CHAPITRE 3 : Le temps de se retrouver

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Roy restait immobile. Il ne connaissait pas les lieux et ne pouvait pas se déplacer sans craindre de renverser quelque chose ou de se cogner. Il ne voulait en aucun cas que cela arrive devant Edward ou que ce dernier se retrouve obligé de l'aider.

- Tes expériences n'ont pas progressé depuis ces trois années, n'est-pas ?

Roy avait touché dans le mille. Il entendit un livre se refermer.

- Mmh, Bougona Edward. Pas vraiment. Merci de le souligner.

- Comment crois-tu que je suis devenu colonel ? Par la seule force de mes flammes ? Je suis un puit de connaissance, nabot !

- Nabot ? Vous avez dit nabot ? Comment ça nabot ! J'ai grandis depuis trois années vous savez ! Pour qui vous vous prenez, vous ne savez rien !

- Tu n'as pas l'air d'avoir grandis.

Il se moque de moi ? "Tu n'as pas l'air d'avoir grandis", je vais pas non plus lui dire "C'est normal vous ne pouvez pas me voir !".

- Vous par contre, vous n'avez pas changé.

- Laisses-moi voir si tu as vraiment grandis.

Oui mais vous ne pouvez pas voir, justement.

Comme si Roy avait entendu ses pensées, il ajouta :

- Approches-toi. Je vais devoir regarder avec mes mains si tu veux que je te crois.

Edward s'approcha fièrement. C'est vrai qu'il n'avait pas grandis mais il pouvait peut-être faire illusion. Roy ne pouvait pas voir son cadet venir à lui mais sentit l'air se déplacer à mesure qu'il s'approchait. La chaleur du corps d'Edward irradier autour de lui...
En effet, le puissant alchimiste de flamme était toujours plus grand d'au moins une tête mais Edward se mit malicieusement sur la pointe des pieds.

Heureusement que le ridicule ne m'a jamais tué.

Ses lèvres étaient presque à la hauteur de celles de Roy. Il sentait son souffle sur son nez. Ça lui rappelait l'odeur et le goût des lèvres de l'ex-colonel. Il déglutit. Les mains de Roy se décollèrent du long de son corps et volèrent avec précision jusqu'au visage d'Edward. Il les posa sur ses joues. Il pouvait sentir la tension qui s'installait entre eux.

Alors il pinça les joues d'Edward et les étira ostensiblement.

- Cha va pas ou ch'uoi !? S'insurgea-t-il en perdant l'équilibre et retombant sur ses talons.

- Ça, c'est ta vraie taille.

Roy posa la paume de sa main sur la tête d'Edward, la glissa jusqu'à son visage, survola sa joue et sa machoire devenue plus anguleuse puis côtoya la douceur de son cou. Ses caresses éveilla les sens charnels enfouis de l'ancien alchimiste de fer. Il s'écarta vivement et gronda :

- Peut-être bien que je suis pas à votre taille mais vous, vous n'êtes pas à ma hauteur !

- Oh oui, c'est bien vrai, fit Roy, sarcastique et ricanant.

Il avait terriblement envie de serrer son cadet dans ses bras.

Cette façon de parler, cette arrogance, son odeur, ses cheveux, sa peau...

Il lui avait manqué.

Il ne pouvait pas se mentir. L'amour ne doit pas mentir. Il avait aimé Edward un peu plus fort qu'une banale affection que doit ressentir un colonel pour son subordonné. Et "un peu plus fort" était un épheumisme : une intimé physique et émotionnelle s'était créée entre eux. Alors oui, c'est vrai, il lui avait manqué. Plus qu'il ne voulait l'admettre.

Entre feu et fer [Roy x Ed] TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant