Chapitre 5

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Il relâche son étreinte et je me recule lentement pour me rallonger dans mon lit. Je vois du coin de l'oeil Livaï enlever sa chemise avant de venir s'allonger à mes côtés.

Livaï : ne me regarde pas comme ça, je me mets à l'aise c'est tout.
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Pdv Alice

J'ouvre lentement les yeux, réveillée par la lumière qui passe à travers les volets. Je distingue une odeur sucrée et agréable présente très près de moi et tente de me redresser pour chercher l'objet qui possède cette odeur. Alors que j'essaie de faire ne serait-ce qu'un mouvement, je me sens bloquer par quelque chose. Je baisse les yeux et voit un bras plutôt muscler, enrouler autour de ma taille. Je cligne plusieurs fois des yeux et me retourne vers le détenteur de ce bras.
Livaï Ackerman qui dors profondément est enroulé autour de moi. Il me faut un certain temps pour me souvenir du pourquoi du comment il est là mais ça m'ai revenu. J'ai fais un cauchemar et il est venu quand j'ai crié. Après ça il a essayé de me raisonner et... je lui ai demandé de rester ?
Je le regarde plus en détail, voulant chasser de mon esprit l'idée que je lui ai demandé de rester dormir avec moi.
Mes yeux se focalisent d'abord sur son visage, lui qui est si paisible quand il dort. Cet air blasé qu'il arbore toujours n'est pas présente et ça le change, lui donnant un côté plus doux. Mes yeux descendent ensuite plus bas et s'arrête sur son torse. Pourquoi il n'a pas de vêtements ? J'essaye de trouver dans ma tête la raison et repense à cette phrase qu'il m'a dit avant de se coucher : « ne me regarde pas comme ça, je me mets à l'aise c'est tout ».
Je le vois ouvrir les yeux et se redresser avant de croiser mon regard. Encore à moitié endormi, son regard dévis sur son propre bras. Il lui faut quelques instants avant de réaliser qu'il me tient et il finit par me lâcher.

Livaï : Bonjour Alice.

Alice : Bonjour caporal-chef.

Il me regarde en silence et sent bouger. Au même moment une folle entre dans la chambre sans même toquer.

Hanji : Livaï Ackerman ! Puis je savoir ce que tu fais à moitié déshabillé dans le lit d'Alice.

Livaï : arrête de te faire des idées la binoclarde.

Il lui avait répondu froidement, faisant taire la dingue des titans. Livaï sort de mon lit et récupère sa chemise avant de sortir de la chambre en claquant la porte.
À peine sortit, Hanji me saute littéralement dessus, m'écrasant les côtes au passage.

Hanji : raconteeeeeeee !!!!!!

Alice : j'ai fais un cauchemar et il est venu.

Hanji : tu as rêvé de quoi ?

Alice : ça ne te regarde pas.

Elle fait la moue et se relève de moi et mon lit. Elle me fait un grand sourire et un coucou de la main avant de sortir de ma chambre en sautillant.
Je soupire longuement, sors de mon lit et m'habille, j'en ai marre ces tenues de civils qui me rappelle à quel point je suis punie.
Après m'être attachée les cheveux, je sors de ma chambre et marche en direction du réfectoire.

Une fois là-bas, j'ouvre les portes sous le regard de tous les soldats qui se précipitent tous vers moi. Certains reste tout de même légèrement en retrait tandis que d'autres comme Mikasa ou encore Arminianismes, m'attrape les mains inquiets.

Armin : Alice tu as fais un cauchemar ?!

Jean : Alice comment ça va ce matin ?

Mikasa : tu te sens mieux ?

J'ai eu pas mal de questions auxquelles je n'ai pas répondu. Je les regarde un court instant, toujours bombardée de questions.

Alice : foutez moi la paix putain !

Je récupère un plateau sur le comptoir en forçant le passage entre les soldats, et part m'asseoir en face de Livaï.

Alice : bon appétit.

Et voilà, je ressemble de nouveau à un animal en cage. On me fixe avec des regards pleins d'inquiétudes, comme si le fait que je parle gentiment à quelqu'un est nouveau.

Livaï : merci, à toi aussi.

Je commence à manger en silence, les yeux fixés sur mon assiette, tandis que Erwin vient poser son plateau à ma droite.

Erwin : Alice il faut qu'on parle.

Je lève les yeux de mon assiette et tourne lentement la tête vers le major.

Alice : de quoi voulez vous me parler major ?

Erwin : de tes cauchemars.

Je lance un regard noir à Livaï qui n'échappe pas à Erwin. Le caporal quand à lui me fixe en silence.

Erwin : c'est Hanji qui t'as vendu.

Je roule des yeux et reporte mon attention sur le major.

Alice : je vous écoute.

Erwin : est ce que tu en fais souvent ?

Alice : presque toutes les nuits major.

Il ne comprend rien au concept de vie privée lui, si je ne lui en ai jamais parler c'est parce que je ne veux pas.

Erwin : de la même personne.

Alice : oui major..

Les larmes remplissent rapidement mes yeux sans que je ne puisse me contrôler. Pitié qu'il se taise..

Erwin : et....

Livaï : Erwin c'est bon je pense.

Erwin : mhh.. oui.

Il se lève et s'en va. De mon côté je soupire de soulagement et essuie mes yeux avec ma serviette encore propre.

Livaï : on a une expédition demain, ta sanction est levée.

Alice : o-ok.

Livaï : vient avec moi.

Sans même que je puisse refuser, il se lève et le tire part le bras en dehors du réfectoire. Le regard des autres ne passe pas inaperçu et me gêne.

Après deux minutes de marche on se retrouve dans la plaine du bataillon.

Livaï : s'il te plait parle moi d'elle.

Alice : je ne veux pas en parler...

J'essaie de me contenir, ne voulant pas pleurer de nouveau devant lui. Je sers les points et baisse la tête, cherchant un moyen de partir d'ici.

Livaï : Alice...

Je recule légèrement et commence à partir. Je passe les portes du QG sans Livaï, je pensais très honnêtement qu'il allait essayer de me retenir mais il est resté seul dehors.

Je passe devant Hanji alors que j'arrive au niveau de ma porte. Alors que j'ouvre la porte pour rentrer, elle se place devant moi et me regarde dans les yeux.

Hanji : ça va ? Je t'ai vu sortir avec Livaï toute à l'heure.

Alice : toi là, balance encore nos semblant de discussion et je te coupe la langue.

Elle déglutit et se décale pour me laisser rentrer. Je ferme la porte à clé derrière moi et me laisse tomber sur mon lit. Je n'ai rien envie de faire de mon après midi, je n'ai pas non plus envie de dormir, au risque de faire encore des cauchemars.
Je passe donc le plus clair de ma journée à regarder mon plafond pensive, ne me levant que pour aller aux toilettes. Je ne suis pas sortie une seule fois pour manger, et ce n'est qu'aux alentours de 22h que je finis par m'endormir.

[Livaï x Oc] Alone forever [En cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant