comprendre vu la tête que t'as tiré.

je souris légèrement avant de changer de sujet :

- Que fais-tu ici et comment tu m'as trouvé?

- Comme on me l'a toujours dit, le hasard fait très bien les choses. J'étais dans le coin pour acheter quelques courses et je t'ai vu assise dans ce parc. Je t'avoue que je n'ai pas su céder à la tentation de venir t'embêter. Alors me voilà ici à côté de toi.

- Je vois...

Du coin de l'oeil, je m'aperçois qu'il devient de plus en plus nerveux, il joue avec ses doigts et a le regard planté au loin. Sans que je m'y attende il reprend la parole.

- C'est dur n'est-ce pas ? Il laisse sa question en suspens puis tourne la tête vers moi et reprend : c'est dur de se dire que maintenant on est seul, que plus personne n'est la pour nous.

J'hoche la tête positivement, c'est exactement ce que je ressens depuis sa mort et ça me brise un peu plus chaque minute.

- Tu n'es pas seule pourtant, au contraire. Je sais très bien que rien ne sera plus comme avant Lexa. Tu as déjà enduré beaucoup de choses à ton âge. Mais continue de vivre ou tu risques de le regretter. La vie c'est toi, moi, nous, tout le monde. Ca ne peut malheureusement pas toujours être rose. C'est impossible et tu le sais. Parfois le sourire est remplacé par des larmes. Je suis sur que tu t'ai déjà dit que la vie était injuste et parfois elle l'est réellement. Tu essaies et tu échoues certes mais par la suite tu te relèves et tu gagnes. Je sais pertinemment que tu en es capable Lexa, tu es capable de vaincre toute cette haine que tu as au fond de toi. Je sais que tu es capable de faire tous ça, et tu verras qu'une fois que ça sera fais tu seras de nouveau heureuse.

Sans que je m'en aperçoive, une larme commençait à couler le long de ma joue. Je l'essuie bien vite pour ne pas qu'il l'a remarque. Du coin de l'oeil je le vois tourner ses yeux vers l'horizon et aborder un léger sourire.

- Tu t'en rappelles de Johnson au camp d'apprentissage?

- Comment je pourrais ne pas m'en souvenir? lui dis-je d'une voix assez enrouée.

Si seulement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant